Trois Mazda6 en hiver

Points forts
  • Ligne réussie
  • Habitacle confortable
  • Essence régulière (tous les modèles)
  • Confort relevé
  • Grand coffre
Points faibles
  • Manuelle mal étagée (4 cyl)
  • V6 inutilement puissant
  • Sièges non chauffants (Groupe Confort)
  • Deux appuie-têtes seulement à l'arrière
  • Ouverture du coffre petite
Évaluation complète

Parmi les nouveautés présentées en 2009, la Mazda6 est assurément l’une de celles qui a le plus retenu l’attention.  Plus imposante, plus puissante, plus confortable, plus tout que l’ancienne 6, qui n’était pourtant pas mal née, la nouvelle version devrait connaître un grand succès.

Durant le mois de décembre, nous avons pu faire l’essai de plusieurs déclinaisons de la Mazda6 2009, ce qui nous a permis de nous faire une bonne idée de son comportement durant l’hiver.  Au volant de nos différentes 6, V6 automatique, quatre cylindres automatique et manuelle, nous avons affronté à peu près toutes les conditions atmosphériques.  Nous avons pris possession de notre première Mazda6 par une belle journée de décembre mais les éléments n’ont pas tardé à s’acharner contre nous et nous étions à peine sortis de Montréal que déjà les routes étaient glissantes. 

V6, automatique six rapports

Premier constat, le V6 est amplement puissant et j’oserais même écrire qu’il est inutilement puissant pour la plupart des utilisations.  L’automatique à six rapports effectue un boulot extraordinaire.  Elle propose un mode manuel dont on se lasse rapidement.  Durant notre semaine d’essai, notre moyenne de consommation a été de 11,9 litres aux cent même si l’ordinateur de bord semblait plus optimiste avec son 10,8.

Une fois que je me suis habitué à la pédale de frein plutôt dure (c’est la même chose pour tous les modèles mais on s’y fait rapidement), la conduite de ce V6 GS s’avère des plus satisfaisantes.  Sur la neige, les Toyo Observe Garrit de 17" font un excellent boulot même si le système de contrôle de la stabilité latérale et de la traction intervient un peu trop rapidement à mon goût.  Cependant, quand il le fait, il le fait avec discrétion.  Bien entendu, si on se « garroche » dans une courbe glacée, son intervention est beaucoup plus marquée.  Il est toutefois possible de le débrancher complètement, ce qui est souhaitable quand on est enlisé, par exemple.  En passant, si jamais vous vous enlisez, il n’y a aucun crochet ou aucun œil qu’on peut visser au pare-chocs.  Le remorqueur devra placer son crochet sur un morceau de la suspension, sans doute.  Le risque de bris est alors beaucoup plus élevé. L’efficacité des freins ABS n’est plus à démontrer sur le sec alors que la Mazda6 s’immobilise rapidement.  Sur la neige ou la glace, l’ABS fait preuve d’une certaine discrétion et a toujours réussi à stopper la voiture dans des distances raisonnables. 

Dans l’habitacle, le confort ne fait pas défaut même si nous aurions apprécié que les sièges en tissu soient chauffants.  Dans une voiture de 29 190$, équipée du Groupe Confort en plus, il s’agit d’un manque difficile à expliquer.  Au moins, le support lombaire du siège du conducteur s’ajuste facilement grâce à une roulette judicieusement placée sur le côté du siège, à portée de main.  Volkswagen peut prendre des notes ici…  Les divers boutons du tableau de bord se manipulent aisément même avec de gros gants mais la bande située sur le dessus du tableau de bord et qui diffuse plusieurs informations est trop petite pour être consultée facilement. 

Quatre cylindres, manuelle six rapports

Nous avons ensuite pris le volant d’une Mazda6 quatre cylindres à boîte manuelle à six rapports.  Ce moteur de 170 chevaux est parfaitement adapté au caractère de la voiture et on se demande bien pourquoi payer plus cher pour le V6 de 272 chevaux.  Sans doute qu’un moteur d’environ 210 chevaux serait idéal…  La transmission manuelle se manie comme un charme avec une course courte et précise et un embrayage bien dosé.  Pour l’étagement des rapports, par contre, on repassera.  Malgré la présence d’un sixième rapport, le moteur tourne à 2650 tr/min à 100 km/h.  À 120, c’est 3200…  L’habitacle a beau être silencieux, on cherche toujours où est le septième rapport!  Malgré cet étagement et la température plus ou moins clémente, nous avons réalisé une moyenne de 10,7 litres aux cent.  Encore une fois, l’ordinateur de bord indiquait moins, soit 9,7.

Sur cette voiture, le coffre était anormalement difficile à refermer, une simple question d’ajustement.  Mais sur toutes les 6 essayées, j’aurais apprécié une poignée ou une dépression à l’intérieur du coffre pour pouvoir le refermer sans avoir à mettre une main sur le couvercle, toujours sale en hiver.

Quatre cylindres, automatique cinq rapports

Finalement, nous avons passé le temps des Fêtes au volant d’une Mazda6 quatre cylindres à transmission automatique.  Ce tandem fonctionne main dans la main mais on note que le changement des rapports se fait quelquefois un peu tard, peut-être à cause du froid.  En accélération normale, les révolutions du moteur montent à environ 3000 - 3500 tours et y demeurent un certain temps, quelques secondes tout au plus, avant de changer le rapport.  Pour ces deux semaines où nous avons parcouru 1131 km, notre consommation a été de 10,5 litres aux cent.  Devinez quoi?  L’ordinateur de bord indiquait un peu moins, soit 9,9! 

Le jour de l’An, nous avons effectué un voyage en Estrie avec cinq adultes à bord (environ 900 livres).  Inutile de dire que les performances de notre 6 en ont souffert un peu dans les nombreuses côtes mais ce n’était jamais dramatique.  Par contre, asseoir trois adultes vêtus de gros manteaux à l’arrière pourrait devenir dramatique si un des trois avait des idées le moindrement suicidaires…  En plus, le système de chauffage (il faisait très froid cette journée-là) suffisait à dégivrer les vitres à l’avant mais à l’arrière, ils n’y voyaient rien et s’amusaient à faire des dessins dans la glace des vitres latérales.  Bon point pour le coffre qui a facilement englouti de nombreux cadeaux, six plats de salade (les dîners communautaires sont revenus à la mode) et quatre chaises pliantes.

Conclusion

Des trois modèles, j’opterais pour le quatre cylindres à transmission automatique avec le Groupe Confort.  Mon côté sportif aimerait mieux la boîte manuelle mais mon côté pragmatique me dit que je ne pourrais pas m’habituer à son étagement bizarre.  Quant au modèle V6, je le trouve trop puissant pour mes besoins quotidiens.  Et il est tout de même environ 5 000$ de plus que la version équivalente pour le quatre cylindres…

Partager sur Facebook

Plus sur le sujet

EssaisMazda6 2009, changement de cap...
Quelques baleines, des paysages majestueux, un nombre presque infini de petits bars (plus de 70 sur moins de deux kilomètres) et une Mazda6 entièrement renouvelée, voilà ce que nous a permis de découvrir l'équipe de Mazda Canada qui nous conviait la semaine dernière dans la région de St-Jean de Terre-Neuve.
EssaisMazda 6 GT 2010, une berline intermédiaire vitaminée!
Voilà maintenant plus de 30 ans que Mazda offre une voiture au sein de la catégorie des grandes compactes/intermédiaires. Celle que l’on a nommé 626 jusqu’en 2002 est devenue 6 à la fin de 2003 en plus de se présenter avec plus de dynamisme. Tantôt populaire, tantôt moins vendue, ce …

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires