GMC Canyon, intéressante alternative

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Curieusement, les chiffres de ventes des camionnettes compactes ne semblent pas progresser malgré les hausses successives du prix de l’essence. D’ailleurs, face aux gros camions de la classe 1500 et plus, les petits pick-up comme le Colorado ne jouissent pas d’une grande popularité. Du reste, si ce n’était de maintenir une bonne moyenne corporative de consommation de carburant, le fameux CAFE, ils ne seraient sans doute plus sur le marché… Pourtant, cette catégorie a tout ce qu’il faut pour satisfaire les besoins de bien des gens.

Il est vrai qu’un Chevrolet Colorado ou un GMC Canyon avec une capacité de remorquage de 1 814 kg (4 000 lb) ne peut supplanter un Silverado ou un Sierra lorsque vient le temps de tracter une grosse remorque ou encore être chargé à bloc de billes de bois ou autre chargement lourd. Par contre, si vous faites partie des gens qui ont une résidence secondaire, qui font du bricolage et qui ont besoin d’un véhicule avec une boîte de chargement, un modèle compact fera certainement l’affaire : en plus d’être pratique, sa consommation de carburant est tout de même raisonnable. D’ailleurs, GM a renouvelé les offres de cette catégorie il y a deux ans, et cette fois pas de rafistolage. On ne nous a offert que des solutions contemporaines !

Du solide

Si jamais GM avait eu l’audace de nous proposer une version revue et corrigée de ses vieilles S-10 et Sonoma, il y aurait eu des émeutes chez les concessionnaires. Heureusement, la direction de la compagnie a eu la clairvoyance de dessiner un tout nouveau châssis de type échelle, dont plusieurs des éléments sont inspirés de ceux des Silverado/Sierra. L’utilisation de pièces formées par pression hydraulique permet d’obtenir un châssis plus rigide, plus léger et possédant des points de flexion à des endroits clés afin d’optimiser le confort et la tenue de route. Comme toutes camionnettes compactes qui se respectent, notre duo propose un moteur quatre cylindres en ligne. Et il ne s’agit pas d’une version plus solide de l’Ecotec utilisée sur les voitures. Les ingénieurs ont préféré développer un moteur conçu pour une utilisation plus spécialisée, et ont tout simplement enlevé deux cylindres au moteur six cylindres en ligne de 4,2 litres initialement installé sur le capot du Trailblazer. Ce quatre cylindres de 2,9 litres produit 185 chevaux, ce qui équivaut quasiment à la puissance offerte par le vieux moteur V6 du S10. Il fallait également offrir un moteur plus puissant. La solution a été encore une fois très simple. On s’est contenté d’amputer un cylindre au même moteur six cylindres en ligne de 4,2 litres. Cette fois, ce cinq cylindres de 3,7 litres affiche une puissance de 242 chevaux. Malheureusement, il ne peut être livré avec une boîte manuelle et seule la transmission automatique à quatre rapports lui est dévolue.

Parcontre, le moteur quatre cylindres peut être couplé à une boîte manuelle à cinq rapports ou à l’automatique. Le rouage 4X4 se commande à l’aide d’un commutateur placé sur une bande délimitant les buses de ventilation et la radio. Cette commande est à portée de la main et permet de passer de deux roues motrices à quatre ou d’engager la démultipliée. Grâce à une garde au sol de 21,6 cm sous le carter du moteur, cette camionnette ne se débrouille pas trop mal hors sentier. D’autant plus que le couple des deux moteurs est plus élevé ou égal à la puissance, un atout en conduite hors route. Sobre et bien élevé Les stylistes ont adopté une politique de sagesse aussi bien pour la silhouette que pour l’habitacle. En fait, ils ont repris ni plus ni moins les thèmes visuels des grosses pointures des marques respectives. S’il faut se fier aux commentaires des gens rencontrés lors de notre essai, cette décision est positive. La même remarque s’applique au tableau de bord qui est fonctionnel avant tout. Les commandes de la climatisation sont de bonne dimension et simples d’opération, tandis que tous les cadrans indicateurs sont de consultation facile. Et l’utilisation depuis l’an dernier de tissus de meilleure qualité pour la banquette arrière de la version multiplace est à souligner. En passant, le Colorado ou le Canyon peuvent être commandés en version cabine régulière, allongée ou multiplace. Et si vous aimez le genre, il est aussi possible d’opter pour le modèle Xtreme doté d’une suspension surbaissée, de cadrans indicateurs à fond blanc et d’un système audio à faire saigner les oreilles.

La version équipée du moteur quatre cylindres s’adresse davantage aux personnes devant transporter des objets plus encombrants que lourds. Avec sa boîte de vitesses manuelle, sa consommation peut être inférieure à dix litres aux 100 kilomètres. Par contre, si vous prévoyez remorquer quelque charge que ce soit, le moteur cinq cylindres est un choix logique, d’autant plus que sa consommation est assez correcte avec une moyenne d’un peu plus de 11 litres aux 100 km. Plus nerveux, assurant de meilleures reprises, il se fera apprécier même s’il faut débourser davantage pour le prix de la transmission automatique, la seule disponible. Las tenue de route est sans histoire tandis que la direction est assez précise pour un véhicule de cette catégorie. Par contre, la suspension arrière a tendance à faire gambader le train arrière sur mauvaise route et il faut alors contrôler ses élans. Heureusement, sur les autoroutes et autres artères principales, cette camionnette nous surprend par son confort et sa stabilité directionnelle. Dommage que sa caisse soit trop courte pour accepter un VTT ou une moto. Ce serait alors le compromis idéal.

feu vert

Dimensions songées
Moteurs plus puissants
Châssis robuste
Cabine bien aménagée
Prix compétitif

feu rouge

Direction engourdie
Suspension arrière rétive
Prix élevé version cabine 4 portes
Faible diffusion

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