Une Volkswagen GTi en hiver

Points forts
  • Joli style
  • Châssis très solide
  • Moteur en forme
  • Transmission manuelle exquise
  • Sportivité assurée
Points faibles
  • Modèle trois portes plus difficile à vivre
  • Consommation un peu élevée
  • Essuie-glaces irritants en hiver
  • Prix relativement élevé
Évaluation complète

Il fait 25 degrés, les vacances estivales approchent et la journée est magnifique.  Le moment est encore plus merveilleux car c’est le moment de prendre possession d’une belle Volks GTi, flambant neuve, désirée depuis si longtemps.  Les mois passent et on ne cesse d’apprécier les qualités de cette petite bombe allemande.  Puis, les premières neiges arrivent.  Plusieurs sportives supportent difficilement les assauts de l’hiver.  Et la GTi, elle?
Les principales qualités de la GTi résident dans son moteur turbocompressé de 200 chevaux et 207 livres-pied de couple.  Inutile de préciser que la petite Volks accélère plutôt rapidement!  Deux transmissions sont proposées, soit une automatique à six rapports et une manuelle à six rapports aussi.  La GTi se décline en versions trois et cinq portes.

C’était la première fois que votre humble mais extrêmement talentueux serviteur avait la possibilité de conduire une GTi durant l’hiver.  Les autres fois, alors que le climat estival coopérait de façon admirable, j’avais pu me réjouir des performances plus qu’adéquates du turbo qui répond sans pratiquement aucun délai, de la boîte manuelle d’une joyeuse précision (un court galop avec une version à transmission automatique Tiptronic m’a convaincu de l’efficacité de ce système mais on perd un peu au chapitre du plaisir) et, enfin, de la tenue de route très relevée.  Par contre, je n’ai jamais trouvé la sonorité du 2,0 litres turbo très enivrante.

Qui a dit que nous vivions dans un climat tempéré?

Pour notre essai hivernal d’une semaine, nous avons été choyés.  Entre le 8 et le 15 décembre, nous avons eu droit à de la pluie, du verglas, du grésil, un peu de soleil, de la neige (beaucoup de neige) et les températures ont joué entre -18 et +8!  Contrairement à ce que nous pourrions croire, même sur une surface glacée, il n’y a pas, ou très peu, d’effet de couple dans le volant.  Les gros Hankook Icebear 225/40R18 de notre voiture mordaient avec un vilain plaisir dans la neige mais semblaient surtout taillés pour la glace (après tout, on ne s’appelle pas Icebear pour rien!).  Le système de contrôle de la traction et de la stabilité latérale n’est pas très intrusif sur une surface sèche mais il arrive que ces systèmes soient complètement déroutés quand le coefficient de friction diminue.  Pourtant, ce n’est pas le cas avec la GTi.  Il est même possible de jouer du frein à main tout en laissant le ESP en fonction sans que les contrôles interviennent inopinément.  Une fois, j’ai dû m’extirper d’une place de stationnement alors qu’il y avait au moins un pied de neige devant la voiture.  J’ai laissé le ESP en fonction, mis le pied droit au tapis et j’ai laissé la voiture avancer lentement mais sûrement.  Quel bon conducteur je suis!

L’hiver, peu importe les conditions de la route, la GTi se comporte avec aplomb et, avec un peu de jugement, on peut passer à travers cette blanche saison sans problèmes.  D’ailleurs, cette voiture, tout comme mon ancienne Fox, se veut un véritable train dans la neige et, chaussée de bons pneus d’hiver, passe là ou bien d’autres compactes s’enliseraient.  Même à -18 degrés, les suspensions ne tapent pas trop dur et notre consommation d’essence moyenne a été de 10,1 litres aux cent km, une donnée confirmée par l’ordinateur de bord.  La moyenne pourrait être plus basse pour un moteur de 2,0 litres mais ce n’est pas si mal, compte tenu de la puissance et des conditions de la température.  Il faut toutefois préciser que le moteur turbo de la GTi, comme tous les turbos, ne consomme que de l’essence super.

Deux portes font toute la différence

L’habitacle de la Rabbit (la GTi en est fait une Rabbit sur les speeds) est vaste et deux personnes peuvent prendre place à l’avant avec de gros manteaux sans trop se frotter les coudes.  Les boutons sont en général assez gros pour être manipulés avec des gants, sauf ceux qui ajustent le son du système audio, au demeurant d’excellente qualité.  De toute façon, on ajuste ces boutons une fois et on ne s’en préoccupe pratiquement plus par la suite.  L’habitacle se réchauffe rapidement et les sièges avant chauffants à cinq positions ont été bien appréciés de même que le pédalier qui permet d’effectuer la technique du talon-pointe même avec des bottes d’hiver.  Notre GTi d’essai était une version trois portes.  Dire que les trois portes et moi n’avons aucune affinité serait un euphémisme, qu’il s’agisse d’une GTi ou de n’importe quel autre véhicule.  Entrer et sortir de la voiture n’est pas une mince tache, surtout avec de grosses bottes, les vitres arrière n’ouvrent pas, les portières avant sont grandes et il faut s’étirer le bras jusqu’à Vancouver pour les refermer.  En plus, les tabarouettes (ou un mot de la même famille) de dossiers des sièges avant ne reprennent jamais leur position initiale après les avoir manipulés.  Les 1 000$ supplémentaires demandés pour la version cinq portes me semblent parfaitement justifiés…

Cas psychologique

Les très belles jantes de la GTi semblent un peu perdues en hiver.  Elles demeurent très belles mais il est tellement facile de les abimer durant cette pénible saison.  De plus, les gros trous permettent à la neige d’aller joyeusement se déposer sur l’intérieur de la jante et ainsi créer un déséquilibre.  Heureusement, les trous sont juste assez gros pour permettre le passage d’un grattoir à glace, ce qui permet de facilement déloger cette neige incommodante.  Mais là où j’ai réellement descendu tous les saints du ciel et d’ailleurs, c’est au sujet des essuie-glaces qui ne peuvent être relevés lorsque vient le temps de déglacer le pare-brise.  L’humain peut envoyer des robots sur Mars mais il semble que chez Volks on n’ait pas su dénicher un ingénieur capable de régler ce détail, autant sur la Rabbit que sur la GTi. Si ma mémoire est bonne, et faute de retrouver mes notes, je crois que c’est aussi le cas sur la Jetta.  J’ai tout simplement exécré ces essuie-glaces et je me suis retrouvé plus souvent qu’à mon tour en train de frapper dessus pour les dégager.  Heureusement que j’avais la voiture durant une semaine seulement.  Sinon, j’aurais fini par arracher un ou les deux bras d’essuie-glace ou je me serais retrouvé tout nu en train de sucer mon pouce, en boule dans un coin de ma cour en pleurant.

Somme toute, notre expérience a été très bénéfique et nous a permis de constater les réelles aptitudes de la GTi en hiver.  Par contre, nous n’hésitons pas à recommander la version cinq portes.  Il faut aussi faire preuve de beaucoup, beaucoup d’indulgence envers les essuie-glaces.  À part ça, vive l’hiver!

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