Lexus RC350 2015 - Une sportive dans la banquise

Points forts
  • Silhouette canon
  • Fiabilité exemplaire
  • Multiples options
  • Finition impeccable
  • Bonne tenue de route
Points faibles
  • Puissance un peu juste
  • Absence de boîte manuelle
  • Places arrière symboliques
  • Coffre minuscule
  • Habitabilité un peu juste
  • Frein d'urgence à changer
Évaluation complète

De prime abord, l’essai d’un coupé sport en plein hiver — et par des températures sibériennes par surcroît — ne semblait pas l’idée du siècle. Mais cette nouvelle voiture venait à peine de joindre la flotte de presse de Lexus et mieux valait en faire l’essai immédiatement plutôt que de courir le risque qu’elle ne soit plus disponible au printemps. En fait, cet essai hivernal m’a permis de découvrir une sportive capable de se débrouiller fort avantageusement en hiver. Mais je suis en train de vendre le punch! Commençons par le côté technique de ce coupé dont les lettres d’identification « RC » signifient « Radical Coupe ». Bien entendu, c’est exagéré comme nom par rapport à la catégorie, mais si l’on tient compte de la gamme Lexus, cette appellation est appropriée. Quant au nombre 350, il nous indique la cylindrée du moteur, soit un V6 de 3,5 litres.

Et bien que cette division de Toyota n’ait pas produit beaucoup de coupés dans le passé, il n’y a pas d’inquiétude à avoir puisqu’on a fait appel à des organes mécaniques et à une plate-forme éprouvés. Bref, il n’y aura pas de mauvaises surprises.

La filière IS

 Si l’on devait résumer la RC350, on pourrait dire qu’il s’agit d’une version deux portes de l’IS350 dévoilée l’an dernier et qui a été louangée par tous les experts. Ceux-ci affirmaient avec justesse qu’il s’agissait de la première berline Lexus sport capable de soutenir la comparaison avec les meilleures bagnoles allemandes. Il faut de plus préciser que cette berline emprunte sa plate-forme à la GS, une autre voiture intéressante de Lexus. Quant à la RC versus l’IS, le coupé bénéficie de plusieurs renforts afin de rendre sa plate-forme plus rigide par rapport à la berline. En revanche, il fait appel au même moteur V6 de 3,5 litres utilisé sur plusieurs modèles de ce constructeur, notamment la Camry. Avec une puissance de 307 chevaux, c’est assez modeste pour la catégorie. Ce V6 boucle toutefois le 0-100 km/h en moins de six secondes, une performance honnête à défaut d’être éblouissante. Si vous voulez que votre RC ait plus de punch, vous devrez jeter votre dévolu sur la RC F dont le moteur V8 5,0 litres produit 467 chevaux.

Pour en revenir à notre version à moteur V6, celui-ci est associé à une transmission manumatique à huit rapports. Cependant, les conducteurs québécois et canadiens devraient pour la plupart choisir le rouage intégral disponible en option. Par contre, ils devront alors se « contenter » de la boîte automatique à six rapports. Notre voiture d’essai était munie de la traction intégrale et cette transmission à six rapports s’est révélée adéquate. Le modèle à roues motrices arrière peut être équipé de quatre roues directionnelles qui améliorent la tenue en virage tout en assurant un meilleur engagement dans les courbes.

En plus de posséder le rouage intégral, notre voiture d’essai était une version F Sport caractérisée par une calandre exclusive qui est nettement plus élégante que celle de la version « ordinaires ». Mais c’est encore mieux sur le plan de la mécanique, alors que la suspension est adaptative, les pneus plus larges, les jantes distinctives et les disques de frein plus grands et jumelés à des étriers plus puissants. Et mieux encore, l’habitacle est plus luxueux que sur le modèle de base.

Sportive et douillette

Comme sur toute Lexus qui se respecte, l’habitacle est d’une finition exemplaire avec des matériaux de qualité, en plus d’offrir une insonorisation très poussée. Il s’agit d’un modèle 2+2, mais en fait, c’est davantage un « 2+quelques bagages » puisque les places arrière sont exiguës et réservées à de jeunes enfants. Par ailleurs, les sièges avant sont confortables tout en fournissant un excellent support latéral. En outre, les multiples réglages du siège du conducteur associés à un volant réglable en profondeur et en hauteur assurent une bonne position de conduite. Le cadran indicateur principal est de consultation facile, et il est possible de choisir parmi plusieurs configurations d’affichage en appuyant sur un pavé placé sur le rayon droit du volant. Pas mal cool!

Choisir entre les modes de sélection de conduite est fort simple : on tourne le bouton de commande monté sur la console. On y trouve les réglages Eco, Normal, Sport et Sport+, ce dernier rendant la suspension plus ferme tout en réduisant l’assistance de la direction. Juste à gauche de ce bouton figure un pavé tactile qui permet de naviguer sur l’écran d’affichage. En théorie, c’est une bonne idée. En pratique, c’est un cauchemar. 

En effet, le moindre soubresaut de la route fait glisser votre doigt qui, par conséquent, se déplace au mauvais endroit. Exemple : vous êtes en train de régler la radio et finalement, vous modifiez la climatisation malgré vous. Et pourquoi a-t-on décidé d’utiliser un frein d’urgence au pied et que l’on engage chaque fois que l’on monte à bord? Cela doit être la sécurité passive. Une bonne note au passage pour le repose-pied en aluminium d’une impressionnante largeur.

Pour le reste, la présentation est passablement simple et il est facile de s’y retrouver dans les commandes. Vocation de luxe oblige, les stylistes ont placé une pendulette analogique en plein centre. Par contre, l’esthétique générale cible davantage le luxe que la sportivité.

Sportive adaptée au quotidien

Il existe des coupés sport qui nous éblouissent par leur performance et leur comportement routier. Toutefois, toute randonnée de plus de deux heures devient de moins en moins agréable au fil des kilomètres alors que nous avons moins de tolérance à une suspension trop sèche, une insonorisation élémentaire et des sièges offrant plus de support que de confort. Pour sa part, cette Lexus propose un bon équilibre entre la sportivité et le confort. Il est vrai que ses performances sont correctes sans être époustouflantes, mais c’est une voiture agréable à piloter en toutes circonstances. Notre essai s’est déroulé lors d’une semaine où le froid était glacial et la conduite sportive passablement réduite. Mais aussi bien en raison de son équilibre général que de l’efficacité du rouage intégral, ni le froid sibérien ni la neige n’ont intimidé la RC350 F Sport. En passant, si vous vous demandez ce qui signifie la lettre F, c’est pour le circuit routier Fuji. La forme de cette lettre, telle qu’apposée sur la voiture, serait inspirée par le premier virage de la piste.

Somme toute, la conduite de la RC350 AWD F Sport est prévisible; elle est neutre en virage et ses performances peuvent être qualifiées d’adéquates à défaut de spectaculaires. C’est un bel exercice de style et de contenu, et l’acheteur a le choix entre plusieurs options intéressantes, sans oublier la RC F et son moteur V8. Pour ma part, j’ai bien apprécié le volant chauffant et un habitacle rapide à réchauffer. Cela compensait la visibilité arrière perfectible.

Enfin, les gens rencontrés étaient unanimes pour vanter son élégance.

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