Nissan Murano 2015, pour son style!

Points forts
  • Bon niveau d'équipement pour le prix
  • Finition intérieure et attention aux détails
  • Style qui se démarque
  • Sièges confortables
  • Système de navigation de série
Points faibles
  • Puissance un peu juste
  • Aucun système pour personnaliser la conduite
  • Pas le prestige de certains autres VUS de son genre
Évaluation complète

Lors de son introduction en 2003, le Nissan Murano s’est rapidement imposé dans la catégorie des VUS intermédiaires. On l’appréciait entre autres pour ses lignes modernes et sa conduite emballante. La seconde génération a eu la vie un peu plus difficile, notamment avec l’arrivée d’une panoplie d’autres VUS chez les constructeurs. Le Rogue et le Juke se sont greffés à la famille Nissan, alors que le Pathfinder a délaissé son credo de 4X4 pur et dur pour devenir un VUS sept passagers à la vocation beaucoup plus urbaine.

Nissan a alors décidé de positionner son Murano au sommet de sa gamme et de lui conférer le titre de modèle porte-étendard de ses VUS. Pas facile de modifier le statut d’un modèle existant et de s’assurer que les acheteurs acceptent le changement, surtout que le Murano côtoie ses cousins beaucoup plus huppés issus de la division Infiniti. Les plus proches rivaux du Murano sont sans aucun doute le Ford Edge, le Toyota Venza et le Hyundai Santa Fe Sport.

Fidèle au concept

Pour 2015, on a droit à la troisième génération du modèle qui respecte la même philosophie que les modèles précédents. Les principaux changements sont destinés à renforcer l’image haut de gamme du modèle. Côté style, le Murano 2015 est fortement inspiré du concept Resonance, un véhicule présenté au Salon de l’auto de Détroit en 2014. En fait, il est rare de trouver un véhicule de production conservant autant d’éléments du concept original. Bravo à Nissan qui a osé et qui accouche d’un VUS se distinguant fortement de la masse. Il est moins en rondeur que les autres et ses angles sont beaucoup plus accentués. À l’avant, on reconnaît la grille en V ainsi que les phares au design Boomerang, deux caractéristiques qui seront adoptées sur plusieurs autres modèles. L’arrière est sans aucun doute la partie la plus réussie et celle qui fera le plus l’unanimité.

Par rapport à l’ancienne génération, le nouveau Murano est légèrement plus imposant. Il a gagné 65 mm en longueur et 33 mm en largeur ce qui a permis d’améliorer son habitabilité. La ligne de toit paraît plus basse et c’est effectivement le cas puisque le constructeur lui a amputé quelque 10 mm en hauteur, une petite victoire des stylistes.

À bord, l'habitacle a été modernisé et l’effet « luxe » a été augmenté. L’instrumentation a été révisée et s’inspire de celle que l’on retrouve chez Infiniti. Elle comporte notamment un écran de sept pouces servant à afficher diverses informations selon vos préférences. Le volant est typique de Nissan avec son large rayon et sa bonne prise en main. Au centre du tableau de bord, les principales commandes du climatiseur et de la chaîne audio sont regroupées autour d’un écran tactile de huit pouces, simple à utiliser et efficace. Fait intéressant, toutes les livrées disposent de série du système de navigation. Voilà donc une autre preuve du statut particulier du Murano. Côté ergonomie, seul le bouton de démarrage du moteur nous semble mal positionné puisqu’au lieu d’être sur la console près du volant, il est placé au centre, très bas. Quant à l’espace de chargement, c’est dans la moyenne, même si la ligne de toit plongeante limitera la possibilité de placer des objets en hauteur.

Toujours la même mécanique

Sous le capot, pas question de miner l’économie de carburant en adoptant le V6 de 3,7 litres. Le constructeur a mis de côté l’idée d’offrir plus de puissance et a conservé une valeur sûre puisque les quatre livrés (S, SV, SL et Platinum) se partagent le V6 de 3,5 litres, moteur si cher à Nissan. Il développe une puissance de 260 chevaux pour un couple de 240 lb-pi et se voit marié à une transmission CVT à variation continue baptisée Xtronic. Cette dernière a été légèrement modifiée afin d’améliorer son comportement en simulant un peu mieux les changements d’une transmission automatique traditionnelle. Comparativement au Ford Edge, on obtient un peu moins de puissance puisque son V6 déploie 285 chevaux pour un couple de 253 lb-pi.

La grande nouveauté, c’est que la livrée de base S dispose d’un rouage avant uniquement, une première pour le Murano. Cela permet d’abaisser son prix de base à 29 998 $ et surtout, de pouvoir publiciser une consommation de 8,2 l/100 km. La livrée SV est quant à elle offerte avec les deux types de rouage alors les Murano SL et Platinum ont le rouage intégral de série. Du reste, les livrées se distinguent principalement par leur niveau d’équipement. La plus intéressante nous semble la SV AWD qui offre tout ce qui est nécessaire pour un prix raisonnable, 34 998 $.

Sur la route

Une fois sur le siège du conducteur, on apprécie l’excellente visibilité à bord, élément plus rare de nos jours chez les VUS tout en rondeurs. La colonne de direction ajustable et télescopique permet de trouver rapidement une bonne position de conduite, rendant l’expérience au volant plus confortable. Parlant de confort, les sièges y sont pour beaucoup avec leur technologie « Zéro Gravité » qui rend les longues randonnées beaucoup moins pénibles. Il paraît que cette avancée en matière de confort découle d’un programme de la NASA.

Bien entendu, le Murano ne dispose pas de l’ADN « Z » des modèles sport du constructeur. Le véhicule est beaucoup plus axé sur le confort que sur le dynamisme. Vous allez devoir voir ailleurs si vous appréciez les VUS qui se comportent comme une voiture. La direction et la suspension favorisent le confort et malgré toutes les technologies présentes à bord, il n’y a aucun système permettant de personnaliser son comportement. On aimerait bien un mode sport!

Côté puissance, c’est un peu juste, même si le Murano profite d’une cure d’amaigrissement retranchant 146 lb à la pesée. En région montagneuse, le moteur s’est avéré très sollicité et le tout aurait certainement été plus marqué si nous avions été fortement chargés. Heureusement, la transmission est très efficace, tirant bien profit du couple disponible et réagissant promptement. Côté consommation, nous avons obtenu une moyenne de 11,2 l/100 km et il aurait été sans doute possible de faire un peu mieux. C’est tout de même raisonnable pour un VUS de son gabarit. Son rouage intégral est un incontournable, ce dernier améliorant grandement le comportement du Murano en condition glissante.

Nissan a réussi à rendre son Murano tout aussi luxueux que plusieurs VUS de renom, et ce, en le proposant à un prix fort avantageux. Il n’a juste pas l’élément de prestige que plusieurs recherchent.

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