Ferrari 599 GTB, presque le cœur de l'Enzo…

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

On attendait le dévoilement de la nouvelle Ferrari au Salon de l’auto de Genève, et comme toujours lorsqu’il est question de la marque au cheval cabré, les rumeurs allaient bon train. Certains observateurs avançaient que le nom de la remplaçante de la 575 Maranello serait celui de 600 Imola, mais c’est plutôt le nom de 599 GTB Fiorano qui a été choisi par le constructeur italien, histoire peut-être de déjouer les prétendus experts. Qu’importe le nom finalement retenu, cette nouvelle Ferrari marquera l’histoire en devenant la voiture de série la plus puissante de la marque à ce jour.

L’Enzo demeure encore et toujours la voiture la plus puissante construite par Ferrari avec son V12 de 660 chevaux, mais il s’agit là d’une voiture exceptionnelle qui n’a jamais été considérée comme un modèle de série chez Ferrari, où elle n’a été construite qu’à 399 exemplaires. La 599 GTB Fiorano étant la remplaçante des 550 et 575 Maranello, on s’attend à ce qu’elle connaisse une diffusion similaire à celle de sa devancière qui a été construite à 5 700 exemplaires depuis le début de sa carrière en 1996. Ainsi, la 599 GTB Fiorano reçoit un moteur V12 dérivé de celui de l’Enzo. Avec une cylindrée de 5,999 centimètres cubes et une puissance maximale de 620 chevaux, ce moteur développe seulement 40 chevaux de moins que celui de la supervoiture de Ferrari, ce qui annonce un potentiel de performance démentiel, soit un chrono de 3,7 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure et une vitesse de pointe supérieure à 330 kilomètres/heure… Les ingénieurs ont également porté une attention particulière à la sonorité de ce moteur, en réduisant la résonance mécanique pour mettre l’accent sur le design de la tubulure d’admission et de l’échappement afin de produire la « trame sonore » idéale pour un moteur à configuration V12. Deux transmissions sont au programme, soit une boîte manuelle traditionnelle à six vitesses ou la boîte séquentielle F1 qui a encore été optimisée et qui permet le changement de rapport en 100 millièmes de seconde.

Architecture tout alu

Tout comme la 612 Scaglietti, la 599GTB est construite sur une architecture entièrement réalisée en aluminium, tout comme la carrosserie qui a été étudiée en soufflerie afin de produire 160 kilos d’appui à 300 kilomètres/heure et 190 kilos à la vitesse maximale à 330 kilomètres/heure. On peut également admirer la forme particulière des piliers « C » qui permettent de canaliser le flot d’air sur la lunette arrière sans augmenter le coefficient de pénétration dans l’air de la voiture, coefficient qui est d’ailleurs très bas puisqu’il est chiffré à 0,336. Côté style, la 599 GTB Fiorano est nettement plus typée que la 612 Scaglietti, car il s’agit d’un véritable coupé à deux places avec un long capot avant sous lequel se trouve le moteur localisé en position centrale. Du reste, cette localisation du V12 joue un rôle de premier plan dans la répartition des masses de la voiture étant donné que 85 % de son poids est localisé entre les axes des roues avant et arrière, et que la répartition avant/arrière des masses est de l’ordre de 47 % à l’avant et 53 % à l’arrière. Cet équilibre est le gage d’une tenue de route sportive, qui est par ailleurs rehaussée par la contribution massive de l’électronique.

L’électronique au service de la vitesse

Comme sur la F430, la 599 GTB reçoit d’office le manetinno au volant qui agit à la fois sur le système de contrôle électronique de stabilité, sur la traction asservie, sur la rapidité du passage des rapports de la boîte séquentielle F1 et sur les calibrations des suspensions. Ainsi, le conducteur peut adapter la voiture aux conditions routières et à la météo en effectuant les réglages appropriés pour une route détrempée ou glissante, ou en choisissant les calibrations optimales de tous les paramètres pour la conduite sur circuit. Les réglages sélectionnés apparaissent alors sur un nouvel écran témoin localisé à la gauche du tachymètre qui occupe encore et toujours la position centrale sur la planche de bord. Cet écran indique aussi les chronos enregistrés au fil des tours sur circuit, un peu à la manière de l’ensemble Sport Chrono Plus de Porsche. L’électronique est également présente dans les suspensions de la voiture puisque celles-ci sont calibrées par un fluide dont la viscosité est modifiée instantanément par un champ magnétique contrôlé électroniquement, de façon à ce que les suspensions réagissent parfaitement aux conditions routières à tout moment. Ce système reprend donc le même principe que Chevrolet avait mis au point pour la Corvette il y a quelques années.

Du côté de l’habitacle, on remarque une certaine dualité, l’environnement immédiat du conducteur faisant l’apanage de la fibre de carbone et de l’aluminium, alors que les passagers seront séduits par les surfaces drapées de cuir. Le tachymètre est proposé avec un fond jaune (à la F430) ou encore rouge, au choix de l’acheteur, et les sièges sport font usage de supports latéraux réalisés en fibre de carbone - qui semble être devenue le nouveau matériau fétiche de la marque. Le côté pratique est quant à lui assuré par un espace de chargement d’une capacité de 320 litres. Comme toujours, il est possible de s’abandonner à la lecture d’un catalogue d’options qui comprend entre autres : les freins en composite de carbone, un volant inspiré de celui de l’Enzo, un système de navigation assisté par satellite ainsi qu’une pléthore d’appliques en fibre de carbone, histoire de personnaliser à sa guise la plus récente création de Maranello.

On l’attendait depuis longtemps, cette remplaçante des 550 et 575 Maranello, et l’attente en a valu la peine. Le prix a beau être stratosphérique et les délais d’attente carrément hors-norme, rien n’y fait, Ferrari exerce encore et toujours son irrésistible pouvoir de séduction...

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