Volkswagen Eos 2014: Séduisante avec ou sans toit

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Les décapotables obligent presque toujours à faire des compromis. Compromis en matière d’espace intérieur, d’insonorisation, d’isolation en hiver. La Volkswagen Eos tente d’éliminer une partie de ces compromis, notamment grâce à un toit rigide escamotable de conception unique.

Le toit motorisé de l’Eos est composé de cinq sections qui se replient et prennent place dans le coffre arrière. L’ensemble de l’opération dure moins de 30 secondes. Chose rare, ce toit escamotable comprend également une section qui fonctionne comme un toit ouvrant conventionnel. On peut soulever ce dernier pour profiter d’une brise dans l’habitacle ou le faire glisser, ce qui libère une grande ouverture de 112 par 56 cm. Avec le toit en place, l’Eos peut facilement passer pour un coupé deux portes à toit rigide.

Ce couvre-chef unique confère une grande polyvalence à l’Eos. On peut rouler en toute quiétude avec le toit fermé, actionner le toit ouvrant classique pour laisser entrer l’air et le soleil, ou l’escamoter au complet et vivre l’expérience cabriolet. L’Eos est la seule voiture offerte au Canada avec un toit de ce genre.

Tous ces mécanismes engendrent bien sûr un poids supplémentaire. L’Eos fait osciller la balance à 1 591 kg. En comparaison, la Golf trois portes, assez semblable mécaniquement et dotée du même empattement, ne pèse que 1 401 kg.

En position abaissée, le toit réduit le volume utile du coffre. Il passe de 297 à 187 litres. Cela dit, l’Eos est une quatre places sur papier, mais en réalité elle s’apparente plus à une 2+2, ce qui veut dire que vous serez de toute façon tenté d’utiliser les places arrière comme espace de chargement.

Mise à jour esthétique et nouvelle transmission
Lors de son lancement en 2006, l’Eos avait remplacé la vénérable Golf Cabriolet en tant que seule décapotable de la famille Volkswagen. En 2012, elle a eu droit à une révision esthétique mineure, notamment en adoptant le devant à calandre large et mince désormais caractéristique de tous les modèles « Volks », sauf la Beetle.

Le seul moteur offert est un quatre cylindres de 2,0 litres à turbocompresseur qui produit 200 chevaux et 207 lb-pi de couple. Il livre des accélérations vives et linéaires. L’Eos passe de 0 à 100 km/h en un peu moins de huit secondes. La réponse du turbo n’est pas parfaitement immédiate, cependant, quand on met la pédale au plancher, il n’y a qu’un délai d’une fraction de seconde avant que le petit moulin ne s’emballe vraiment. La consommation d’essence est plutôt bonne : 8 litres aux 100 km en moyenne.

Lors de la mise à jour de 2012, Volkswagen a remplacé la transmission manuelle six vitesses par une boite automatique DSG à double embrayage, aussi à six rapports. C’est la seule transmission offerte et les ingénieurs ont bien fait de la préférer à une transmission automatique traditionnelle. Elle permet des passages doux et rapides, tout en conservant le côté sportif de l’Eos.

Qualité allemande, prix à l’avenant
À l’intérieur, la qualité est conforme à la réputation des manufacturiers allemands. La finition est bonne et on retrouve des matériaux et des garnitures qu’on ne voit habituellement que dans des véhicules plus chers. À l’avant, l’espace est généreux et les sièges, chauffants, offrent un bon support; on peut facilement rouler toute la journée à bord de l’Eos.

L’Eos est vendue en deux déclinaisons seulement : Comfortline et Highline. Cette dernière ajoute 5 000 $ au prix du modèle de base (d’un peu moins de 40 000 $). Avec la Highline, vous obtenez une foule d’extras, petits et grands, notamment : sièges en cuir – avec ajustement à commande électrique à l’avant –, déverrouillage sans clé et démarreur à bouton-pression, phares bixénon avec feux de position à DEL, radio satellite, climatisation deux zones, roues de 18 pouces, suspension sport.

Par rapport à ses principales concurrentes, l’Eos se situe dans la partie supérieure de la fourchette de prix. Elle coute environ 10 000 $ de plus que la Mustang décapotable ou la Chrysler 200 décapotable, et à peu près le même prix que la BMW Série 1 cabriolet.

Sur la route, l’Eos dégage une impression de solidité et d’assurance. La suspension est bien calibrée entre confort et sportivité. Le poste de pilotage est confortable et spacieux, et les contrôles tombent bien en main. Le volant est télescopique et inclinable. À l’arrière, l’espace est un peu limité pour les jambes, et pour la tête lorsque le toit est remonté. Si l’on veut rouler avec quatre personnes à bord, les passagers avant doivent sacrifier un peu de confort et avancer leur siège, ou obliger les occupants arrière à se recroqueviller... Bref, les sorties à quatre seront de courte durée!

Si vous avez une famille et recherchez une deuxième voiture pour des escapades de couple bien méritées en décapotable, l’Eos est certainement un bon choix. Vous avez besoin d’une seule voiture, vous rêvez d’un cabriolet, mais vous hésitez à cause des aspects pratiques, notamment en hiver? L’Eos est peut-être la solution. Car voilà une décapotable qui exige peu de concessions.

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