Lamborghini Aventador 2014: Mais où mettre le toit?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Le coupé Aventador s’inscrit dans la lignée des super sportives de Lamborghini telles que les Countach, Diablo et Murcielago. Avec l’Aventador, cependant, Lamborghini a réalisé que la vitesse de pointe, jusqu’ici au cœur des préoccupations de la marque, n’était plus aussi pertinente de nos jours… L’Aventador atteint tout de même 350 km/h! Par contre l’accélération et la tenue de route demeurent des incontournables.  Il n’est vraiment pas indispensable d’accélérer de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes, ni de négocier les virages comme si l’on était au volant d’une véritable voiture de course, surtout sur nos routes parsemées de trous et de policiers. Mais quand on peut le faire, pourquoi s’en priver?

Ce que vous pourrez facilement apprécier au quotidien, par contre, c’est la gueule du tonnerre de l’Aventador. Vous obtiendrez également des portes papillon caractéristiques de Lamborghini sur lesquelles votre coco se frottera souvent. Vous devrez aussi relever un défi chaque fois qu’il sera question de reculer.

Vous voulez rouler au grand air? Il y a maintenant une version roadster de l’Aventador.
Filippo Perini, designer en chef chez Lamborghini, nous a expliqué que sa principale préoccupation lors de la conception du roadster était: où ranger le toit? Il fallait absolument conserver la silhouette de l’Aventador. De plus, on ne pouvait pas ranger un toit articulé derrière les sièges à cause de la structure en fibre de carbone. Alors, Perini a élaboré un concept de toit amovible, en deux parties. Chacune de ces parties pèse seulement 6 kg et on les range dans le coffre avant. En pareil cas, il ne reste pratiquement plus de place pour vos bagages personnels. C’est le prix à payer pour rouler en Aventador décapotable.

À l’intérieur, on reconnaît la touche de maître de la société mère, Audi. Les commandes demandent une certaine acclimatation, mais elles sont superbes, élégantes et précises. Les instruments du tableau de bord sont présentés dans un écran à affichage à cristaux liquides TFT (transistor à couches minces). Un autre écran placé dans la console centrale affiche les fonctions de navigation, de climatisation, de la chaîne audio, etc. Les deux écrans sont brillants, colorés et bien lisibles.

Une fois qu’on a réussi à se glisser dans l’Aventador, on découvre que les sièges sont confortables et qu’ils offrent un excellent support. En plus de vous laisser prendre le soleil, le roadster, sans son toit, vous permet de mieux apprécier le magnifique concerto pour V12 qui joue derrière vous.

Maurizio Reggiani, le chef de la Division de la recherche et du développement chez Lamborghini, est fier de souligner que ce moteur (contrairement au V10 de la Gallardo) a été entièrement conçu par Lamborghini, sans aucune intervention d’Audi. C’est un gros V12 à 60 degrés, tout en aluminium, d’une cylindrée de 6,5 litres. Avec ses 700 chevaux et 509 lb-pi à 5 500 tr/min, on ne fait pas dans l’économie d’essence même si, autant dans le roadster et le coupé, ce V12 jouit de la fonction départ-arrêt, ce qui permet de réduire la consommation et les émissions de 25 % dans la circulation urbaine. Avec son rendement de 17,2 l aux 100 km (combiné, norme européenne), l’Aventador ne sera pas choisie voiture de l’année chez Équiterre, mais, elle est tout de même 20 % moins gloutonne que la Murcielago qu’elle remplace.

Pour la transmission, Lamborghini a opté pour une boîte à sept rapports, à un seul embrayage, avec commande électrohydraulique. Elle est pratiquement aussi rapide qu’une transmission à double embrayage (50 millisecondes), tout en étant plus compacte et plus légère. Un double embrayage permettrait des changements de vitesse plus doux en conduite normale. Mais, Reggiani estime que le caractère plus « émotif » de la transmission choisie convient mieux au style d’une super sportive comme l’Aventador.

La traction intégrale à prise constante fait appel à un différentiel central Haldex qui répartit le couple en fonction de la vitesse, de la position de l’accélérateur et de l’angle des roues avant. L’Aventador utilise une suspension à biellettes de poussée de type course et une architecture à double triangulation qui réduit le poids non suspendu. Ici, il n’y a pas d’électronique : l’amortissement est fixe. Un système hydraulique permet de soulever le train avant pour franchir les dénivellations (pour passer par-dessus le trottoir en allant à la station-service, par exemple). Le freinage est assuré par d’énormes disques en carbone-céramique. Par rapport aux anciens modèles, la principale amélioration apportée par l’Aventador concerne la suspension. Elle améliore non seulement la qualité du roulement, mais aussi la tenue de route. On se sent moins dans un manège, plus en contrôle.

Quant aux performances, elles sont prodigieuses, comme on peut s’y attendre. La réponse de l’accélérateur est cependant très abrupte; il faut apprendre à appuyer doucement sur l’accélérateur si l’on veut rouler en douceur.

Voilà. Vous n’avez plus qu’à choisir la couleur que vous désirez et la carrosserie qui vous inspire le plus, soit le coupé ou le roadster.

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