MINI Countryman 2014: Choix maxi, plaisir plutôt MINI

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Les MINI se reproduisent comme des lapins et il y a des mutations en plus! Du côté pratique de la famille, la mini-familiale Clubman a d’abord été rejointe par le costaud Countryman il y a deux ans. Le Paceman, son frère à deux portières, est arrivé l’an dernier suivi de la Clubvan, une microfourgonnette commerciale. Et s’ajoutent cette année des variations sur tous ces thèmes. Y compris des sportives.

Dans le sillage du succès monstre des nouvelles MINI, tout a commencé avec la Clubman, interprétation moderne d’une familiale miniature créée jadis à partir de la géniale Mini de Sir Alec Issigonis. La Clubman moderne est équipée elle aussi d’une paire de petites portes verticales qui s’ouvrent sur le coffre et dont la jonction bloque un joli morceau de vue dans le rétroviseur central.

Contrairement à son aïeule, la Clubman actuelle possède une demi-portière à droite qui permet de se glisser plus facilement aux places arrière. Bonne idée puisque l’empattement de la Clubman est plus long de 8 centimètres que celui de la MINI hatchback et que ses places sont d’autant plus accueillantes. Même pour les grandes tailles, mais juste, cependant.

La Clubman fut offerte dès le départ en version Cooper, avec le quatre cylindres de 1,6 litre et 121 chevaux qui n’en fait toujours pas un bolide. C’est déjà mieux avec la Cooper S, équipée du frère turbocompressé du même moteur qui fournit 181 chevaux. Dans les deux cas, on sacrifie une pincée de performance et d’agilité pour des portions appréciées d’espace à l’arrière et dans le coffre.

Mais tout n’est pas perdu puisque la Clubman est offerte aussi en version John Cooper Works dont le moteur turbo de 208 chevaux et 207 lb-pi de couple devrait retrancher une demi-seconde au chrono sur le sprint 0-100 km/h. La JCW Clubman possède également des freins plus grands, des pneus de performance plus larges, un différentiel autobloquant électronique, des phares au xénon et une présentation différente, dedans comme dehors. Sans compter les sièges Recaro optionnels qu’on peut obtenir dans la Cooper S ou les innombrables choix de couleurs et détails de style qui ont contribué au succès des MINI. Moyennant un léger déboursé. Les MINI sont indiscutablement des compactes de luxe.

Nettement plus baraquées
Les Countryman ont la distinction paradoxale d’être les plus grandes des MINI. Osons croire qu’il ne s’en fera pas de plus costaudes, mais on ne sait jamais. Qu’on les présente comme de petites familiales haut perchées ou multisegments compacts, elles sont plus longues, plus larges et plus hautes que les Clubman, sur un empattement plus long de presque 5 centimètres. Ce sont les premières MINI à quatre portières mais aussi les premières à quatre roues motrices.

Pour diversifier encore, MINI a lancé l’an dernier le Paceman à deux portières qui est construit sur la même architecture et le même empattement que le Countryman. Sa ligne de toit fuyante et profilée vers l’arrière évoque celle d’un coupé. Plus bas de près de 4 centimètres, il sacrifie près de 30 % du volume de son coffre, derrière la banquette arrière repliable.

Les versions Cooper S et John Cooper Works des Countryman et Paceman sont livrées de série avec le rouage intégral ALL4. On peut désormais en équiper aussi la version Cooper. Préparez-vous à sortir votre sablier parce que le Countryman Cooper à traction avant bouclait déjà le 0-100 km/h en 11,89 secondes avec son moteur de 121 chevaux et que la version ALL4 sera plus lourde. Le Paceman Cooper S ALL4 s’est exécuté en 7,99 secondes avec la boite manuelle, c’est déjà nettement mieux.

Les versions JCW des Countryman et Paceman promettent une seconde de moins, à prix fort, mais profitent évidemment des mêmes modifications que le JCW Clubman : freins plus grands, pneus de performance, différentiel autobloquant, et le reste. Elles sont plus incisives en performance, en tenue de route et en freinage, mais fortement allergiques aux chaussées le moindrement dégradées en plus de dévier facilement sur les ornières et roulières le moindrement prononcées.

Excentriques et quand même agiles
Le tableau de bord des Countryman et Paceman est dans la tradition Mini avec cet immense hublot rond au centre pour l’indicateur de vitesse et l’écran d’affichage. On navigue entre les menus à l’aide d’un petit levier et d’une paire de boutons montés sur la console. L’interface, cousine du iDrive de BMW, exige persévérance et concentration alors qu’il faut déjà décrypter une série de boutons mystérieux et une rangée entière de commutateurs chromés. L’accès aux places arrière est correct et ces dernières sont plutôt confortables. On peut faire glisser la banquette sur 13 cm pour maximiser l’espace.

Le volant sport gainé de cuir est à peu près parfait, la position de conduite juste et la visibilité correcte, sauf pour un montant central qui créée un gros angle mort à gauche. Countryman et Paceman sont assez agiles en version Cooper S ALL4, grâce à la bonne géométrie de leur train avant et une direction précise. Équilibrées, elles s’accrochent ferme en virage, accusant très peu de roulis. La boite manuelle et le moteur turbo font une belle paire avec un couple généreux à bas régime.

Countryman et Paceman sont pour ceux ou celles qui veulent une MINI plus grosse, plus lourde, plus lente et plus gourmande mais qui en retour est un peu plus spacieuse et offre l’option de quatre roues motrices.

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