Toyota Camry 2014: Toujours la grande routière

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Le propre d'une berline intermédiaire qui n'a aucune prétention sportive? Le confort. Et du confort, eh bien, la Toyota Camry en a. À défaut d'être enivrante à conduire, la japonaise est celle qui mène à bon port, de surcroit sans défoncer le budget « carburant ».

De base, on retrouve encore le fidèle quatre cylindres (2,5 litres) de 178 chevaux, qui nous a livré une moyenne de 7,0 l/100 km sur plus de 1 200 km. À première vue, 178 chevaux peuvent sembler limites pour une voiture parmi les plus grandes et les plus spacieuses de sa catégorie. Mais cette puissance est livrée dans un « sans effort » qui nous a conquis. Ça se fait tout en douceur, merci à l'une des boites automatiques, six rapports ici, les plus transparentes de l'heure. Non, ne cherchez pas de transmission manuelle.

Quand même, ceux qui souhaitent plus de dynamisme voudront se tourner vers les variantes V6 de la Toyota Camry. Et cette fois, c'est le bon vieux 3,5 litres de 268 chevaux qui fait le boulot. Encore là, rien à redire : le tout se négocie en souplesse, très docilement. Et après une longue balade de 400 km, notre Camry V6 d'essai nous avait fait consommer 8,0 l/100 km. Ce qui, avouez, ne représente pas une grande pénalité « carburant », versus le « petit moteur ».

La variante hybride continue d'être proposée avec son apport électrique et sa boite CVT, pour que la consommation se tienne sous 5 l/100 km (selon Ressources naturelles Canada).

C'est en dedans que ça se passe
Sur le plan design, la 7e génération de Toyota Camry, débarquée il y a deux ans maintenant, est passée du côté de l'anonymat. Personnellement, j’aimais bien les élégantes courbes de la génération précédente. Au lieu de quoi, on a tenté les angles dynamiques, mais ça manque d'envergure, surtout au niveau de la calandre, pourtant l'endroit par excellence pour se démarquer.

Heureusement, c'est en dedans que ça se passe. D'abord, les matériaux et leur assemblage sont de bonne facture. Le dernier passage générationnel a permis de réviser les sièges avant : avec leur dossier plus haut et leur assise plus longue, ceux-ci sont plus que parfaits pour les longs trajets. Pas un dos ne criera « chiro! », merci au support lombaire de série sur toutes les versions, sauf pour la variante de base (l'ajustement se fait alors optionnel).

Le coffre de la Toyota Camry était – et demeure toujours aussi « cavarneux », avec ses 436 litres accessibles par une grande embouchure. Sur la banquette arrière, les passagers ont l'espace nécessaire pour que leurs genoux respirent bien (euh… ça respire, des genoux?). Cependant, on note l'absence d'éléments chauffants, ce qu'offre pourtant la Hyundai Sonata, l'une des principales concurrentes de la berline nipponne.

Au tableau de bord, les commandes, de gros calibres, sont très faciles de maniement. Le volant, joufflu, se loge confortablement dans le creux de la paume et les contrôles audio qui s'y trouvent sont parmi les plus aisés à utiliser de toute l'industrie. Pas de tataouinage non plus avec l'écran de six pouces (de série, bravo!). Pour tout dire, et c'est sans doute là la meilleure aptitude de la Camry, la voiture se laisse apprivoiser en quelques instants (y compris son système de navigation!), avec tout à portée de main et qui se commande sans que l'on y pense à deux fois.

Tout aussi faciles sont les manœuvres de stationnement. Pour ce, on doit remercier l'excellente, mais vraiment excellente, vision périphérique. Pas besoin de caméra de recul, c'est certain, mais bon, l'équipement est quand même offert sur chacune des innombrables versions proposées – il existe sept variantes de la Toyota Camry, si l'on inclut celles hybrides.

Encore le confort
Sur la route, c'est le confort qui prime… Pas de grandes envolées, pas d’enivrement, certes. L’ensemble passe néanmoins par une solide caisse et une grande stabilité. La direction n'a évidemment pas le contrôle et la précision des berlines allemandes, mais même si elle est passée de l'hydraulique à l'électrique, elle n'est pas la plus déconnectée qui soit.

La suspension? Encore le confort. L'architecture (des jambes de force tant à l'avant qu'à l'arrière) continue de s’inspirer du « J’veux rien sentir du bitume ». Fait à noter : notre Camry V6 d'essai était conjuguée à la sauce « sport » (SE), mais à ce chapitre, permettez-nous la circonspection. La suspension est plus ferme? Ah bon... Et des palettes au volant – la seule variante à en proposer – pour passer les rapports manuellement? Trouvez-moi celui ou celle qui va vraiment se servir de ça, dans une Camry...

Si la berline intermédiaire n'a pas la fibre passionnelle, reste qu'elle demeure une grande routière, offerte à des prix d'étiquette en plein dans le mille de la compétition. Pour être une parfaite routière, il ne lui manque, à notre avis, que trois éléments : la traction intégrale (absolument aucune annonce là-dessus), la banquette chauffante arrière (comme mentionnée plus tôt) et le régulateur de vitesse intelligent. Peut-être l'année prochaine, pour ces deux derniers éléments...

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