Toyota Corolla 2014: L'évolution se poursuit
À juste titre, la Corolla est la fierté de Toyota. Lorsque les responsables de ce constructeur parlent de cette compacte, ils ont de l’émotion dans la voix et sont très fiers de nous dire que c’est le modèle Toyota le plus vendu au Canada et que c’est également le plus vendu de par le monde. Les dirigeants l’ont d’ailleurs souligné avec emphase lors du dévoilement de la 11e génération qui sera commercialisée en tant que modèle 2014. En outre, il faut savoir que cette automobile est fabriquée au Canada depuis 25 ans.
Il est certain que le millésime 2014 n’a pas le même panache que la Corolla Furia, un véhicule-concept exhibé au Salon de l’auto de Detroit en janvier 2013. Ce modèle était vraiment audacieux de par sa silhouette et sa partie avant dotée d’un imposant bouclier. Nous avons droit à une version de série évolutive qui trouve quand même le moyen de conserver la calandre innovatrice de la Furia et sa grosse prise d’air avant. Ce conservatisme mitigé ne surprend pas compte tenu de l’importance qu’a la Corolla pour ce constructeur. En effet, l’acheteur type d’une Corolla est une personne qui privilégie la sobriété à l’excentricité. Malgré tout, les changements esthétiques sont significatifs, les dimensions sont plus grandes et il y a des innovations mécaniques.
- À lire aussi: Corolla 2016 : la reine des voitures usagées
Plus long, plus large, plus bas
La nouvelle philosophie de design pour Toyota s’appelle « Dynamisme iconique ». Celle-ci vise à créer des véhicules aux formes moins génériques et davantage en harmonie avec les gouts esthétiques du moment. Ce qui explique les parois ciselées de cette prochaine génération de la Corolla, les phares incorporant des diodes électroluminescentes, les tôles plus tendues sur les parois et un devant un peu plus distinctif que précédemment. Cette fois, les stylistes semblent avoir eu le feu vert pour se montrer plus audacieux. Les dimensions ont changé : la longueur hors tout a progressé de 100 mm, pareillement pour l’empattement. En outre, la carrosserie est plus large de 16 mm tandis que la hauteur est réduite de 6 mm. Il en découle une silhouette un peu plus agressive et, en bénéfice corollaire, des places arrière très spacieuses pour un véhicule de cette catégorie.
L’habitacle est transformé et le tableau de bord n’a plus rien à voir avec celui du modèle 2013. La console verticale a été remplacée par un centre d’information ayant en sa partie centrale un large écran positionné au milieu de la planche de bord. Sur la partie inférieure de cette dernière figurent les commandes de climatisation tandis que sur le dessus, une montre numérique est encadrée par des buses de ventilation. Le volant est également changé et possède des pastilles de commandes de chaque côté des rayons horizontaux.
Une CVT intelligente
La carrosserie est fabriquée à partir d’acier plus rigide et plus léger. Cela permet d’avoir une plateforme monocoque plus résistante à la flexion et à la torsion, ce qui aura une influence positive sur la tenue de route. Plusieurs rumeurs avaient circulé quant à l’utilisation d’un moteur d’une cylindrée plus importante que le quatre cylindres de 1,8 litre utilisé sur le modèle précédent. Ces rumeurs étaient fausses puisqu’on retrouve la même motorisation sous le capot de cette Corolla entièrement revue. Le moteur de base monté sur les versions CE, LE et S produit 132 chevaux. Mais, cette année, on propose un nouveau modèle dans la gamme Corolla. Il s’agit du ECO, équipé du même 1,8 litre, mais doté cette fois du système Valvematic, une technologie de calage de distribution qui offre une plus grande plage de variation continue des soupapes. Ce dispositif favorise une plus grande économie de carburant, tandis que la puissance du moteur est portée à 140 chevaux.
Le modèle le plus économique de la famille Corolla est le CE, qui peut être commandé de série avec une boite manuelle à six vitesses ou encore avec une transmission automatique à quatre rapports. Ne riez pas, cette boite à quatre vitesses nous est offerte par Toyota… qui a été le premier à commercialiser une transmission automatique à huit rapports! Ce choix – particulièrement curieux à notre époque – doit sûrement être dicté par quelques exigences commerciales qui m’échappent. Toutes les autres versions sont dotées d’une transmission à rapports continuellement variables que Toyota appelle CVTi-S (le « i » référant à l’intelligence et le « S » aux changements de rapports). Elle simule sept rapports traditionnels et peut être guidée par l’intermédiaire du levier de vitesses ou de palettes montées sur le volant.
Cette Corolla de la 11e génération sera mieux insonorisée, plus confortable, plus spacieuse et plus moderne. Il s’agit d’un autre pas dans la bonne direction. Mais on peut s’interroger quant au caractère dynamique de sa conduite en comparaison de la nouvelle Mazda3 qui est impressionnante sous ce rapport.
