Nissan Pathfinder 2014: Tout inclus pour banlieusards

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Le dernier Pathfinder était construit sur une version à peine raccourcie du châssis de la grande camionnette Titan. Avec son V8 optionnel de 5,6 litres il pouvait escalader une montagne et vider simultanément un puits de pétrole. Le nouveau a renoué l’an dernier avec la civilisation urbaine grâce à une carrosserie autoporteuse dérivée de celle du Murano, un groupe propulseur conciliant et une tonne d’accessoires. Le voici à présent avec un groupe propulseur hybride étonnant.

C’était un utilitaire sport classique. La quatrième génération du Pathfinder est maintenant un multisegment plus bas de 8 cm, plus large de 11 cm et plus long de 12 cm que son devancier, sur un empattement allongé de 5 cm au nom de la stabilité et du volume intérieur. Le modèle le moins cher est à roues avant motrices, et les autres sont équipés d’un rouage à quatre roues motrices multimode. La seule victime est la garde au sol qui a fondu de 22,9 cm sur l’ancien à seulement 16,5 cm. On peut oublier les sentiers accidentés mais l’accès aux places avant est éminemment facile.

Cocon sur roues
Le dessin du tableau de bord est simple et classique avec de grands cadrans à chiffres blancs sur fond noir. Le volant sport gainé de cuir, bien taillé et réglable sur les deux axes porte des commandes efficaces pour la sono, le régulateur de vitesse et le choix des données affichées entre les cadrans. Il y a par contre un surcroit de boutons sur les versions plus huppées dont l’écran tactile s’accompagne d’une molette et d’une série de touches.

La banquette centrale glisse et bascule pour permettre l’accès à la banquette arrière même si des sièges d’enfant y sont installés. La troisième banquette est assez spacieuse pour les grandes tailles et l’exécution de l’ensemble est impeccable. Comme l’est la finition du coffre arrière de bonne taille et des bacs de rangement additionnels sous le plancher.

L’équipement s’enrichit en passant du S aux SV, SL et Platinum. Le premier a tout l’essentiel sauf la connectivité Bluetooth. Le SV ajoute, entre autres, un volant et des sièges avant chauffants, le hayon électrique et le démarrage sans clé. Le SL gagne des sièges en cuir chauffants même à l’arrière, une attache et des branchements pour remorques. Le Platinum a des sièges avant climatisés, des roues d’alliage de 20 pouces, des caméras périphériques, une chaine Bose à 13 haut-parleurs et bien d’autres bontés du genre.

Plus de confort que de sport
Le Pathfinder est gros, costaud et pourtant facile et amusant à conduire. Il inspire confiance et s’accroche en virage avec une ténacité réjouissante, sans crissement de pneus, avec une espèce de douceur matelassée. On se croirait au volant d’un immense La-Z-Boy, d’autant plus que les sièges en cuir n’offrent aucun maintien latéral. Les places avant sont néanmoins spacieuses et confortables avec un coussin long et un dossier bien sculpté. La position de conduite est impeccable.

La direction est nette et précise mais légère, surtout avec les roues de 20 pouces du modèle Platinum. Les autres roulent sur des jantes de 18 pouces. Le roulement est maitrisé et la suspension bien amortie, cependant, le Pathfinder est sensible au vent et réagit parfois sèchement aux bosses et saillies traitresses de nos routes.

Même s’il n’a plus rien d’un vrai tout-terrain, il grimpe encore avec aplomb. Le mode 4RM automatique fait varier la répartition du couple selon la motricité, comme un rouage intégral, alors que le mode 4RM classique le transmet également aux deux essieux. La molette sur la console permet de choisir le mode 2RM pour la route, question de réduire légèrement la consommation.

Muscle discret et nouveaux chevaux
Nissan affirme que le Pathfinder est le plus frugal de sa catégorie même si son V6 de 3,5 litres n’a pas l’injection directe. Nous demeurons sceptiques, mais sa nouvelle transmission à variation continue (TVC) est à peu près parfaite pour ce moteur. Ses réactions sont linéaires et les amorces d’accélération étonnamment vives. Le Pathfinder SL 4RM boucle le 0-100 km/h en 7,76 secondes et franchit le ¼ de mille en 15,67 secondes avec une pointe de 147,8 km/h. La TVC hésite parfois une fraction de seconde mais exécute aussitôt la reprise de 80 à 120 km/h en 5,7 secondes.

La CVT permet de tracter sans peine une remorque de plus de deux tonnes, même en montée. Cette transmission offre cependant moins de frein-moteur que l’ancienne boite automatique traditionnelle. Sans remorque, le Pathfinder stoppe de 100 km/h sur une distance très convenable de 41,2 mètres.

Le Pathfinder et son jumeau, l’Infiniti QX60, deviennent cette année les premiers utilitaires hybrides du groupe Nissan et leur groupe propulseur est le premier à utiliser un moteur thermique suralimenté par compresseur. Ce quatre cylindres de 2,5 litres et un moteur électrique de 15 kW produisent 250 chevaux et 243 lb-pi de couple pour une cote de consommation combinée de 7,2 l/100 km. Une amélioration de 24 %. Le groupe fonctionne avec deux embrayages en plus du CVT et la batterie lithium-ion est sous la 3e rangée.

Ce Pathfinder hybride devrait couter 3 000 $ de plus que le modèle ordinaire. On tient peut-être là le nouveau champion des safaris de banlieue.

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