Infiniti QX60 2014: Le deuxième des QX

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

L’an dernier, un nouveau VUS faisait son apparition chez Infiniti. Se basant uniquement sur son gabarit, il fut alors inséré entre le sportif FX et le gigantesque QX. Sa présence dans la gamme devait combler un créneau encore inexploité jusqu’à présent par Infiniti, celui des multisegments (mais qui s’approchent drôlement des VUS) intermédiaires de luxe.

Le JX s’attaque ouvertement à des modèles haut de gamme comme l’Acura MDX, l’Audi Q7 et le Mercedes-Benz ML. Heureusement pour le JX, il est vendu à un prix de base frôlant 45 000$, ce que ne font manifestement pas les concurrents. Pour l’année-modèle 2014, le JX est rebaptisé QX60. Dans la nouvelle hiérarchie, le QX60 se situe au-dessus du QX50 (anciennement EX) mais sous le QX70 que l’on connaissait jadis comme étant le FX. La hiérarchie n’est donc plus une affaire de gabarit et de motorisation mais bien de prix de vente.

Deux facteurs ont poussé les dirigeants d’Infiniti à créer ce nouveau véhicule : la hausse du prix de l’essence et l’engouement de moins en moins marqué pour la fourgonnette. En effet, depuis la montée vertigineuse du prix de l’essence, le plus gros véhicule de la marque, celui qui permettait à toute la famille de voyager en première classe, le QX, voyait sa popularité fondre comme neige au soleil. Une des seules options afin de rester chez le constructeur était de se rabattre sur le FX mais en sacrifiant énormément de volume. Et il n’était évidemment pas question d’opter pour la Nissan Quest, un véhicule moins prestigieux et peu valorisant. Voilà pourquoi le QX60 fut aussitôt apprécié. Les ventes ne sont pas époustouflantes mais le véhicule peut se targuer d’offrir le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire de l’espace à profusion et une consommation raisonnable de carburant.

Dans l’habitacle, tous les racoins semblent avoir été optimisés afin de récupérer le maximum d’espace pour les passagers. À l’avant, le dégagement est amplement suffisant. Au milieu, c’est le nirvana, les passagers pourront même s’étirer entre deux films. Quant à la troisième banquette, elle procure un excellent confort mais l’assise est basse (c’est peut-être le plancher qui est haut), ce qui nous permet toutefois d’examiner nos genoux de près... Dans le coffre, on observe un volume suffisant et généreux, et ce, même si la troisième banquette accueille trois passagers.

Mécanique remarquable

Tous ceux ayant déjà essayé un produit Nissan sont unanimes, le V6 de ce constructeur est probablement l’un des meilleurs sur le marché actuellement. Lors du lancement du JX, l’an dernier, Infiniti (la marque de luxe de Nissan) justifiait la présence du « vieux » V6 de 3,5 litres par la nécessité de limiter au maximum la consommation de carburant. Les nouveaux V6 livrent techniquement plus de puissance, mais ils consomment davantage. Parions toutefois que la technologie rattrapera le QX60 et qu’un  V6 de 3,7 litres plus frugal trouvera prochainement sa place sous le capot.

Sur la route, le QX60 livre de belles performances. La position de conduite haute favorise la visibilité et permet de piloterfacilement le véhicule, surtout en ville. La tenue de route ne s’apparente aucunement à celle d’un VUS sportif et semble avoir été ajustée sur les bases d’une fourgonnette. Le multisegment profite donc d’une douceur de roulement et d’un confort au-dessus de la moyenne, mais doit toutefois composer avec un roulis bien présent et de bonnes plongées en freinage. Jumelé au V6, on trouve une des meilleures transmissions CVT sur le marché. Si l’on se discipline à ne pas trop appuyer sur l’accélérateur, le compte-tour se maintient sous les 2 000 tr/min en tout temps, ce qui limite les révolutions moteur et engendre peu de bruit dans l’habitacle, déjà très bien insonorisé. Si toutefois on décidait d’appuyer sur le champignon, le QX60 livre une puissance constante et offre un son agréable en pleine accélération. On note cependant une légère hésitation lorsque la transmission « rétrograde » à un rapport plus adéquat. Et curieusement, la capacité de remorquage n’est pas une des forces du QX60, limité à seulement 1 500 kg (3 300 livres), et largement dépassé sur ce terrain par les 3 500 kg (7 700 livres) du Mercedes-Benz ML.

Du « h » dans l’air

Mais la nouvelle la plus intéressante concernant le QX60 s’avère la venue d’une nouvelle motorisation hybride. Cette mécanique se compose d’un moteur 4 cylindres à essence de 2,5 litres turbocompressé couplé à un moteur électrique de 15 kilowatts. L’ensemble livre une puissance de 250 chevaux, lesquels sont transmis aux roues motrices par le biais de la transmission CVT. Équipé de la sorte, le QX60 promet une consommation de carburant avoisinant 9 litres / 100 km, ce qui est fort correct compte tenu de ses dimensions. Reste à savoir si le déboursé additionnel d’environ 4 000 $ vous incitera à vous déplacer au volant de cette version hybride.

L’arrivée du QX60 sur le marché l’an dernier aura permis de combler un créneau jusqu’ici inexploité par la division de luxe de Nissan. Son prix de départ représente une de ses forces, l’autre étant une douceur de roulement inégalée. La venue d’une version hybride permettra de limiter la consommation mais surtout les émissions de CO2, donnée importante dans le marché européen.

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