Acura ILX 2014: Limousine petit format

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Connu précédemment sous le vocable CSX, le modèle d’entrée de gamme de la division luxe de Honda a non seulement fait l’objet de nombreux remaniements, mais il a aussi changé de nom pour devenir l’ILX. Autre détail important : la voiture n’est plus seulement une exclusivité canadienne et on peut se la procurer aussi bien à New York qu’à San Francisco. Elle est même construite aux États-Unis, plus précisément en Indiana. En résumé, elle sort de l’anonymat et de son rôle de modèle bon marché de la gamme Acura.

Elle demeure la moins chère de la marque, mais elle est mieux nantie que jamais, et cela, bien s’il s’agit toujours d’une version bien astiquée de la Honda Civic avec le même châssis et les mêmes suspensions. Son insonorisation plus poussée et un équipement plus substantiel contribuent à en faire une sorte de mini limousine. Choisissez une livrée noire et des vitres teintées et l’effet sera encore plus remarquable. Pour que l’ILX se démarque davantage de son humble cousine de chez Honda, l’apparence a été légèrement modifiée avec une partie avant allongée et un arrière légèrement tronqué.

Une boite manuelle à adopter. 

Sous le capot du dernier modèle essayé, le 4 cylindres de 2,4 litres de la Honda Civic Si était jumelé à une boite manuelle à 6 rapports que l’on aurait tort de négliger tellement elle contribue à rehausser l’agrément de conduite. Le levier se déplace avec une facilité déconcertante et même un conducteur débutant passera pour un pilote aguerri au volant de cette ILX. Avec pas moins de 201 chevaux sous le pied droit, la voiture n’est jamais en mal de puissance, ralliant 100 km/h en 8,3 secondes sans se faire prier. On en profite alors pour se régaler de la sonorité sportive de ce moteur bien né. La boite manuelle est si plaisante que j’oubliais de vous dire qu’une transmission automatique à 5 rapports est également au catalogue.

En passant, l’ILX  est offerte en 5 versions dont aucune ne se trouve au rayon des bas prix... La fourchette de prix s’étend de 28 000 à 34 000 $, ce qui me parait un peu beaucoup, compte tenu des modestes origines du modèle dont elle découle.

L’économie n’est en aucun moment le point fort du moteur de 2,4 litres qui avale facilement 8 litres aux 100 km en conduite semi-urbaine. Sans dépasser les 110 km/h sur la route, on peut toutefois s’en tirer avec une moyenne de 6,9 litres aux 100 km.

On pourra se rattraper encore davantage en optant pour une ILX hybride animée (le mot est fort) par un 4 cylindres de 2 litres et 111 chevaux qui vous obligera à bien planifier vos dépassements. Enfin, le modèle bas de gamme doit se contenter d’un 4 cylindres de 2 litres et 150 chevaux qui conviendra fort probablement aux acheteurs qui ont passé l’âge de consulter les chiffres d’accélération des voitures sur le marché.

Un volant encombré 

Pour qu’elle ressemble à une voiture d’origine allemande, l’ILX se dote de réglages de suspension assez fermes qui reviennent nous hanter sur les macadams abimés du Québec. En dépit d’une insonorisation plus poussée, les bruits de roulement si fréquents chez Honda réussissent à s’infiltrer dans l’habitacle. Malgré tout, cette Acura fait honneur à son blason par sa solidité et la robustesse de son châssis. Parfaitement à l’aise dans les virages, la voiture se conduit sans effort, presque du bout des doigts. La boite manuelle se distingue par des rapports assez serrés se traduisant par de bonnes reprises. Au moment de se garer en ville, un diamètre de braquage moins important serait toutefois le bienvenu. Fort heureusement, l’effet de couple (une direction qui tire à droite ou à gauche) est bien contrôlé, principalement lors de fortes accélérations. Le volant, par ailleurs, est truffé de 14 boutons servant à contrôler le régulateur de vitesse, la radio, le téléphone et les nombreuses informations que ce dernier met désormais à notre disposition.

Bien que l’ILX soit dotée d’une ergonomie exemplaire, on est en droit de s’interroger sur la pertinence de regrouper autant de réglages sur le volant... Celui-ci est par contre de manipulation agréable tout en étant la pièce maitresse d’un tableau de bord et d’un intérieur qui se distinguent par l’aspect soigné des matériaux et la qualité de la finition. On y trouve notamment un ordinateur de bord, une caméra de recul bien appréciée et une jauge de consommation qui incite à lever le pied en cas d’excès.

Le seul ennui que l’on éprouve au volant, c’est que l’air froid du climatiseur provient d’un aérateur (sans obturateur) placé juste devant la main droite sur le volant. Heureusement, les sièges sont toujours aussi confortables après plusieurs heures au volant. Les passagers arrière n’auront jamais l’impression de se trouver dans une compacte et je dirais même que l’espace y est supérieur à celui de voitures d’une catégorie supérieure. Voilà de l’espace bien géré. Même le coffre à bagages est lui aussi d’un volume assez généreux, ce qui nous amène à conclure qu’Acura a su mettre au point une petite voiture qui a toutes les qualités d’une grande. Autant sa devancière, la CSX était inintéressante, autant cette ILX a presque tout pour séduire les acheteurs en quête d’une voiture de luxe en petit format.

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