Mercedes-Benz CLS 63 AMG, le mariage parfait

Points forts
  • Style toujours exquis
  • Puissance du moteur AMG
  • Nombreux systèmes de sécurité
  • Souci du détails
  • Qualité de finition
Points faibles
  • Prix corsé, surtout la AMG
  • Espace arrière plus limité
  • Juste quatre passagers
  • Carburant super en tout temps
Évaluation complète

Il y a de ces voitures qui font rêver en raison de leur nom prestigieux, d’autres pour leurs performances à couper le souffle. Depuis son introduction, il y a déjà près de 10 ans, la Mercedes-Benz CLS attire l’attention pour l’ensemble de son œuvre. Elle est dotée de lignes exquises, elle offre tout l’espace et le confort d’une grande berline et ses dynamiques de conduite sont aussi impressionnantes que celles de plusieurs bolides sport. Voilà un heureux mariage que plusieurs apprécient.

Dès son arrivée, elle a fait sensation en raison de son design unique. On la qualifiait de coupé quatre portes puisqu’elle combinait les fonctionnalités d’une berline et le style sportif des coupés sport. La CLS était tellement réussie que plusieurs autres constructeurs se sont inspirés de ses lignes pour le design de certains de leurs modèles. Elle a littéralement créé une nouvelle tendance. Sans doute parce qu’on s’est habitué aux lignes de la CLS, les chiffres de ventes sont maintenant moins élevés qu’au début.

Usurpation d’identité?

Pendant des lunes, le nom des versions chez Mercedes-Benz reflétait les motorisations, ce qui n’est plus le cas de nos jours. Dans le but de diminuer la consommation, le fabricant a réduit la cylindrée des moteurs, tout en réussissant à maintenir les puissances, mais bien entendu, il n’a pas modifié les appellations, histoire de ne pas froisser la clientèle. Depuis 2012, la CLS 550 ne dispose plus d’un V8 de 5,5 litres, mais bien d’un V8 de 4,6 litres qui, grâce à la turbocompression, développe un très généreux 402 chevaux. Pas mal pour une livrée de base! Cette puissance est transmise aux quatre roues par le biais d’une transmission automatique à sept rapports, baptisée 7G-Tronic-Plus.

Puisqu’elle est celle qui profite des plus grands changements cette année, nous avons mis à l’essai l’ultime CLS, la 63 AMG, qui a perdu il y a déjà quelques années son V8 atmosphérique de 6,2 litres dont elle tirait son appellation, au profit d’un V8 de 5,5 litres biturbo. Ce moteur, qui est toujours assemblé à la main chez AMG, reçoit quelques attentions supplémentaires puisque sa puissance passe de 518 à 550 chevaux et son couple de 517 à 531 lb-pi. Difficile de ne pas esquisser un large sourire à la lecture de ces chiffres. Si par le passé la cavalerie de la AMG était uniquement déployée aux roues arrière afin de maximiser les performances, on jumelle le tout cette année au rouage intégral 4MATIC. Les ingénieurs de AMG ont apporté un peu de leur magie à ce système en l’optimisant en fonction des performances, notamment en envoyant 67 % du couple aux roues arrière.

À bord, on a droit au luxe et au confort auxquels Mercedes-Benz nous a habitués. La qualité des matériaux et l'assemblage sont sans reproche. Le tout est toutefois similaire aux autres modèles, Mercedes-Benz ayant décidé de standardiser ses habitacles. L’exclusivité de cette AMG est soulignée entre autres par son volant, son instrumentation sport et par son pédalier métallisé. Basée sur la Classe E, la CLS offre amplement d’espace et de dégagement pour les passagers. Néanmoins, la CLS ne peut accommoder que deux passagers à l’arrière en raison d’une console centrale qui s’étire de l’avant à l’arrière. On favorise le style exécutif avec des sièges séparés. Même si le design de la voiture est fort réussi avec son toit qui plonge à l’arrière, il apporte aussi un désavantage puisqu’il réduit le dégagement pour la tête. L’espace de chargement est convenable, mais l’ouverture du coffre un peu plus en rondeur limite l’accès aux pièces plus encombrantes.

Grosse, mais bestiale

Si la CLS ordinaire revêt des lignes à faire tourner les têtes, c’est encore plus marqué dans le cas de la CLS 63 AMG dont le caractère bouillant est souligné par quelques exclusivités. On remarque son profil plus agressif à l’avant alors qu’à l’arrière, on a droit à un minuscule aileron posé sur le coffre. C’est surtout l’échappement quadruple qui trahit les aspirations du modèle, ainsi que ses jantes de 19 pouces AMG qui, dans le cas notre modèle d’essai, s’avéraient un des éléments clés de l’aspect tape à l’œil puisqu’elles étaient peintes en noir, comme la carrosserie de la voiture.

Une fois au volant, il faut d’abord quelques minutes afin d’explorer les nombreuses commandes dont plusieurs modifient le comportement de la voiture. On se croirait à bord d’un avion! On remarque rapidement la molette rotative qui permet de sélectionner l’un des quatre modes de conduite, avec d’un côté du spectre l’économie et le confort et de l’autre, la sportivité extrême.

C’est au moment où l’on démarre le moteur que l’on comprend pourquoi la facture de cette CLS 63 AMG s’élève au-dessus des 100 000 $. Le V8 biturbo émet une sonorité assez unique, sourde et puissante. On se surprend à jouer de l’accélérateur juste pour l’entendre rugir! Si la voiture peut être confortable à souhait, notamment grâce à sa suspension à air, elle change drastiquement de personnalité lorsque vous l’exigez. Enfoncez l’accélérateur et vous sentirez tout le couple disponible, et ce, même à bas régime, sans délai. Elle boucle le 0-100 km/h en 3,7 secondes et si ce n’est pas assez rapide, vous pourrez retrancher un dixième de seconde au chrono en optant pour la CLS 63 AMG S-Model qui, grâce à une pression supérieure du turbo, ajoute quelques chevaux. Bien entendu, elle procure aussi un peu plus d’exclusivité et... une facture plus salée!

La transmission AMG Speedshift à sept rapports se marie bien au moteur, offrant des changements précis en tout temps. Des palonniers situés derrière le volant accentuent le contrôle qu’on a des régimes et des rapports, ajoutant à la sportivité. La direction sport est précise et communicative, mais malgré toute cette puissance, on sent que la CLS n’est pas un poids plume, comparativement à une classe C, par exemple. À l'instar des Classe E, la CLS est un peu moins agile et son gabarit l’accable lorsqu’on la pousse un peu plus.

Quoi qu’il en soit, il faut avouer que peu de voitures peuvent se vanter de livrer autant de performances, dans un environnement aussi spacieux et élégant. Voilà la grande force de la CLS.

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