Mercedes-Benz Sprinter 2014 : Un cabanon sur roues

Points forts
  • Véhicule agile
  • Faible consommation
  • Visibilité arrière correcte
  • Soute à bagage haute
  • Comportement routier sain
Points faibles
  • Sensible aux vents latéraux
  • Options onéreuses
  • Plancher de la soute semble fragile
  • Cabine à accès élevé
  • Sièges fermes
Évaluation complète

Le Sprinter de Mercedes-Benz est commercialisé en Amérique du Nord depuis 2001. Initialement, il s’agissait d’un produit vendu par Freightliner, une filiale de Mercedes-Benz, pour ensuite arborer l’étoile d’argent sur sa calandre et ensuite l’écusson Dodge lors de la fusion Daimler-Chrysler. Puis, suite à la faillite de Chrysler et l’intervention de Fiat, ce gros fourgon est revenu dans le clan Mercedes-Benz. Peu importe la bannière sous laquelle il était vendu, le Sprinter a permis à l’Amérique de découvrir ce type de véhicule qui s’est accaparé d’une bonne part du marché.

Jusqu’à présent, le constructeur allemand était seul sur ce lucratif créneau, mais la concurrence s’annonce. En effet, Ford s’apprête à commercialiser son Transit pleine grandeur alors que les concessionnaires Ram proposent déjà le ProMaster, une version nord-américaine du Ducato de Fiat.

C’est sans doute pour être en meilleure posture face à cette nouvelle concurrence que Mercedes-Benz a révisé le Sprinter pour 2014.

Modernisé

Comme c’est généralement le cas avec les véhicules à vocation commerciale, les changements sont plutôt évolutifs. En examinant le Sprinter de près, il faut savoir où regarder pour constater les modifications. En fait, c’est surtout la partie avant qui a subi le plus de modifications avec une calandre plus grande, de nouveaux phares et une silhouette un peu plus équarrie. La planche de bord a été révisée pour en parfaire l’ergonomie. Bien entendu, la structure a été modernisée afin d’en améliorer la rigidité et assurer une plus grande longévité. Enfin, on a retravaillé les freins ABS qui étaient trop sensibles.

Deux moteurs sont au catalogue, la motorisation de base comprend un moteur diésel à double turbo de 2,1 litres produisant 161 chevaux et un couple de 265 lb-pi. Il est associé à une boite automatique à sept rapports. Un autre diésel est offert en option, il s’agit d’un V6 3,0 litres. La puissance de ce dernier est de 188 chevaux et 325 lb-pi de couple. Cette fois, la transmission est à cinq rapports.

Le Sprinter est vendu en différentes configurations selon les modèles, il peut être commandé avec un toit normal, élevé et très élevé. Deux empattements sont disponibles : l'habituel est de 3 665 mm et l’allongé totalise 4 325 mm. En plus de la version cargo –notre véhicule à l’essai –, il y a le combi (ou minibus) et le châssis-cabine.

Il faut souligner la disponibilité d’une multitude d’options concernant aussi bien la cabine, la suspension et de nombreux accessoires servant à gérer le transport d’objets. Quant à notre véhicule d’essai, il s’agissait du modèle à empattement habituel, équipé de trois sièges avant, d’une partition avec fenêtre et de la climatisation et propulsé par le moteur 2,1 litres.

Surprenante agilité

À la vue de ce gros fourgon à la silhouette verticale, on se demande comment ce dernier se débrouillera dans la circulation, d'autant plus que la visibilité arrière semble problématique. Heureusement, nos appréhensions se sont rapidement dissipées dès les premiers tours de roue. En fin de compte, la visibilité n’est pas un problème. Non seulement les très grands rétroviseurs extérieurs sont fort efficaces, mais la présence d’une lunette arrière elle aussi très grande permet de voir ce qui se passe derrière. Il y a bien cette obstruction centrale créée par les montants des portes à battant, mais ce n’est pas majeur. Soulignons que la position de conduite est bonne tandis que le levier de vitesses tombe bien sous la main. J’ai appris au fil des jours à appuyer mon bras sur l’accoudoir et il suffisait d’une pression du poignet pour passer les vitesses en mode manuel. C’est instinctif et rapide à la fois.

En fait, le seul irritant au chapitre de la conduite, c’est le reflet engendré par la vitre de la paroi qui sépare l’habitacle de la boite. De temps à autre, selon la circulation, les phares des voitures roulant de chaque côté du véhicule s’y reflètent.

Quant à la motorisation, j’ai été étonné par le rendement du moteur qui est nerveux et ne semble jamais peiner à la tâche. De plus, le temps de réponse des deux turbos à débit variable est pratiquement inexistant. Enfin, la direction est précise mais j’ai trouvé que l’assistance était un peu trop importante.

Contrairement à mes appréhensions initiales, le Sprinter s’est révélé agile dans la circulation, facile à piloter et assez économe en carburant avec une moyenne de 10,6 l/100 km.

Opération cabanon

Dans la plupart des cas, nos essais routiers de véhicules à vocation commerciale se limitent à circuler sur les routes et autoroutes afin de pouvoir évaluer le comportement routier et les performances du moteur. Rares sont les occasions de les mettre à l’épreuve pour ce qu’ils sont, des outils de travail. Cette fois, un confrère voulait déménager son cabanon de jardin, en pièces détachées bien entendu. C’était l’occasion rêvée pour notre Sprinter à cabine haute d’entrer en action. Et juste au cas où tous les morceaux ne rentreraient pas dans la boite, j’ai également amené une camionnette GMC Sierra...

Sans trop s'attarder sur le démantèlement du cabanon, tous les pans de murs sont facilement entrés dans l’espace de chargement. Le dégagement en hauteur était suffisant aussi bien en ce qui concerne l’ouverture des portes que la caisse elle-même. Par contre, si le plancher recouvert de vinyle avait été en bois franc comme c’était le cas anciennement dans les véhicules du genre, on aurait moins risqué de l’abimer. Nous n’avons heureusement rien égratigné, mais il nous a fallu de multiples précautions.

La porte coulissante latérale droite s’est révélée bien pratique. En revanche, les éléments du toit du cabanon étaient trop volumineux pour entrer dans la soute du Sprinter. Ils ont donc été transportés dans la caisse du Sierra. Toutefois, le seuil de chargement de celui-ci est plus élevé que celui du Sprinter et il a fallu jouer des bras pour placer ces deux éléments – qui étaient fort lourds – dans la camionnette.

Même chargé d’un poids de plus 800 kg, le Sprinter s’est comporté comme s’il n’y avait rien dans la soute. Une fois à destination, son seuil de chargement relativement bas a facilité le déchargement. Il ne reste plus qu’à reconstruire le cabanon, mais ça, c’est une autre histoire.

Somme toute, le nouveau Sprinter n’a pas connu de transformations spectaculaires, mais il a gagné en qualité routière et en polyvalence. Reste à voir qu’elle sera l’issue de la bataille des gros fourgons avec l’arrivée du Ford Transit et du Ram ProMaster.

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