Subaru WRX STI Tsurugi 2014, une STI sans aileron !

Points forts
  • Voiture pratique
  • Performance quatre saisons
  • Boite manuelle performante
  • Rouage intégral efficace
Points faibles
  • Habitacle trop sobre
  • Manque de gadgets techno
  • Consommation
Évaluation complète

Subaru s’est forgé toute une réputation auprès des amateurs de voiture de performance grâce notamment à son implication en sport automobile et plus particulièrement en rallye. Cette visibilité a surtout permis de donner ses lettres de noblesse à la berline sport WRX, et plus spécialement à son dérivé gonflé aux stéroïdes, la WRX STI. Véritable icône de Subaru, la STI pour les intimes, offre des performances en toute saison tout en demeurant pratique. Contrairement à beaucoup de bolides, que vous soyez sur un circuit, sur une route enneigée ou sous la plus battante, elle conserve tous ses atouts.

Depuis sa refonte complète en 2008, la STI n’a pas subi de grands changements. On a toutefois remis au catalogue la berline quatre portes en 2010, sans doute lorsque Subaru s’est aperçu que la familiale à hayon ne faisait pas l’unanimité. Sachant que la WRX 2015 a été dévoilée récemment au Salon de Los Angeles, on comprend pourquoi la WRX STI a peu de nouveautés à proposer pour 2014, si ce n’est l’ajout d’une version à tirage limité et exclusive au Canada, la Tsurugi (TSUE-roo-ghee).

Une WRX sans aileron

Véritable bolide au design radical, la WRX STI s’est un peu assagie avec le temps. Si elle se distinguait fortement de la WRX ordinaire à ses débuts, c’est beaucoup moins le cas depuis 2012 alors que la WRX adopte pratiquement la même signature visuelle que la STI. Les fins connaisseurs noteront sans doute les freins Brembo griffés STI ainsi que l’aileron plus imposant à l’arrière, emblème de la voiture. Certains aimeraient un peu plus de distinction esthétique, de manière à ce que les non-initiés remarquent rapidement qu’il s’agit de la bête, et non pas de sa sœur plus docile.

Mais cette année, il faudra porter grande attention, car vous pourriez bien voir une STI sans son aileron. Et ce ne sera pas un propriétaire de WRX qui se sera amusé à la déguiser en STI, mais bien la STI Tsurugi, une édition limitée offrant un niveau de luxe supérieur et affichant un style moins tape-à-l’œil. Certains applaudissent la suppression de l’aileron, d’autres non. On reconnait aussi cette bagnole grâce à ses jantes uniques Enkei de 18 pouces et ses phares à haute décharge.

Les qualités mécaniques de la WRX STI sont indéniables, on y reviendra. Toutefois, c’est son habitable qui reçoit les principaux reproches. C’est sobre, trop sobre. On se retrouve dans un environnement qui ne reflète pas les qualités de la voiture ni son prix... Habitacle monochrome, nombreux panneaux en plastique et surtout, l’absence d’équipement techno qui est maintenant légion dans pratiquement tous les modèles. Ajoutez aussi un système audio dont la qualité et la puissance donnent rapidement envie de se tourner vers un revendeur pour l’améliorer. Heureusement, l’instrumentation, le volant et le pédalier sport rehaussent un peu le tout. Quant à l’édition Tsurugi, elle atténue un peu cet effet avec ses sièges en cuir et l’ajout d’un caisson de sous- graves au système audio.

Si le style de la berline est plus classique, la familiale cinq portes est plus commode. Son hayon facilite le transport d’objets imposants et on apprécie son volume de chargement supérieur. Dans le cas de la berline, le « plancher » du coffre remonte vers l’arrière, ce qui réduit son côté pratique. Malgré tout, la STI demeure un bolide familial, un de ses principaux avantages.

Une puissance plus étagée

Chaque fois que je pense à la STI, je me souviens comment j’avais été étonné du couple et de la puissance de la première génération. Il était impossible de ne pas esquisser un sourire quand j’enfonçais l'accélérateur et que ça me clouait au siège. La génération actuelle semble disposer d’une puissance beaucoup plus linéaire. Son quatre cylindres à plat de 2,5 litres livre tout de même 305 chevaux, mais il faut grimper les régimes pour les extirper et en sentir l’effet. On a l’impression que l’effet de punch est moins présent.

Là où la STI se démarque, c’est avec son excellent rouage intégral à prise constante comportant un différentiel avant autobloquant hélicoïdal et un différentiel arrière autobloquant Torsen sensible au couple. Ce système optimise les performances en toute condition – et en virage – en répartissant optimalement le couple aux quatre roues. Une commande placée sur la console autorise la sélection de plusieurs modes, modifiant ainsi les réglages du différentiel. Aucun autre constructeur n’offre un tel niveau de personnalisation.

L’autre système qui permet de moduler les réglages de la voiture est le Subaru Intelligent Drive (SI-DRIVE). Par le biais d’une commande rotative, il est possible de sélectionner l’un des trois programmes offerts, Intelligent, Sport et Sport Sharp, ces derniers favorisant au choix les performances de la voiture ou l’économie de carburant en faisant varier notamment la réponse de l’accélérateur et la bande de puissance.

Sur la route, la STI s’est adoucie avec le temps. On reconnait toujours son caractère, mais on apprécie aussi un confort supérieur apporté principalement par sa suspension à double triangulation à l'arrière. Sa conduite est beaucoup moins punitive. Le freinage, plus que mordant, est assuré par des freins Brembo ventilés, à quatre pistons à l'arrière.

Si vous deviez pousser un peu trop, le système de contrôle de la traction vous ramènera efficacement dans la bonne trajectoire. Ce mécanisme dispose d'ailleurs de plusieurs modes qui modifient son effet selon vos gouts et les conditions routières. Si la STI ne déçoit pas, c'est réellement sur une route, surtout sinueuse, qu'elle démontre pleinement ses aptitudes. Pas étonnant, compte tenu de ses origines.

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