Volkswagen revient assembler des véhicules en Amérique

En 1988, le groupe industriel allemand Volkswagen procédait à la fermeture de son usine d’assemblage située à Westmoreland aux États-Unis. Cette dernière avait ouvert ses portes, dix ans plus tôt à dessein de produire les modèles Rabbit (Golf en Europe) destinés aux marchés locaux. La fabrication de produits Volkswagen allait désormais se faire à Puebla au Mexique. Toute une décision pour un constructeur qui célébrait cette année là, son 50ième anniversaire de présence en sol Américain.

Cette décision strictement d’affaires a été l’un des principaux facteurs,  responsable du grand désenchantement de la clientèle américaine à l’endroit des produits de cette marque. De plus n’oublions pas que parallèlement, les constructeurs japonais Toyota et Honda venaient s’installer aux États-Unis et au Canada, afin de produire plusieurs modèles pour le marché Nord-Américain, dont les Honda Accord et Toyota Corolla. Toute une aubaine pour ces derniers, afin de pouvoir se soustraire aux quotas gouvernementaux et surtout de produire des voitures dans un pays, dont la valeur du dollar était bien en deçà de celle du yen japonais.

Remercions la valeur élevée de l'euro

Si à cette époque, la décision des dirigeants de Volkswagen avait été une rebuffade majeure à l’endroit des dirigeants syndicaux, puissants et gourmands, voici que le retour du géant de Wolfsberg se fera dans un contexte bien différent. Cette fois-ci, on va donc imiter le geste des japonais dans les années ’80, en s’installant aux États-Unis afin de contrer la valeur très élevée de l’euro par rapport à celle du dollar ( +45%) et peut être raviver la flamme patriotique des États Uniens à l’endroit des produits Volkswagen, en particulier.

Une usine multifonctionnelle

Le choix des dirigeants s’est dirigé tout droit vers la ville de Chattanooga au Tennessee. Plusieurs autres villes avaient offerts des allègements fiscaux au géant allemand afin de l’attirer sur son territoire. Ce gigantesque complexe de plus de 1 350 âcres, nécessitera des déboursés de plus d’un milliard de dollars. Dès son ouverture, normalement prévue en 2011, au-delà de 2 000 employés y trouveront du travail, dont la production annuelle initiale pourrait dépasser les 150 000 unités.

La première voiture qui sera assemblée à cet endroit, est la NMS (New Midsize Sedan) ou si vous préférez la remplaçante de l'actuelle Volkswagen Passat pour l'Amérique du nord . Cette usine ultra moderne et surtout multifonctionnelle servira également à l’assemblage de produits divers, voire disparates. On sait qu'au moins un autre véhicule sera assemblé à cette usine, mais le choix de ce dernier reste à être déterminé. Depuis peu, Porsche s’est porté acquéreur de 51% des actions de Volkswagen et s’apprête à faire de même avec la division Audi. Voilà une nouvelle dynamique qui pourrait amené certains véhicules des marques Audi et Porsche à être assemblés dans cette usine ultra moderne.

En 2007, Volkswagen a vendu 530 600 unités sur les marchés Américains (E-U, Canada et Mexique). D’ici 2018, on veut atteindre les 800 000 unités.

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