Dodge Dart GT 2014, remaniement ministériel

Points forts
  • Bon niveau d'équipement
  • Finition intérieure
  • Système multimédia efficace et simple
  • Habitacle confortable
Points faibles
  • Moteur de base toujours moins attrayant
  • Boite manuelle inintéressante
  • Silhouette peu emballante
Évaluation complète

Chrysler fait bonne figure dans plusieurs segments : les VUS, les camionnettes pleine grandeur sans oublier le toujours populaire créneau des fourgonnettes. Le constructeur dispose d’ailleurs de trois modèles au sommet des ventes canadiennes. On ne peut en dire autant de ses modèles compacts qui n’ont jamais été réellement à la hauteur des attentes, ni très concurrentiels.

Produite entre 2006 et 2011, la Dodge Caliber n’a jamais soulevé les foules, peut-être en raison de ses lignes singulières ou de sa configuration à hayon. Nos voisins du Sud préfèrent les berlines aux familiales. Afin de renverser la vapeur, Chrysler a introduit, en 2013, la Dart, une berline qui devait cette fois lui permettre de se tailler une place de choix au royaume des voitures compactes.

Comment? Premièrement, en portant un nom connu et issu du passé : Dart. Ce modèle mythique a été produit entre 1960 et 1976, mais le constructeur ne semble pas avoir réussi à tabler sur cet élément puisque contrairement à la Charger et la Challenger, il est difficile de trouver toute corrélation avec le modèle antérieur.

Deuxièmement, on a décidé de recourir aux relations familiales en utilisant la plateforme des voitures compactes de chez Fiat. La Dart est donc basée sur l’Alfa Romeo Giulietta, mais les similitudes s’arrêtent là. La Dart est beaucoup plus nord-américaine avec son empattement, sa longueur et sa largeur supérieure. Elle n’a pas non plus la même configuration ici, une berline au lieu d’une familiale à hayon. On a appris de l’expérience Caliber!

On rebrasse les cartes

Nous avons récemment pris le volant de la Dart GT, la plus sportive et la plus cossue des livrées. Bien entendu, cette dernière nous a fait belle impression au premier coup d’œil, non seulement en raison de son style mais aussi de son niveau d’équipement. Tout y est, même le volant chauffant. Cependant, avec un prix qui avoisine 30 000 $ avec les options, on comprend qu’on est loin d’une Dart de base à 15 995 $... À ce prix-là, on peut se payer une Volkswagen GTI et quelques autres sportives de renom.

Lors de l’introduction de la Dart l’an passé, trois moteurs étaient proposés, ce qui est toujours le cas cette année. On a toutefois revu leur utilisation, probablement afin de répondre aux nombreuses critiques faites au moteur de base. On a réduit son utilisation à la faveur du plus puissant des moulins, une heureuse décision. Afin de brouiller les pistes, et de donner un aspect plus positif à l’opération, on en a profité pour revoir les appellations. Disparues les versions Rallye et R/T, on a maintenant SE, SXT, Aero, Limited et GT.

Concernant les moteurs, la livrée de base SE devient la seule équipée du quatre cylindres de 2,0 litres, baptisé Tigershark qui, jumelé à une transmission manuelle à six rapports de série, développe une puissance de 160 chevaux pour un couple de 148 lb-pi. La Dart Aero abrite quant à elle le quatre cylindres de 1,4 litre turbocompressé MultiAir qui déploie également 160 chevaux, mais surtout un couple supérieur de 184 lb-pi. Ce dernier est un peu plus intéressant que le 2,0 litres de base, surtout en raison de sa transmission à double embrayage à six rapports optionnelle.

Finalement, les Dart SXT, Limited et GT ont sous le capot le plus puissant des moulins offerts, soit un quatre cylindres de 2,4 litres, aussi nommé Tigershark, ce dernier développant 184 chevaux et un couple de 171 lb-pi. Voilà maintenant que le plus intéressant des moteurs équipe la majeure partie des Dart, un heureux changement cette année.

La Dart GT, un peu plus dynamique

Au chapitre du style, la Dart est élégante, surtout sa partie arrière avec sa large bande lumineuse – entièrement composée de DEL – qui s’illumine en soirée imitant celle de plusieurs autres véhicules Dodge. Sinon, la voiture n’a rien pour la distinguer réellement du lot. Notre GT affichait un style un peu plus dynamique grâce à ses jantes optionnelles couleur « Hyper Noir » de 18 pouces et son échappement double.

Dans l’habitacle, la présentation est réussie, surtout dans la version GT. Tableau de bord avec accents rouges, sièges en cuir et écran tactile de 8,4 pouces au centre, tout pour rendre les amateurs de gadgets heureux. Un point où Chrysler excelle face aux constructeurs nippons, c’est dans la qualité des systèmes de sonorisation. Le système Alpine de 506 watts – offert en option – installé dans notre véhicule nous a rendus joyeux à plusieurs reprises.

Du reste, avec ses dimensions assez généreuses, la Dart fait preuve d’une bonne habitabilité. On y est confortable et tous les passagers disposent de bons dégagements. Le souci du détail et la qualité de finition sont aussi en hausse par rapport à ce que Dodge nous avait habitués dans le passé. La présentation est moderne et bien réussie.

Sur la route

Au volant, la Dart GT n’a rien des ardeurs des versions SRT que l’on a connues. Elle a simplement un peu plus de dynamisme. Les amateurs de haute performance devront attendre ou aller voir ailleurs. Le principal reproche fait à la Dart touchait la puissance de son moteur et sa dynamique de conduite. L’utilisation plus généralisée du moteur de 2,4 litres règle en partie ce problème puisque ce moulin apporte une énergie beaucoup plus intéressante au véhicule. Ce dernier ne devient pas un bolide, mais on a le sentiment d’avoir une puissance plus appropriée, surtout en manœuvre de dépassement. La transmission manuelle à six rapports qui équipait notre modèle d’essai était bien étagée, mais on a trouvé la course entre les rapports un peu longue, tout comme celle de la pédale d’embrayage. On est loin des organes mécaniques de la SRT Viper.

L’aspect le mieux réussi de la voiture s’avère sa direction précise ainsi que son châssis rigide. Poussez un peu plus la voiture et elle continue à vous en donner. Il n’en faudrait pas beaucoup pour en faire un petit bolide de piste. La Dart GT est aussi appuyée par une suspension sport qui maitrise encore mieux les roulis en virage. Les freins se sont montrés efficaces, alors que les nombreux systèmes d’aide à la conduite accentuent le contrôle de la voiture.

Et pas de Dart à rouage intégral, un élément qui l’aurait certainement avantagée.

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