Mercedes-Benz Classe B, le jeu des sept erreurs

Points forts
  • Châssis solide
  • Niveau de sécurité élevé
  • Moteurs économiques
  • Habitacle polyvalent
  • Très bon comportement routier
Points faibles
  • Moteur de base anémique
  • Transmission manuelle 5 rapports peu intéressante
  • Accélérations bruyantes
  • Coût de certains accessoires probihitif
Évaluation complète

Loin de moi l’idée d’associer la Classe B de Mercedes-Benz à des erreurs.  Bien au contraire!  Cependant, tout comme le célèbre jeu, il faut vraiment porter attention aux détails pour trouver des différences entre le modèle 2008 et le 2009.

Question, sans doute, de raviver un peu l’intérêt des médias envers sa voiture d’entrée de gamme, Mercedes a récemment lancé la "nouvelle" Classe B 2009.  Outre une grille avant à trois barres au design un peu différent et la partie inférieure du pare-chocs avant retravaillée, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.  L’arrière a aussi connu quelques modifications mais il faut un œil avisé pour les remarquer.  Le dessus du pare-chocs se pare d’une bande d’aluminium brossé destiné à empêcher les objets d’égratigner la carrosserie.  Les feux et la lunette arrière aussi sont nouveaux, tout comme les roues.  Et l’antenne est plus courte et se mérite, selon les termes des poètes de Mercedes, le titre de « car wash friendly » (ami des lave-autos).  Faut le faire…  Dans l’habitacle, le tissu des sièges est différent et les tous les éléments d’aluminium sont de couleur gris fumée.

On ne change pas une formule gagnante…

Oui, ces changements sont des plus ténus.  Cependant, on peut comprendre les designers de Mercedes de n’avoir pas voulu changer une formule gagnante.  Car la Classe B se vend très bien, autant en Europe qu’au Canada.  Remarquez que je n’ai pas écrit « Amérique du Nord », puisqu’elle n’est pas offerte aux États-Unis.  En effet, elle ne correspond pas aux goûts de nos voisins.  Pire, elle nuirait à l’image de marque de Mercedes-Benz.  Mais ça, c’était au début du mois de septembre 2008. Avec tout ce qui arrive sur le plan financier depuis ce moment, les mentalités ont peut-être changé.  Voire évoluer…

Mécanique inchangée

Côté mécanique, la Classe B revient inchangée.  On retrouve donc le quatre cylindres 2,0 litres atmosphérique de 134 chevaux, associé d’office à une transmission manuelle à cinq rapports ou, en option, à une transmission à rapports continuellement variables (CVT).  Même si le poids de la voiture n’est pas très élevé (environ 1400 kilos), ce moteur peine à la tâche, peu importe la transmission qu’on lui a assignée.  Les accélérations et dépassements sont plus bruyants qu’efficaces mais une fois lancée, la B200 offre un niveau de confort et une tenue de route de bon aloi.  On ne peut, cependant, parler de conduite sportive.

L’autre moteur est le même 2,0 litres mais appuyé par la turbo compression, ce qui amène la puissance à 193 chevaux et ajoute un "T" à la dénomination de la voiture (B200T).  Encore une fois, on peut lui accoler une CVT et une manuelle, à six rapports ce coup-ci.  Sans transformer la voiture du tout au tout, ce moteur rend la conduite beaucoup plus agréable, autant avec la CVT que la manuelle.  Puisque vous me le demandez, je préfère cette dernière.  Son maniement est agréable (plus que celui de la manuelle à cinq rapports de la version atmosphérique) et, surtout, elle permet d’abaisser les révolutions du moteur de quelques centaines de tours/minute à une vitesse de croisière.  Ainsi, la consommation de ce moteur est à peine plus élevée que celle de l’atmosphérique (9,5 l/100 km vs 9,2, selon les données 2008.  Mais comme les deux moteurs ne changent pas d’un iota en 2009, on devrait arriver aux mêmes données).  Par contre, il ne fonctionne qu’avec de l’essence super.  Même si les performances sont plus relevées, il ne faudrait pas croire avoir affaire à une voiture sport, prête à en découdre avec une AMG, par exemple.

Une vraie Mercedes!

Même si la Classe B, est la plus abordable des Mercedes, elle demeure une vraie Mercedes.  À son volant, on sent que la caisse est d’une solidité incomparable et que le niveau de sécurité, autant active que passive, est élevé.  La position de conduite élevée et une fenestration généreuse autorisent une visibilité sans pareille, un élément apprécié des femmes.  Qui, d’ailleurs, comptent pour environ 40% des acheteurs.

Dans l’habitacle, le mot d’ordre est « polyvalence ».  Le hayon ouvre haut et la partie réservée au chargement impressionne, même lorsque les dossiers du siège arrière sont relevés.  Une fois baissés, le volume passe de 544 à 1530 litres.  On remarque plusieurs espaces de rangement très pratiques mais c’est surtout le plancher du coffre qui s’abaisse ou s’élève au niveau du seuil qui surprend… agréablement!

Cette année, Mercedes-Benz a revu l’équipement de base et les options dans le but d’en offrir davantage pour un prix à peine plus élevé.  Même si j’ai beaucoup de difficulté à croire qu’une entreprise à but (très) lucratif fasse preuve d’abnégation envers ses clients, je dois admettre que le rapport qualité/prix/image de la Classe B est difficilement égalable.  Ses principales rivales (Audi A3, Mazda5, Mini Clubman et Volvo V50) sont soit plus chères, soit beaucoup plus petites, soit en manque de noblesse.  Avec les soubresauts actuels de l’économie, il y aura peut-être beaucoup de gens qui seront prêt à laisser aller leur Classe C ou E.  La Classe B ne serait pas à dédaigner!

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