Lexus GX 2013: Rarrissime

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2013

 

Dans une entrevue accordée à la publication américaine Ward’s, un dirigeant de Lexus aux États-Unis était interrogé quant à savoir si la prochaine génération de la GX allait adopter un châssis monocoque comme la plupart de ses concurrentes. Notre homme a répondu qu'on avait envisagé la chose, mais que ce modèle était tellement populaire qu'ils hésiteraient à poser un tel geste de peur de voir les ventes de la GX diminuer.

Si ce modèle est un excellent vendeur de l'autre côté de la frontière, c'est une tout autre affaire chez nous. En effet, chaque fois que je croise un GX sur la route − et cela ne peut arriver qu’une ou deux fois par année −, je tente de voir qui conduit le véhicule croyant que c’est un collègue testant un véhicule de presse. Les gros VUS produits par Lexus n’ont pas tellement la cote, du moins au Québec. Leurs caractéristiques générales et leur agrément de conduite mitigé les relèguent au second plan face à des concurrents nettement mieux pourvus au chapitre de la conduite. Mais comme toute Lexus qui se respecte, la qualité de fabrication est au rendez-vous.

La touche Lexus

On aura beau critiquer les véhicules produits par cette division de Toyota, force est d'admettre que leurs concepteurs sont passés maitres dans l'art de la fabrication d'un véhicule. Même en regardant sous toutes les coutures, il est difficile de trouver un panneau de caisse mal assemblé ou encore une peinture bâclée. Par ailleurs, la silhouette n'a rien de bien élégant, quoique son petit côté rétro devrait plaire à certains, mais assurément pas à la majorité. Examinez la photo de ce modèle, et ensuite, allez lire le texte concernant le BMW X5. Pas besoin d'en dire plus quant à savoir lequel des deux est le plus joli… même si des goûts et des couleurs on ne discute pas!

L'habitacle est remarquable en raison de sa finition impeccable, de la qualité des matériaux et de l'impression de luxe qui s'en dégage. Ce n'est pas aussi raffiné que dans une voiture allemande, mais la présentation est soignée et la consultation des cadrans électroluminescents est aisée. Par contre, si les fauteuils avant − un terme qui convient mieux que le mot « sièges » dans les circonstances − sont confortables, leur support latéral fait misérablement défaut. Mais comme la conduite sportive n'est pas recommandée au volant de la GX, on devrait être capable de vivre avec cette caractéristique. L'habitabilité est excellente tant aux places avant que sur la seconde rangée de sièges. Malheureusement, c'est totalement différent pour la troisième banquette. Lors de la présentation de ce Lexus à la presse automobile, j'ai émis un commentaire concernant le manque d'espace pour les occupants de ce siège. Mon interlocuteur de Lexus m’a répondu : « Les gens veulent une troisième rangée, ils en ont une. » Et toc! Sachez-le, cette banquette peut accommoder tout au plus de jeunes enfants et encore… sur une courte distance!

La porte arrière est articulée du côté droit, ce qui soulève bien des discussions. Selon l'orientation de votre entrée de maison, cette ouverture est du bon ou du mauvais côté. Il en est de même lorsque vous stationnez dans la rue à savoir s'il s'agit de sens unique ou d'une rue à double sens. 

Du solide

Le Lexus GX460 possède un châssis autonome qui détonne un peu avec ce que la concurrence propose. Ce type de châssis assure une grande solidité, un atout non négligeable pour les personnes désirant partir en excursion hors route. Ce gros véhicule de plus de 2 tonnes compte sur un moteur V8 de 4,6 litres pour vaincre la force d’inertie. Il est combiné à une transmission automatique à six rapports et à un rouage intégral. Pas besoin d'être un expert pour conclure que la consommation sera élevée. Malgré tout, celle-ci est inférieure à 15 litres aux 100 km en moyenne, ce qui n'est pas mauvais compte tenu de la masse à déplacer. Le rouage intégral s'avère très efficace mais je suis prêt à parier un petit deux dollars que la quasi-totalité des propriétaires d'un Lexus GX va se contenter de rouler sur les routes en bitume. Personne, ou à peu près personne, ne possède de chalet au somment d’une montagne sans route praticable pour y parvenir…

Si ce modèle brille en conduite hors route, sur la route, il est pataud, relativement lourd et on peut noter un roulis assez prononcé en virage lorsqu'on aborde une courbe à une vitesse un tant soit peu élevée. Et si vous aimez une direction qui transmet le feedback de la route, ce véhicule n'est pas fait pour vous, car on a l'impression que les roues sont complètement déconnectées du volant.

Pour apprécier ce gros Lexus, il faut se contenter de jouir du luxe de l’habitacle et de son insonorisation de premier ordre, et profiter du moelleux des sièges et du confort de la suspension sans pour autant espérer éprouver des sensations de conduite supérieures à la moyenne. En effet, ce mastodonte déçoit à ce chapitre. Par ailleurs, si jamais la tempête frappe ou que la chaussée devient glissante, vous allez l'aimer, car son rouage intégral vous mènera à bon port, c'est certain.

 

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