Kia Optima 2013: Une trinité impressionnante

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2013

L’an dernier, la Kia Optima nous a fait le coup du papillon en se transformant de la voiture ordinaire qu’était la Magentis en une des berlines intermédiaires les plus attrayantes et réussies qu’on puisse trouver. Trois berlines en fait, puisque l’Optima s’est présentée avec trois motorisations différentes : ordinaire, hybride et turbo. Toutes trois se retrouvent maintenant au sommet de leurs catégories respectives ou tout près. Et toutes trois démontrent les progrès remarquables et concrets faits par la marque coréenne.

On fait grand cas de l’influence plus que bénéfique du chef styliste allemand Peter Schreyer sur la gamme de Kia et le constructeur ne s’en prive pas lui-même. En termes de style et de design, c’est la sélection entière des Kia qui est passée de chenille à papillon en quelques années. À l’exception de la Rondo qui aura sans doute droit au « traitement Schreyer » elle aussi. Or, la qualité et l’originalité du design ont une importance énorme mais ne suffiront jamais à faire une excellente voiture. C’est pourtant ce qu’est devenue l’Optima l’an dernier.

Des bases solides

Nous lui avons d’ailleurs accordé la première place chez les berlines intermédiaires dans l’édition précédente, ex æquo avec sa cousine et rivale, la Hyundai Sonata. Les deux partagent effectivement la même architecture et les mêmes groupes propulseurs à quelques détails près. Tout est dans l’utilisation que les ingénieurs en font et la mise au point finale. Ce sont les détails et les derniers réglages qui ont fait que ces deux séries ont une personnalité et un comportement distincts malgré tout ce qu’elles partagent.

Les différences entre Optima et Sonata sont minimes mais réelles. De manière générale, les Kia offrent en toute chose des réactions un peu plus vives, un peu plus directes et des sensations un peu plus nettes et prononcées. Conduire une Optima c’est comme préférer un espresso plutôt qu’un sage cappucino, si l’on compare avec la Sonata. Le plus fascinant est de voir et de sentir que ces différences se reflètent dans le dessin de la silhouette, de l’habitacle et des commandes autant que dans le choix et la texture des matériaux.

Il faut toutefois saluer avant tout le choix du groupe coréen d’une motorisation basée exclusivement sur des quatre cylindres plutôt que de se plier encore au goût traditionnel des Américains pour de gros V6. La suite leur a donné largement raison si l’on considère qu’une référence comme la Série 5 de BMW est maintenant offerte avec un quatre cylindres turbocompressé. Ce qu’on aurait cru impensable il y a peu d’années.

La preuve par quatre

Les Coréens ont donc développé d’abord des quatre cylindres en ligne de premier cran pour en faire les noyaux d’une motorisation complète qui allait comprendre un groupe propulseur hybride essence-électricité − pour la frugalité et les émissions réduites − et une version turbo pour des performances plus relevées. Pour l’Optima comme pour la Honda Accord, toujours une référence en termes de motorisation, le moteur « de base » est un quatre cylindres en ligne de 2,4 litres. Celui de la coréenne est toutefois alimenté par injection directe et plus moderne.

Les plus performantes des Optima sont évidemment les EX Turbo et SX que leur moteur de 274 chevaux emmène à 100 km/h en 6,08 secondes. L’Optima Hybride fait bon usage de ses 206 chevaux et surtout du couple de son moteur électrique pour boucler le 0-100 en 8,84 secondes tandis qu’une EX dotée du 2,4 litres atmosphérique met 9,46 secondes. C’est par contre elle qui freine le plus courtement de cette vitesse, soit en 41,18 mètres alors que l’Hybride réclame 44,3 mètres.

L’Optima Hybride se reprend tout aussi évidemment en étant la plus frugale avec des cotes ville/route de 5,6/4,9 L/100 km soit un peu plus que les 5,5/4,6 L/100 km de la Sonata Hybride. Le prix à payer pour une conduite un peu plus vive. Dans la SX à moteur turbo on le paye plutôt avec des réactions plus sèches de la suspension et une direction un peu plus lourde que les autres Optima. Ses cotes de consommation de 9,2/5,8 L/100 km sont très correctes, si on les compare aux 8,6/5,6 des versions à moteur atmosphérique.

Quoi qu’il en soit, l’Optima dotée du moteur « de base » est possiblement la meilleure berline, sinon la meilleure voiture qu’on puisse acheter aujourd’hui, dollar pour dollar, toutes catégories confondues. Elle est amplement confortable, pratique, frugale, performante et agréable à conduire. Superbement équipée aussi, quel que soit le modèle choisi. Si vous préférez une Optima plus verte, il y a la version Hybride et si vous cherchez plus « rouge », plus épicé, il y a l’Optima EX Turbo ou carrément la SX qui l’affiche plus ouvertement. C’est aussi simple que ça, en effet.

Tous comptes soigneusement faits, les différences entre Optima et Sonata, si minimes qu’elles soient, peuvent en faire une grande pour un acheteur qui accorde plus d’importance au plaisir de conduire qu’au confort maximal. Surtout que la fiabilité ultime des éléments mécaniques et de la quasi-totalité des composantes devrait s’avérer la même pour les deux séries. Alors, que vous aimiez votre café velouté ou plus corsé et votre berline plus vive ou plus confortable, l’Optima est sans contredit au sommet de sa catégorie.

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