Infiniti JX 2013: La fourgonnette de luxe réinventée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2013

Pour 2013, un quatrième modèle joint la gamme de VUS Infiniti : le JX. Ce dernier n’aura pas la tâche de subtiliser des ventes aux BMW X5, au Lexus RX ou au Mercedes-Benz de Classe M. Grâce à sa troisième banquette offerte de série, il se frotte plutôt à des véhicules tels l’Acura MDX et l’Audi Q7. Chez Infiniti, on a décidé de viser un segment un peu plus niche et de s’y attaquer sérieusement en proposant un multisegment à un prix très compétitif et qui répond aux moindres besoins des familles, avec en prime luxe et confort.

Le pari est audacieux, mais Infiniti n’est pas un nouveau joueur dans la catégorie des véhicules à sept passagers. La marque de luxe de Nissan  propose depuis déjà quelques années le QX, mais ce mastodonte à moteur V8 n’a plus réellement la cote depuis que le prix du carburant a rappelé à l’ordre ceux qui se procuraient ce type de véhicule sans besoins réels. Fort du savoir-faire en la matière, le JX profite de plusieurs des attributs du QX, mais il s’avère beaucoup plus raisonnable.

Le JX utilise la plate-forme D de chez Nissan, cette dernière convenant aux modèles favorisant la traction — même si certains offrent un rouage intégral — tels les Nissan Murano, Altima, Quest… et l’Infiniti JX. Pour vous situer un peu quant à ses dimensions, le JX est plus court que l’Audi Q7 (10 cm), mais plus long que l’Acura MDX (12,2 cm). Il bat ses deux rivaux en hauteur d’environ 1 cm et leur concède la victoire en largeur, surtout face au Q7 qui mesure 21 cm de plus.

JX35, non pas JX37

Alors qu’Infiniti remplace de plus en plus son V6 de 3,5 litres au profit du V6 de 3,7 litres dans ses différents modèles, il a décidé dans le cas du JX de rester dans la modération et de le doter de l’increvable six cylindres VQ de 3,5 litres. Pourquoi? Tout d’abord pour réduire le prix coutant et maximiser la valeur du JX mais surtout, pour obtenir des chiffres de consommation plus attrayants. On croit que les familles seront bien plus séduites par une consommation réduite, que par une puissance accrue, et Infiniti a raison. De toute manière, de par ses attributs généraux, le JX est tout sauf un modèle sport.

Voilà pourquoi on ne retrouve que le JX35, dont le 3,5 litres développe une puissance de 265 chevaux à 6 400 tr/min pour un couple de 248 lb-pi à 4 400 tr/min. Histoire de donner encore plus d’impact aux chiffres de consommation, ce moteur est marié à une transmission CVT, une première chez Infiniti. Le résultat est une consommation moyenne de 10,5 l/100 km, ce qui est tout de même raisonnable surtout si l’on tient compte que le JX disposed’un rouage intégral de série.

Des choix simples

Voilà qui rend le choix du modèle assez simple, un moteur, une transmission, un rouage. C’est aussi le même constat en ce qui a trait à la version. Plutôt que de concevoir de multiples variantes et forcer certains choix, Infiniti a eu la bonne idée d’offrir une seule déclinaison, bien équipée, et de proposer quelques ensembles d’options en fonction de diverses thématiques comme « Technologie » qui ajoute des systèmes rehaussant la sécurité ou « Théâtre » qui, comme vous l’aurez deviné, comprend notamment un système de divertissement par DVD. Bref, avec cette stratégie, vous pouvez obtenir un modèle répondant exactement à vos besoins sans payer pour des éléments indésirables.

Le JX a un style élégant, mais certainement pas sportif. Sa largeur réduite et sa hauteur supérieure lui dessinent une silhouette plus élancée. Rien à voir avec l’Audi Q7. Les designers se sont inspirés du véhicule concept Infiniti Essence présenté en 2009 au Salon de Genève. À l’avant, on retrouve notamment une calandre à double arche et un capot à double vague, deux éléments de style qui identifieront tous les nouveaux produits Infiniti. À l’arrière, la ligne de toit plonge vers le hayon, rappelant ainsi le style sportif du FX. Le pilier D en croissant ajoute une belle touche de style, tout comme les feux arrière qui s’étirent sur les flancs.

Il plaira à la gent féminine

À bord, on remarque le luxe typique des autres produits du constructeur, et l’espace est maître. Grâce au plancher plat, les dégagements et l’habitabilité sont optimisés au maximum, ce qui sera particulièrement apprécié par les passagers de la troisième banquette. Deux adultes peuvent y prendre place sans trop souffrir. Son accès à la troisième banquette est aussi facilité par un mécanisme simple qui rabat le siège médian complètement en avant, libérant ainsi le passage. Finalement, le tableau de bord est inspiré de celui de la berline M, avec la partie centrale à deux étages imitant le clavier d’un piano.

Lors de la présentation du JX à la presse automobile, le responsable de la planification des produits a mentionné que ce VUS charmerait davantage les femmes. Tout d’abord, la position de conduite est assez élevée, très proche de celle d’une fourgonnette. On sait comment les femmes apprécient une telle vision à bord d’un véhicule. De plus, le JX adopte une conduite très douce, alors que sa suspension favorise le confort de roulement, et non la sportivité. Bref, on sent que l’accent est mis sur l’aspect familial, beaucoup plus que sur le dynamisme et l’extravagance.

Malgré le poids assez important du véhicule, le V6 de 3,5 litres s’acquitte très bien de sa tâche. On se serait attendu à manquer de puissance, mais ce n’est pas le cas. Les accélérations sont franches et le véhicule répond promptement.

Les transmissions CVT de Nissan s’avèrent moins problématiques que chez plusieurs concurrents et sont programmées pour être plus « agréables ». C’est aussi le cas dans le JX alors que cette boîte minimise bien les effets indésirables et se comporte beaucoup plus comme une boite automatique. On a même ajouté une mollette qui vous permet de sélectionner des modes différents, en fonction de vos goûts. Le mode Sport réussit pratiquement à émuler une boite conventionnelle avec ses changements préprogrammés.

Au volant, le JX séduit par sa douceur et son confort. La direction nous a semblé toutefois un peu lourde alors qu’en virage, le poids assez élevé du véhicule accentue l’effet de roulis. On a beaucoup plus l’impression de conduire un gros VUS qu’un modèle compact. Difficile de croire qu’un acheteur d’Audi A7 sera charmé par le JX, ce sont à notre avis deux véhicules dotés de personnalités très différentes.

Un des principaux reproches que l’on peut faire au JX35  touche ses capacités de remorquage. Les acheteurs de VUS de luxe à sept passagers utilisent bien souvent leur véhicule afin de remorquer un bateau ou autre jouet, et Infiniti en est d’ailleurs conscient puisqu’au Canada, il propose de série une attache de remorque. Toutefois, avec sa capacité de remorquage de 3 500 lb (1 588 kg), le JX35 est loin de rivaliser avec celle de la compétition, plus de 6 000 lb (2 722 kg) minimalement.

Pour éviter les collisions arrière
L’Infiniti JX35 2013 profite d’une primeur technologique qui fera certainement son apparition sur  d’autres modèles de  ce constructeur, soit un système de détection des collisions arrière. Grâce à cette technologie, lorsque la transmission est en marche arrière, le JX aide le conducteur à détecter les véhicules et les objets en mouvement derrière et, au besoin, il pourra même appliquer automatiquement les freins afin de prévenir une collision. Voilà une autre béquille destinée à pallier le manque de vigilance des conducteurs. D’ailleurs, de nos jours, les véhicules font ce que les conducteurs ne font plus, conduire!

Avec son prix de base très attrayant et la fiabilité éprouvée des produits Infiniti, le JX se positionne tout de même très avantageusement dans son créneau. Avec sa polyvalence, on croirait être en présence d’une fourgonnette de luxe réinventée. Il ne manque que les portes coulissantes!

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