Mercedes-Benz Classe CLS 2013: La beauté vend, c'est officiel

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2013

C’est un fait depuis toujours; la beauté vend. Je n’y étais pas, mais je suis convaincu qu’à l’ère préhistorique, un beau mammouth se troquait plus facilement qu’un mammouth en fin de garantie. Plus ça change, plus c’est pareil, dit-on. Aujourd’hui, les belles voitures ont incroyablement plus de chances de se vendre que les bonnes voitures au physique moins avantagé. Honda vient d’en faire la dure expérience avec sa Civic. Alors, imaginez comment peut bien se vendre une voiture quand elle est à la fois belle et bonne!

C’est le cas de la Mercedes-Benz CLS. Entièrement revue l’année dernière, la CLS, déjà impressionnante dans sa première livrée, jette désormais le badaud sur le derrière. Ses lignes sont à la fois raffinées et musclées et inspirent la vitesse même à l’arrêt. La version AMG, surtout, attire l’infraction comme ce n’est pas possible. Plusieurs trouvent la partie arrière plutôt discrète par rapport à l’avant, mais je suis convaincu que si vous donniez une CLS à ces personnes, elles trouveraient cette partie soudainement fort jolie…

Si les designers de Mercedes-Benz sont capables de prouesses avec les formes de la carrosserie, ils sont passablement moins excités quand vient le temps de dessiner un tableau de bord. Entendons-nous bien, c’est dans le très réussi, autant au niveau de la finition que de la qualité des matériaux et du style. C’est juste que tous les tableaux de bord de l’auguste manufacturier allemand finissent par se ressembler en dépit des différences entre chaque Classe. Malgré tout, on ne peut pas lui reprocher grand-chose sauf ce détestable levier du régulateur de vitesse que je persiste à mélanger avec celui du clignotant... Les quelques appliques couleur aluminium, ou en noir piano selon le modèle, ajoutent un peu de vie à un habitacle autrement très sombre.

Les sièges font preuve de soutien et de confort, peu importe la durée du trajet. Les sièges avant, devrais-je préciser… Ceux d’en arrière sont aussi très confortables, mais y accéder et en sortir demande une souplesse certaine et les gens possédant une tête et deux jambes risquent d’avoir des courbatures après un voyage le moindrement long. Quant à la visibilité arrière et trois quarts arrière, elle est pourrie. Et je suis poli.

Deux CLS sont proposées. La CLS 550 fait office d’entrée de gamme (!) avec son V8 de 4,7 litres (4 663 cc pour être précis) de 402 chevaux. Alimenté par un double turbo et l’injection directe, ce moteur ne manque pas de souffle, peu importe le régime. Une transmission automatique à sept rapports relaie le couple aux quatre roues. Eh oui, cette berline aux allures de coupé sport reçoit un rouage intégral 4Matic, ce qui ajoute 110 kilos à la voiture. Mais le plaisir qu’il procure à longueur d’année compense allègrement. Mercedes parle de 12,7 litres/100 km en ville et 8,2 sur la route. C’est un peu farfelu, si vous voulez mon avis, mais TOUTES les consommations annoncées par TOUS les constructeurs le sont.

Un missile, rien de moins

La vedette de la gamme est la CLS 63 AMG. Avec 518 chevaux, inutile de mentionner que son V8 de 5,5 litres est puissant à souhait! D’ailleurs, l’adjectif puissant ne convient pas vraiment. « Balistique » serait plus approprié. Les accélérations et les reprises sont brutales et la sonorité qui accompagne les excès du pied droit est tout simplement divine. Ce moteur est dérivé de celui qui anime la CLS 550. Pour ceux qui ne se satisfont pas de peu, sachez qu’il est possible, pour à peine 10 000 $ de plus, d’opter pour l’ensemble Performance AMG qui, en plus d’ajouter environ 30 chevaux et 75 livres-pied de couple aux données déjà explicites de la fiche technique d’une 63 AMG « ordinaire », dote la voiture d’une suspension sport et d’un différentiel à glissement limité, entre autres.

La transmission automatique de la 63 AMG est aussi à sept rapports et seules les roues arrière sont motrices, ce qui convient mieux à une voiture à vocation plus sportive. Encore une fois, la consommation annoncée par Mercedes-Benz est loufoque mais nous avons tout de même réussi une moyenne de 13,0 l/100 km en conduisant normalement, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu quelques accélérations jouissives! Nous considérons cette consommation très correcte compte tenu de la puissance et du poids de la voiture. Saluons, au passage, la technologie Stop&Go qui permet au moteur d’arrêter complètement… lors d’un arrêt complet. Ce système ne fonctionne cependant que lorsque plusieurs conditions sont réunies (modes Confort et Eco activés, etc.)

Une brute mais pas une brute épaisse

La gamme CLS compte deux versions mais on pourrait quasiment parler de modèles différents. La 550 est plutôt une GT, une voiture conçue pour rouler très vite sur des autoroutes sans limites de vitesse tout en préservant le confort tandis que la 63 AMG est davantage une brute, surtout lorsque la transmission est en mode Sport +. Mais pas une brute épaisse qui ne sait qu’accélérer. Au contraire, c’est dans les courbes qu’elle démontre son savoir-faire. Cependant, il ne faudrait pas croire qu’elle a l’agilité d’une SLK, par exemple.

Oui, Mercedes prouve, encore, que le bon et le beau sont toujours vendeurs.

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