Fiat 500 Abarth 2013: Le plaisir l'emporte!

Points forts
  • Lignes absolument irrésistibles
  • Puissance adéquate
  • Tenue de route relevée
  • Moteur accepte de l'essence régulière
  • Habitacle étonnamment logeable
Points faibles
  • Volant non ajustable en profondeur
  • Ordinateur de bord et télématique inutilement complexes
  • Boîte manuelle à cinq rapports seulement
  • Bruits de caisse (dans l'exemplaire essayé)
  • Consommation assez élevée
Évaluation complète

La Fiat 500 est arrivée en Amérique du Nord en 2011, précédée d’une belle réputation. Pas nécessairement pour sa fiabilité mais surtout pour avoir aidé à remettre l’Italie sur roues après la Deuxième Guerre mondiale. Il ne fut pas long, à l’époque, pour qu’un spécialiste de la modification de mécanique s’empare de la minivoiture de quinze chevaux (elle était de treize lors de son lancement en 1957!) et lui en injecte douze de plus. C’est peu, me direz-vous, mais c’est quand même 80 % de plus!

Ce spécialiste, c’était Carlo Abarth, né sous le signe du scorpion, à Vienne en 1908. Abarth est décédé en 1979 mais son entreprise poursuit son œuvre. La dernière création de la firme italienne? La Fiat 500 Abarth, bien sûr. Après la paisible 500 (hatchback trois portes, cabriolet ou allongée), la plus délurée 500 Turbo (hatchback), voici l’Abarth, offerte en livrée hatchback uniquement. Amateurs de plein air, la version cabriolet s'en vient. Cette fois, l’ajout de puissance est moins marqué qu’en 1963 lors du dévoilement de la première Abarth. Alors que la 500 régulière fait 101 chevaux et la Turbo 135, l’Abarth en déballe 160… c’est 60 % de plus que la régulière!

Il y a déjà quelques mois, vers la fin de novembre, nous avons fait l’essai de cette petite bombe. Ce n’était certes pas la saison idéale pour évaluer une voiture sportive mais comme ce fut une belle semaine au chapitre de la météo, nous avons bien apprécié notre expérience!

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Après avoir dit quelques gros mots le temps de trouver une position de conduite correcte (le volant n’est pas ajustable en profondeur), après avoir dit encore de plus gros mots parce que j’étais incapable de lier mon BlackBerry au système de la voiture (je sais, je suis pourri avec ce genre de truc mais la plupart du temps, je réussis l’opération au premier ou au deuxième essai…) et après m’être carrément fait expulser du ciel pour les 800 prochaines années parce que je ne savais pas comment remettre la consommation moyenne à zéro, j’ai effectué mes premiers tours de roue. Déjà, je sentais un tempérament totalement différent de celui de la 500 régulière et ma proverbiale bonne humeur est revenue.

À bien y penser, la vie est belle!

Le plaisir, ce n’est pas juste une question de puissance. Tandis que les suspensions de la 500 sont plutôt élastiques, elles s’avèrent beaucoup plus fermes dans la Abarth. Le contraire aurait été surprenant. Par contre, elles ne sont heureusement pas aussi dures qu’on serait porté à le croire. La direction, légère dans la première, gagne en résistance, en retour d’information et en précision tandis que le volant se prend merveilleusement bien en main. Alors, naïvement, je me disais que la boite de vitesse (manuelle à cinq rapports) serait d’autant améliorée par rapport à la 500 régulière. Ben non! Oh, l’embrayage est pas mal moins mou et facilite la technique du talon pointe alors que le levier effectue une course moins longue. Cependant, on est loin d’une boite au feeling sportif. Je me serais attendu à un passage des rapports plus mécanique, plus viril. Alors que là… Cette transmission d’ailleurs, ne possède que cinq rapports. Selon Fiat, une boite à six rapports aurait été trop grosse pour être logée sous le véhicule. Dommage.

Le petit quatre cylindres de 1,4 litre turbocompressé est particulièrement enjoué. Ses 160 chevaux et 170 livres-pied de couple amènent la voiture à la limite de la légalité sur les autoroutes québécoises dans une belle envolée lyrique en 8,0 secondes. Plusieurs voitures font mieux mais la 500 Abarth se reprend amplement par son agilité. Heureusement, le moteur, même doté d’un turbo, accepte de l’essence régulière même si l’indice 91 est recommandé. Durant ma semaine d’essai, j’ai obtenu une moyenne de 8,9 l/100 km (57,03 litres pour 643 km).

Mode Sport

Au tableau de bord, on retrouve un bouton Sport. Sans changer dramatiquement le comportement de la voiture, il améliore plusieurs paramètres. Le moteur réagit plus promptement aux sollicitations de l’accélérateur, la pression du turbo est augmentée et la direction demande un effort un peu plus grand tout en améliorant le retour d’information. Ce mode n’agit pas sur les suspensions mais comme elles font déjà un excellent travail, cela ne ferait sans doute que les rendre inutilement plus dures. Les pneus qui équipaient notre voiture étaient des Pirelli PZero Nero 205/40ZR17. Même par des températures d’environ 1 ou 2 degrés, ils collaient à la route avec une émouvante ténacité. J’imagine qu’ils doivent être encore plus compétents l’été quand les températures chatouillent les 30 degrés. Quant aux freins, ils effectuent un très bon boulot, même en conduite agressive sur une route sinueuse. Pourtant, les données de freinage de l’AJAC font état de 42,3 mètres (de 100 km/h à 0), ce qui est absolument indécent pour une voiture aussi légère aux prétentions sportives.

Pour ce qui est de la voiture comme telle, il faut être prêt à vivre avec des places arrière difficiles d’accès qui offrent une assise très carrée, avec des bruits de caisse provenant du hayon (du moins sur notre voiture d’essai), avec une visibilité trois quarts arrière réduite, avec un compteur de vitesse bizarrement gradué par tranches de 30 km/h et avec un ordinateur de bord d’une inouïe complexité. Cela fait sans aucun doute partie du charme de la jolie italienne!

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