Volkswagen Jetta familiale, quand une familiale se délure

En Amérique du Nord, les familiales, ces bonnes vieilles station wagon, ont toujours connu beaucoup de succès. D’ailleurs, en 1957, 15% des véhicules vendus aux États-Unis étaient des familiales. Pourtant, durant les années 1980 et 1990, ce type de véhicule est devenu moins populaire et les fourgonnettes et les VUS ont pris la relève. Prix de l’essence aidant, les consommateurs redécouvrent les avantages des familiales. Et les familiales, Volkswagen connaît ça!   L’histoire des familiales de Volkswagen débute en 1966 avec la Type III Squareback et s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui avec plusieurs modèles très populaires. Mentionnons que la Jetta familiale avait déjà été offerte entre 2001 et 2005. Puisque la Jetta­ familiale de nouvelle génération est déjà proposée en Europe (sous le nom Golf SW), il allait de soi que nous aurions un jour notre livrée station.

Des lignes plaisantes Côté esthétique, les designers de la marque allemande ont su s’accommoder fort bien de la ligne particulière des familiales. Bien entendu, la partie avant est calquée sur la berline. En fait, tout jusqu’aux portières arrière est identique. La partie arrière est résolument dynamique et moderne, avec des vitres latérales dont le contour est marqué de jolis rayons plutôt que par des angles vifs comme sur tant de familiales, récentes et moins récentes. Malgré tout, un peu plus d’audace quant au design des feux arrière aurait été la bienvenue. Dans une familiale, est-il besoin de préciser que le coffre doit, obligatoirement, avoir été bien pensé par les designers? Dans le cas de la Jetta Wagon, c’est réussi. Le hayon lève haut, il est facile à ouvrir et à fermer et les matériaux sont de bonne qualité. On retrouve de série un cache-bagage simple à opérer et léger, une rareté dans une création allemande… Outre quatre crochets placés dans les parois pour stabiliser certains objets, on retrouve plusieurs bacs de rangement fort utiles. Les dossiers des places arrière s’abaissent de façon 60/40 et forment un fond plat avec le coffre. Cependant, il faut auparavant soulever l’assise des sièges arrière et avan­cer les sièges avant s’ils sont trop reculés pour pouvoir avoir droit au plancher plat, ce qui peut devenir agaçant à la longue (et dans bien des cas, «à la longue» veut dire dès la première fois!). L’espace de chargement passe de 930 litres à 1890 litres lorsque les dossiers sont baissés.

Diesel à l’horizon Pour le moment, un seul moteur est proposé. Il s’agit du très potable cinq cylindres de 2,5 litres de 170 chevaux et 177 livres-pied de couple. On peut le marier à une transmission automatique à six rapports ou à une manuelle à cinq rapports. Rarement a-t-on vu un moteur et une transmission, n’importe laquelle, travailler aussi bien ensemble! À l’automne, Volkswagen proposera enfin un moteur diesel, soit un 2,0 litres TDI (turbo diesel) développant seulement 140 chevaux, mais un couple gargantuesque de 236 livres-pied qu’il sera possible d’associer à la transmission manuelle à six rapports, un mariage déjà heureux. Selon les dirigeants de Volks, pas moins de 75% des Jetta Wagon au Canada seront munies de ce moteur. Nos voisins du sud, les chanceux, auront droit au moteur 2,0 litres turbo de la GTI. Même si pour l’instant Volkswagen n’envisage pas de version 4Motion (cette version à rouage intégral roule déjà en Europe), il y a fort à parier que si la demande est là… Et tant qu’à demander, pourquoi ne pas insister pour que le 4Motion soit offert avec le 2,0 litres TDI!  

Côté conduite, une Jetta demeure une Jetta, c’est-à-dire une voiture très agréable à conduire. La direction se révèle précise et procure un bon feedback, et le confort est relevé sans amputer une tenue de route par ailleurs remarquable. Les performances du 2,5 se montrent à la hauteur et ne devraient pas être trop pénalisées par un coffre chargé. Si vous prévoyez transporter souvent des objets très lourds, nul doute que le diesel sera tout à fait approprié. Volkswagen fait état d’une charge utile (payload) de 510 kg (1124 livres), ce qui devrait être amplement suffisant dans la plupart des situations. Sur la route, nous n’avons pas noté de différence majeure entre la conduite d’une Jetta berline et celle d’une Jetta familiale, le poids des deux étant identique selon les données techniques fournies par Volks.

Le marché des familiales compactes se veut très res­treint. On n’y retrouve, aux côtés de la Jetta Wagon, que la nouvelle Hyundai Elantra Touring et la Subaru Impreza Wagon. On peut aussi inclure les Kia Rondo, Mazda5 et le duo Toyota Matrix/Pontiac Vibe. À 23475$ pour un modèle de base, soit 2745$ de moins que le modèle équivalent… en 2005, la Jetta familiale se veut une très bonne affaire, d’autant plus que sa valeur de revente devrait être assez élevée, surtout en version diesel. Souhaitons que la fiabilité, souvent à l’index chez Volks, continue à s’améliorer. Enfin, comment ne pas souligner que l’image des bonnes vieilles familiales à la tenue de route aléatoire et conduites par «matante» risque d’en prendre pour son rhume avec la Jetta!

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