Scion FR-S, coupé sport aux origines multiculturelles

Points forts
  • Style réussi
  • Bon ratio prix performance
  • Boite manuelle emballante
  • Prix attrayant
Points faibles
  • Place arrière réduite
  • Espace cargo minimaliste
  • Tableau de bord un peu sobre
Évaluation complète

Il y a déjà quelques années, le constructeur Toyota a décidé de mettre de côté ses voitures à vocation plus sportives afin de se concentrer sur ses autres gammes de produits. Plusieurs amateurs des petites sportives du constructeur ont alors pleuré la disparition de modèles tels la MR2, la Celica et la Supra, des véhicules qui pourtant avaient une bonne renommée.

En plus de hausser l’âge moyen de la clientèle Toyota, ce changement de philosophie a éloigné de la marque les jeunes acheteurs qui n’y trouvaient plus leur compte ou du moins, aucun modèle à aduler. Il faut bien plus qu’une version sport d’une Corolla pour mettre l’eau à la bouche des amateurs de sensations fortes!

Afin de reconquérir le marché des jeunes, Toyota a introduit aux États-Unis en 2002 la marque Scion, elle qui devait proposer des véhicules éclatés et inspirés. Les débuts de Scion au Canda en 2011 n’ont pas donné les résultats escomptés chez Toyota puisque les ventes sont demeurées assez marginales. Toutefois, l’arrivée de la nouvelle FR-S pour 2013 pourrait bien changer les choses. Ce petit coupé sport est certainement le plus accompli des véhicules offerts par Scion. Tellement que la FR-S a mérité le prix du Véhicule de l’année du Guide de l’auto 2013, conjointement avec son émule de chez Subaru, la BRZ.

Alliance étrange mais payante

Effectivement, la Scion FR-S a une sœur jumelle, la Subaru BRZ. Pourquoi? Simplement parce que Toyota possède des intérêts financiers dans Subaru et qu’on a décidé de développer en même temps un coupé sport qui devrait répondre aux critères suivants : être abordable, léger, performant et à propulsion.

On est loin ici des caractéristiques classiques des modèles de chez Subaru et de Toyota. Quoi qu’il en soit, les alliances du genre sont certes rentables pour les constructeurs, mais dans le passé, elles ont rarement engendré des véhicules qui ont marqué l’imaginaire. Il faut avouer que pour une fois, l’opération est réussie. Les deux véhicules correspondent parfaitement à l’objectif initial, il restera aux deux constructeurs à se livrer bataille pour le choix du modèle.

Sous son capot, la FR-S hérite d’une mécanique entièrement Subaru. On a utilisé le moteur quatre cylindres à plat de 2,0 litres qui développe dans le cas de la FR-S 200 chevaux et un couple de 151 lb-pi. On pourrait croire que c’est une puissance assez juste pour une voiture sport moderne, mais le poids réduit de la FR-S, 1 255 kilos, vient à sa rescousse et rend cette mécanique fort bien adaptée au boulot. On clame un sprint de 0-100 km/h en 6,2 secondes, ce qui n’est tout de même pas si mal pour une voiture de 25 000 $. Le ratio de 100 chevaux par litre de ce moteur est aussi un beau tour de force. Ce moulin est jumelé à une excellente boite manuelle à six rapports qui surprend par sa souplesse alors que le déplacement court entre les rapports ajoute au plaisir. Une boite automatique à six rapports est aussi livrable en option, mais elle n’est certainement pas la plus appropriée compte tenu de la vocation de la voiture.

Lignes exotiques

Au chapitre du style, il faut avouer que la FR-S a du mordant, surtout en raison de la variété de coloris offerts qui aident à la mettre en valeur. Ses lignes racées et exotiques, similaires à celles de voitures beaucoup plus dispendieuses, constituent un de ses principaux attraits.
On se demande alors où Scion et Subaru ont réussi à couper afin de conserver un prix attrayant, et c’est lorsque l’on prend place à bord que le tout devient un peu plus évident. On reconnait rapidement l’intérieur typique des véhicules Subaru : fonctionnel, mais très sobre. Le tableau de bord est composé de nombreux plastiques durs et il est clair que l’attention aux détails n’était pas en haut de la liste des priorités... La FR-S de distingue toutefois par son système de sonorisation Pionner optionnel, beaucoup plus simple à activer et mieux intégré visuellement que dans le cas de la BRZ. Néanmoins, connaissant le type d’acheteur d’un tel véhicule, la qualité et la puissance sonore en laisseront plusieurs sur leur appétit...

On retrouve au centre du tableau de bord, bien en vue, un large compte-tour qui intègre un indicateur de vitesse numérique, une bonne idée car le cadran principal de vitesse, située juste à gauche, n’est pas des plus faciles à lire à cause de ses petits chiffres. L’élément le plus appréciable s’avère certainement les deux sièges avant imitant le style de ceux des voitures de course. Certes, il faut être agile pour se glisser à bord, mais les sièges sont confortables et procurent un bon maintien en conduite plus sportive.

Oubliez les vertus familiales de la FR-S. Les sièges arrière conviennent à peine à de jeunes enfants, c’est surtout le dégagement aux jambes qui manque cruellement. Même constat pour l’espace de chargement qui n’est pas des plus généreux alors que l’ouverture du coffre est assez étroite.

Sur la route

On a voulu créer une voiture sport compacte, agile et maniable. C’est exactement ce que l’on obtient avec la FR-S. Dès les premiers kilomètres parcourus, on la sent légère et nerveuse. Au démarrage, on reconnait la sonorité particulière du moteur Boxer de Subaru, chose assez étrange au volant d’un véhicule vendu par Toyota. Quoi qu’il en soit, il dote la voiture de performances très intéressantes, surtout si l’on tient compte du prix. La Scion FR-S colle à la route. Cet élément est largement favorisé par le centre de gravité très bas de la voiture, principalement en raison de la configuration du moteur qui, avec ses cylindres à plat, peut être positionné très bas. Il en résulte une bagnole qui se comporte pratiquement comme un kart. Il est aussi possible de modifier le réglage du système de contrôle de la traction, ce qui permet d’exploiter davantage les aptitudes de la voiture et de la faire valser un peu plus.

Bref, il faut avouer que les deux constructeurs nippons ont réussi un tour de force : proposer un coupé sport aux lignes exotiques, performant mais surtout abordable.

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