Ford Focus 2012 - Ford a enfin compris!

Points forts
  • Look réussi
  • Confort sur autoroute
  • Insonorisation excellente
  • Technologies de pointe
Points faibles
  • Consommation décevante
  • Espace aux jambes à l'arrière
  • Suspension un peu sèche
Évaluation complète

Il a fallu de nombreuses années à la filiale nord-américaine de Ford afin de comprendre qu’il fallait importer la version européenne de la Focus sur notre continent. Non seulement le modèle européen était plus joli mais il affichait surtout un comportement routier très intéressant. Le modèle 2012 est donc celui que tous attendaient avec impatience.
De classe mondiale
Ford nous avait habitués à des Focus au design bien ordinaire. Elles étaient toutes très fonctionnelles mais pas très excitantes à regarder. On a donc remédié à ce problème avec la nouvelle Focus en dessinant un extérieur tout à fait stylisé. Que ce soit pour la berline ou la version à 5 portes, les designers n’ont pas raté leur coup cette fois-ci. Les parties les plus réussies de la carrosserie sont sans contredit l’avant et l’arrière. Des phares et des feux surdimensionnés de même qu’une calandre et une prise d’air avant très agressives. La voiture est nettement plus effilée et semble beaucoup plus basse que l’ancien modèle. Sur la version à 5 portes, la ligne du toit fuyante descend vers l’arrière pour laisser place à un hayon étroit mais très efficace au niveau de l’aérodynamisme.

À l’intérieur, c’est également une belle surprise qui attend le conducteur et les passagers. Autrefois terne, l’allure du tableau de bord est aujourd’hui plus dynamique et harmonieuse. Les éléments sur la console centrale sont ergonomiquement bien disposés mais certains n’apprécieront pas les lignes angulaires et la présentation en relief. La position de conduite se trouve aisément et tout tombe à portée de la main. Il faut cependant mentionner qu’une fois derrière le volant, on se croirait presque dans un cockpit d’avion! Nous ne sommes pas à l’étroit mais plutôt enveloppés par tout ce qui se trouve autour de nous. Les sièges avant supportent bien et offrent un excellent confort. Le volant est agréable à manœuvrer grâce à son boudin surdimensionné qui donne l’impression de conduire une voiture sport de grande puissance. À l’arrière, les sièges sont fermes et l’espace pour les jambes est limité, ce qui engendre cependant un coffre plus long.

Outre une présentation améliorée et réussie, c’est plutôt la tenue de route qui épate. Au volant de notre version d’essai, une 5 portes SEL, nous avons pu parcourir agréablement de nombreux kilomètres entre Québec et Sherbrooke, en empruntant la plupart du temps des routes de campagnes où les courbes et les vallons ont mis à l’épreuve la suspension et la direction de la Focus. La transmission automatique, avec ses 6 rapports et son double embrayage, n’effectue pas des changements de vitesse ultrarapides comme c’est le cas avec la transmission DSG de Volkswagen. Toutefois, ce n’est pas l’objectif de Ford pour sa Focus et au quotidien, le travail de la transmission automatique est tout à fait raisonnable. Mais pour plus de dynamisme et d’excitation, il faut assurément choisir la boite manuelle qui nous permet de faire les changements selon notre volonté.

Tenue de route solide

À vitesse d’autoroute, la Focus (du moins la version SEL) fait preuve d’une excellente insonorisation, principalement grâce à une isolation adéquate et à des vitres qui nous ont paru plus épaisses que celles des modèles concurrents. La solide suspension absorbe bien les irrégularités de la route à condition qu’elles ne soient pas trop grosses. C’est que la Focus a une tenue de route plutôt européenne, et donc plus ferme que celle des modèles nord-américains, habituellement plus moelleux. Le plus impressionnant reste cependant la facilité avec laquelle la Focus tient la route en virage. Avec un système que Ford a baptisé vecteur de couple, la Focus colle littéralement au bitume. En virage serré, l’effet est plus palpable alors que la roue intérieure est freinée par le système qui achemine plus de couple à la roue extérieure.
La direction électrique effectue de l’excellent travail et permet au conducteur de sentir la route. La visibilité est bonne vers l’arrière malgré l’étroitesse de la lunette, ce qui n’est pas le cas de celle à ¾ qui est obstruée par le pilier D un peu trop volumineux considérant le gabarit du véhicule. Le freinage ne mérite pas d’éloge et semble s’essouffler rapidement, surtout lorsque le paysage devient plus vallonneux. Quant aux accélérations et aux reprises, bien que la Focus dispose de 160 chevaux, ce n’est pas très spectaculaire comme résultat. La motorisation peine à propulser la masse et les temps obtenus tombent dans la moyenne. C’est aussi le cas de la consommation qui ne surprend pas avec une moyenne de 8,5 litres aux 100 km.

Outre l’équipement de série habituel de la Focus SEL, notre Focus d’essai était également équipée du système d’aide au stationnement. Ce dispositif, fort efficace et ingénieux, permet à la Focus d’effecteur un stationnement en parallèle toute seule ou presque. Il faut évidemment placer la voiture en position initiale optimale et manœuvrer l’accélérateur et le frein, de même que jouer du levier de vitesses pour placer la voiture en marche avant ou arrière selon les demandes du système. Tout ceci est remarquable mais pour le déboursé demandé, ça revient cher du stationnement...

Maintenant que l’Amérique du Nord profite d’une Focus tout à fait européenne, on aimerait bien piloter une Focus survitaminée à traction intégrale, comme celle qui prend part au championnat des rallyes en Europe! Et la version ST, de 252 chevaux, prévue pour 2013, sera un grand pas vers cet objectif. Croisons-nous les doigts!

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