Cadillac CTS, un petit air méchant

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Le pilote s’assoit dans son cockpit. Il s’enfonce dans son siège qui lui fournit un appui solide et stable. Dès qu’il appuie sur le contact, le tableau de bord s’illumine, dévoilant des instruments sophistiqués. Puis il met les gaz, et le bolide aux lignes effilées fonce vers l’horizon. Avion de chasse ? Presque... En fait, il s’agit plutôt de la Cadillac CTS, une des innovations que la légendaire firme américaine a construite pour célébrer dignement son centenaire il y a quelques années, et qui conserve ses lignes si distinctives.

Cela a déjà été soulevé, mais l’explication mérite d’être répétée : la comparaison avec l’avion n’est pas farfelue puisque personne chez Cadillac ne se cache pour admettre que les chasseurs furtifs F-117 ont servi de base de référence pour la conception extérieure de la CTS d’abord, puis ont inspiré tous les autres modèles de la gamme. Quant au conducteur, disons qu’au volant de la CTS il se sent en commande... Dès le départ, la CTS ne laisse personne indifférent. Ses lignes acérées (ne cherchez pas de courbe sur cette voiture tout en angles) donnent un sentiment de j’aime-ou-je-n’aime-pas. Disons-le, je me classe dans la première catégorie. La calandre proéminente, les phares carrés à haute puissance et l’arrière légèrement surélevé s’inscrivent à merveille dans la tendance Cadillac moderne qu’illustre aussi le gigantesque Escalade ou la plus exubérante DTS du même fabricant. Sans attirer l’attention autant que ses grandes sœurs, la CTS fait tout de même tourner les têtes.

Personnalité unique

C’est d’ailleurs cette personnalité unique qui vaudra à la CTS une popularité certaine auprès des acheteurs. Sous le capot, un moteur V6 de 210 chevaux adapté d’un moteur Opel mais s’avérant un peu trop hésitant et un autre, avec une cylindrée de 3,6 litres et 255 chevaux, mieux adapté aux présomptions de sportive de la petite Cadillac. Après tout, la CTS voulait dès le départ s’attaquer à rien de moins qu’aux BMW 330, aux Audi A4 ou aux Infiniti G35. Le vrai connaisseur cependant se tournera vers le nec plus ultra de la gamme, la version V, V étant, comme tout le monde le sait, la division Vitesse de Cadillac (en fait, le vrai mot est Velocity mais j’aime mieux ma propre inspiration). Cette fois, pas de demi-mesure. Un V8 de 400 chevaux lance littéralement la CTS sur le chemin de l’aventure. Pour maximiser la puissance, une transmission à haut rendement Tremec manuelle à 6 rapports, jumelée à un volant moteur à double masse qui atténue bruits et vibrations, et à un usage quasi abusif de matériaux plus légers, permet de pousser la machine vers les plus hauts sommets de vitesse. À souligner, le 0-100 se boucle en moins de 4,7 secondes, et une tenue de route digne de mention.

Sur la route, même en version plus standard, la CTS se comporte comme une véritable sportive. Sur surface glissante, le système Stabilitrak et Traction Control de GM ont empêché les dérapages incongrus, et conféraient à la voiture une assurance en courbe unique. Très maniable en raison d’un rayon de braquage très court, la Cadillac CTS mord littéralement à la chaussée et profite de la rigidité exceptionnelle du châssis Sigma. La sportive américaine dispose d’une transmission du renommé constructeur allemand Gertrag. En version manuelle, les rapports relativement courts permettent une conduite un peu plus vigoureuse, une sensation que l’on retrouve aussi avec la version automatique. Quant au freinage, il est assuré par un système à disque ABS d’une grande efficacité.

La manière Cadillac

On ne peut évidemment pas parler de Cadillac sans parler de confort. Et la CTS ne fait pas exception à la règle. D’entrée de jeu, les sièges tout de cuir moulent littéralement le conducteur et le passager avant. Ceux de l’arrière disposent d’un vaste espace pour la tête et les jambes, mais les sièges gagneraient à être un peu plus confortables. Comme quoi, rien n’est parfait !
Mais c’est avec ses équipements que la CTS se distingue. Un système de personnalisation permet à la voiture de reconnaître deux conducteurs différents et ajuste en conséquence non seulement les sièges, mais aussi les miroirs, le système audio (qui retrouvera son poste d’origine) ainsi que d’autres boutons programmables dont quatre sont insérés directement dans le volant alors que quatre autres se retrouvent sur la planche de bord.
Un volant d’ailleurs fort imposant avec ses composantes en bois véritable. L’intérieur même de la voiture est quant à lui aménagé en cuir et en plastique généralement de bonne qualité.
C’est du reste par la planche de bord que l’on peut choisir une foule d’options pour améliorer le confort intérieur, ou simplement jouer avec le système audio Bose à huit haut-parleurs et à changeur de six disques. Les modèles haut de gamme sont aussi livrés avec un système de navigation GPS, tandis que toutes les CTS disposent de l’incontournable système On-Star d’assistance routière en temps réel.

Avec sa CTS, Cadillac lance désormais un défi clair à la concurrence. Non seulement elle offre les performances d’une grande voiture, mais Cadillac a aussi choisi sa propre voie pour atteindre ses objectifs.

feu vert

Lignes aggresssives
Version V ultrasportive
Stabilitrak efficace
Transmission manuelle

feu rouge

Sièges arrière peu confortables
Moteur de base hésitant
Finition intérieure trop sobre
Prix élevé (CTS-V)

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