Toyota Camry 2012: Appelez-la Sérénité

Points forts
  • Confort garanti
  • Habitacle spacieux
  • Comportement routier sain
  • Valeur de revente élevée
  • Fiabilité plus élevée que la moyenne
Points faibles
  • Design prête à discussions
  • Sportivité nulle
  • Direction de mongolfière
  • Quelques détails de finition ratés (sur notre voiture d'essai)
Évaluation complète

L’an dernier, Toyota dévoilait une toute nouvelle Camry. Cette opération était devenue nécessaire en raison de la compétition très féroce qui se livre dans la catégorie des berlines intermédiaires. Cependant, quand on renouvelle une voiture aussi populaire que la Camry, on doit faire bien attention pour ne pas se planter... En effet, si Toyota perdait 10 % des ventes de FJ Cruiser, ça ne changerait pas grand-chose. En revanche, perdre 10 % des parts de marché de la Camry, ça ferait beaucoup plus mal!

Un coup d’œil rapide sur la Camry 2012 prouve qu’on est en terrain connu même si la calandre est flambant neuve, ainsi que la partie arrière où les feux arrière sont beaucoup plus stylisés qu’avant. En passant, la comparaison des deux fiches techniques (2011 vs 2012) montre que les dimensions n’ont pas changé d’un quart d’iota. Pourtant, le nouveau coffre affiche neuf litres de plus.

Les changements sont plus marqués dans l’habitacle, même si, en comparant les photos des deux générations, on remarque plusieurs similitudes. Soulignons, par exemple, les cadrans situés devant le conducteur, la disposition des boutons de la radio et du système de chauffage/climatisation, l’espace de rangement sous le module central et la grille de la transmission en forme de zigzag. Personnellement, je trouve que le volant de la génération actuelle, avec ses gros boutons ronds, est moins esthétique. Par contre, ces boutons sont plus intuitifs qu’avant.

Nouveau capot mais rien de neuf en dessous

Sous le capot, le moulin de base est encore le quatre cylindres de 2,5 litres développant 178 chevaux. L’autre moulin est un V6 de 3,5 litres de 268 chevaux. On retrouve toujours l’hybride, mais son moteur à essence de 2,4 litres a été remplacé par un 2,5 litres et lorsque sa puissance est combinée à celle de son moteur électrique, le total est de 200 chevaux, soit 13 de plus que l’année dernière (si, un jour, Toyota décidait d’uniformiser ses données sur ses différents sites média et dans ses communications diverses, nous leur en saurions gré. La puissance est quelquefois donnée pour le moteur à essence seulement, d’autres fois pour les deux moteurs et rarement les chiffres sont les mêmes!). Les deux premiers moteurs sont reliés à une transmission automatique à six rapports tandis que l’hybride a droit à une CVT (à rapports continuellement variables).

Faut être gonflé!

Récemment, nous avons pu essayer une Camry SE, une version de milieu de gamme dotée du quatre cylindres. Tout d’abord, on note l’excellente finition sauf pour le plastique qui recouvrait la partie droite du tableau de bord qui semblait décollé. À l’ombre, ça ne paraissait pas trop mais au soleil, c’était beaucoup plus évident. Les plastiques de la partie inférieure du tableau de bord sont très durs et n’inspirent pas la qualité. Cependant, pour le reste, c’est réussi. Détail intéressant, on ne retrouve pas moins de dix coussins gonflables dans l’habitacle.
Durant toute ma semaine d’essai, j’ai été incapable de brancher mon BlackBerry au Bluetooth. Cependant, je ne critiquerai pas la voiture mais plutôt mon manque de talent pour tout ce qui est le moindrement technologique! D’ailleurs, comme me le faisait remarquer un ami, le téléphone a beau être intelligent, ça ne rend pas son utilisateur plus brillant... Merci Martin. Par contre, je tiens à préciser qu’il m’arrive de brancher mon cellulaire tout seul, comme un grand, à certains Bluetooth…

Il faut souligner l’excellente visibilité périphérique, le confort des sièges, autant à l’avant qu’à l’arrière. Ces derniers sont faciles d’accès et l’espace ne fait pas défaut, à moins de mesurer 9 pieds et plus. Les dossiers s’abaissent pour agrandir un coffre déjà très généreux de ses litres mais le passage ainsi créé entre le coffre et l’habitacle n’est pas très grand. L’ouverture dudit coffre est très grande, un élément devenu aussi rare que de la moutarde de papou.

La clé de contact tournée et les portières fermées, le silence étonne. La dimension du volant aussi. Personnellement, je l’ai trouvé trop grand toutefois, il plaira à ceux qui ont appris à conduire sur un modèle de l’année 1952. De toute façon, la direction est trop assistée et ne transmet à peu près aucune information au conducteur.

Le réservoir à moitié plein

Même s’il n’y a qu’un quatre cylindres sous le capot, les performances sont surprenantes. Le 0-100 km/h prend moins de dix secondes et une reprise entre 80 et 120 km/h se fait en six secondes pile. Franchement, on se demande pourquoi choisir le V6! D’autant plus que la capacité de remorquage est la même avec les deux moteurs, soit 454 kilos (1 000 livres). À la fin de notre semaine où nous avons parcouru 1 160 km, la moyenne de l’ordinateur de bord s’est arrêtée à 7,7 l/100 km, une excellente donnée. Par contre, si je calcule que j’ai mis 103,68 litres d’essence régulière, j’arrive à une moyenne de 8,9 l/100 km. L’ordi de bord serait-il trop optimiste?

La transmission automatique à six rapports est bien étagée et très discrète… sauf quand on glisse le levier de vitesses vers la gauche pour tomber en mode Sport. Un tel geste semble injecter une dose de nitro dans le moteur! En effet, à 100 km/h sur le « D », le moteur tourne à 1 900 tours/minute. En mode Sport, la boîte rétrograde en cinquième et les révolutions montent à 3 000 d’un seul coup! À 120 km/h, on parle de 2 050 et 3 850 tr/min respectivement. Parlant moteur, j’aurais bien apprécié une vraie jauge de température, pas juste une petite ligne difficile à lire dans un tout petit écran. Je sais, les moteurs ne chauffent plus comme dans le bon vieux temps mais rien ne remplacera jamais une bonne vieille aiguille. Et, pour me contredire, je déteste la jauge avec aiguille située à droite complètement et qui montre la consommation actuelle. Elle est inutile et elle prend la place de la jauge de température du moteur.

Les suspensions sont très confortables et assurent à la Camry une très bonne tenue de route. Certes, une conduite trop inspirée fait ressortir du roulis en courbe, mais je connais bien peu de propriétaires de Camry qui vont s’amuser sur une piste de course! Ces propriétaires seront beaucoup plus impressionnés par le silence de roulement, le confort général, la valeur de revente et la fiabilité de la Camry.

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