Mini Cooper Roadster 2012, petite, mais drôlement amusante

Points forts
  • Performances relevées
  • Espace cargo supplémentaire
  • Voiture agile
  • Agréable à conduire
Points faibles
  • Insonorisation du toit
  • Modèle moins pratique
  • Juste deux places
  • Peut devenir dispendieuse
Évaluation complète

Plusieurs ont douté du succès à long terme de MINI lors du retour de la marque en 2001. Il est assez facile de lancer un modèle pour une clientèle bien ciblée et d’obtenir un succès initial, mais il est beaucoup plus difficile d’assurer sa pérennité. Fort populaire il y a quelques années, la Smart a vu ses ventes chuter et plusieurs croient aussi que la Fiat 500 pourrait subir le même sort une fois la noce consommée. Dans le cas de MINI, il faut avouer que le constructeur a su relever le défi et l’un des éléments clés de cette réussite est la multiplication des modèles. En introduisant des Mini à toutes les sauces, on permet à la clientèle d’évoluer au sein de la gamme, tout en maintenant l’intérêt et en attirant de nouveaux acheteurs.

Alors qu’on nous présentait il y a quelque temps la MINI Coupe, premier modèle biplace dans la gamme, voilà que l’on introduit son émule à toit rétractable, la MINI Cooper Roadster, soit un sixième modèle. Peu pratique, elle fait toutefois partie des MINI les plus agréables à conduire. Un vrai jouet!

À la base, la Mini Roadster reprend tous les éléments du coupé, avec bien entendu l’ajout d’un toit rétractable souple. Pourquoi pas un toit rigide? Tout d’abord pour une question de coût. On veut maintenir le prix de la Mini Roadster relativement abordable, sous la barre des 30 000 $, mais l’utilisation du toit souple a aussi permis au constructeur de réduire le temps de développement du modèle. On a utilisé les composantes de l’ancien toit souple de la Z4, d’où la forme toute ronde des vitres latérales, identiques à celles de la Z4.

Style plus classique

La Mini Roadster a des dimensions variant légèrement du coupé. Elle est plus longue de 7 mm, mais moins haute de 30 mm. Au chapitre du style, l’élément clé du coupé est bien entendu son toit qui s’apparente à une casquette de baseball portée à l’envers. Cette « casquette » n’est pas présente dans le cas du cabriolet et l’on se retrouve avec un véhicule aux lignes beaucoup plus classiques, similaires à la MINI cabriolet ordinaire. Alors que la Roadster arrive tranquillement chez les concessionnaires, on a doit initialement à une capote souple à ouverture manuelle, mais sachez qu’une option comportant un système d’ouverture automatique sera bientôt proposée.

Au chapitre des déclinaisons, on utilise la même stratégie que dans le cas des autres modèles. On a tout d’abord une version de base qui renferme un moteur atmosphérique de 1,6 litre développant une puissance de 121 chevaux. Probablement la plus intéressante des trois, la Cooper Roadster S, offre plus de pep grâce à son moteur turbocompressé, portant sa puissance à 181 chevaux. Ce chiffre peut sembler assez conservateur, surtout de nos jours, mais si l’on tient compte du poids peu élevé de la voiture, on s’aperçoit que l’on a tout un bolide entre les mains. Tout comme la version de base, elle peut être équipée d’une boîte manuelle à six rapports ou automatique en option.

On retrouve finalement au sommet de la gamme la MINI John Cooper Works véritable petite bombe avec ses 208 chevaux développés à 6 000 tr/min et son couple de 192 lb-pi accessible entre 1 850 et 5 600 tr/min. Cette dernière boucle le sprint du 0-100 km/h en seulement 6,5 secondes, ce qui n’est pas mal tout de même pour une voiture vendue sous les 40 000 $. Vous obtenez pour ce prix tout un bolide, capable de faire rougir — sur un circuit — bien des rivales beaucoup plus dispendieuses.

À bord, l’habitacle est identique à la version Coupe et comprend tous les éléments de style typiques à MINI. On s’est même permis des coloris intérieurs plus éclatés incluant un habitacle Toffy. La disparition des sièges arrière apporte un peu plus de dégagements pour le conducteur et son passager, alors que l’espace de chargement se voit également bonifié. Afin d’accentuer l’aspect pratique de ce cabriolet biplace, on a ajouté une tablette et un compartiment de rangement derrière les sièges.

Au volant d’un véritable jouet

La MINI a toujours été réputée pour son plaisir de conduite. Ce facteur est décuplé dans le cas du Roadster. Elle comporte tout l’ADN des autres modèles, avec un zeste supplémentaire au chapitre du dynamisme. C’est surtout son format compact et son agilité qu’on apprécie. On a la sensation d’être littéralement lié à la route, tant par la hauteur réduite de la voiture que par la visibilité à bord, la bonne position de conduite et surtout, la direction qui communique directement à la route. Voilà une voiture de choix si vous décidez de vous éclater sur un circuit de temps à autre.

Notre modèle d’essai, une Cooper S Roadster, s’avère véritablement la plus intéressante du lot. Son prix n’est pas indécent et ses performances sont amplement suffisantes. Son moteur de 181 chevaux livre sa puissance instantanément et même à plus grande vitesse, il ne perd pas de sa fougue, élément plus rare chez un moteur turbo. Une commande Sport engage des réglages plus dynamiques, mais surtout, elle modifie la sonorité de l’échappement. On obtient même quelques injections d’essence supplémentaires lorsque l’on relâche l’accélérateur, produisant une pétarade dans l’échappement, une petite attention intéressante. Au chapitre du confort, avec sa suspension un peu plus souple, le roadster se conduit un peu plus en douceur que le coupé qui, lui, est ultrarigide.

Ce n’est pas un secret, la MINI Cooper Roadster va certainement attirer beaucoup plus de clients que le coupé. Elle adopte une conduite pratiquement aussi emballante et en quelques secondes, elle permet de profiter des plaisirs de la conduite à ciel ouvert. Quant au coupé, il continuera d’attirer les puristes, mais également ceux qui apprécient le style de son toit assez original.

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