Mercedes-Benz CL, consultez le lexique

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2005

Les voitures de Classe CL et S de Mercedes-Benz sont à ce point truffées de dispositifs et systèmes électroniques de toute sorte, que les responsables de la mise en marché ont développé un nouveau langage composé d'acronymes pour les présenter. On retrouve donc les systèmes ABC (Active Body Control - suspensions contrôlées par ordinateur), ASR (Automatic Slip Regulation - antipatinage), BAS (Brake Assist System - système de freinage d'urgence), CBC (Cornering Brake Control - freinage sélectif en virage), ESP (Electronic Stability Program - système de contrôle de la stabilité), Distronic (régulateur de vitesse intelligent avec radar), Keyless Go (démarrage sans clé dans le contact) et j'en passe...

La gamme des CL est composée des modèles CL500 et CL600, mais également de versions encore plus performantes développées par la firme AMG qui ajoute pour 2005 le modèle CL65 AMG, avec son phénoménal moteur V12 biturbo qui développe 604 chevaux et 738 livres-pied de couple, à la CL55 AMG (V8 suralimenté par compresseur de 493 chevaux) présentée il y a deux ans. Sur le plan technique, les coupés CL sont à la fine pointe de la technologie automobile, mais rien dans leur apparence ne permet à l'observateur de le deviner puisque ces voitures ont une allure conservatrice et qu'elles ressemblent un peu trop aux berlines de Classe S, avec lesquelles elles partagent d'ailleurs plusieurs éléments.

Lors de mon essai de la CL600, j'ai été impressionné par la puissance du moteur, mais surtout par la façon dont les 493 chevaux du V12 sont livrés. Généralement, lorsque l'on fait affaire à un moteur turbocompressé, il faut composer avec un certain temps de réponse entre le moment précis où l'on enfonce l'accélérateur et la livrée de la puissance maximale, mais ce n'est pas le cas avec cette voiture. Lorsque l'on écrase le champignon de la CL600, la poussée est livrée de façon linéaire, continue, et sans aucune hésitation, un peu comme celle d'un avion de ligne au décollage. Malgré le fait que le moteur travaille au maximum, il règne à bord un climat de sérénité totale, alors que la voiture fait un bond en avant avec un aplomb remarquable qui met le conducteur en confiance.

Le bloc Allemand

Malgré son gabarit et son poids, le comportement routier de la CL600 est admirable. Ce n'est pas une voiture aussi agile qu'une authentique sportive, mais c'est la voiture idéale pour enfiler les kilomètres sur de longues distances à des vitesses supérieures à la limite permise. La CL600 fait partie de cette catégorie de voiture à bord desquelles on ne ressent pas d'inconfort ou d'inquiétude lorsque l'on roule rapidement. Au-delà des 140 kilomètres/heure, les suspensions contrôlées par ordinateur vont abaisser la caisse de la voiture de 15 millimètres afin d'améliorer son coefficient aérodynamique et assurer une meilleure pénétration dans l'air. Au volant de la CL600, on a carrément l'impression qu'elle est taillée dans un seul bloc d'acier plutôt qu'assemblée à partir de plusieurs pièces, tellement elle semble à la fois rigide et solide, ce qui a d'ailleurs toujours été une caractéristique typique des Mercedes-Benz de grande taille. La vie à bord est rendue plus qu'agréable par les sièges avant qui intègrent à la fois des systèmes de chauffage et de climatisation, et même les places arrière sont assez spacieuses et confortables pour accueillir deux adultes.

Encore l'électronique

Parmi les autres systèmes, le régulateur de vitesse intelligent avec radar (Distronic) permet de varier la vitesse de la voiture en fonction de la densité de la circulation, le système commandant automatiquement le ralentissement graduel de la voiture ou même le freinage afin de maintenir l'espace avec le véhicule qui la précède. Ce système n'est cependant pas infaillible puisque la présence de neige ou de gadoue sur l'émetteur radar en réduit l'efficacité. De tous les accessoires et options pouvant équiper la CL, j'ai particulièrement apprécié le système Keyless Go. Cette année, la puce électronique intégrée à ce qui ressemblait à une carte de crédit est maintenant logée dans la clé elle-même. Il suffit donc de s'approcher de la voiture avec la clé en poche, et celle-ci émettra automatiquement un signal électronique qui fait en sorte que la portière se déverrouillera automatiquement lorsque la main touchera la poignée. Il suffit ensuite d'appuyer sur un bouton localisé sur le pommeau du levier de vitesse pour démarrer le moteur, sans avoir à insérer la clé dans le contact. En quittant la voiture, il suffit d'appuyer sur un bouton placé sur la poignée extérieure pour verrouiller la voiture. Génial.

Sur les routes secondaires plus sinueuses, la CL600 n'est pas aussi agile qu'une Porsche ou qu'une BMW. Ce n'est que lors des kilomètres parcourus sur ce type de routes que l'on prend conscience des limites très réelles imposées par le gabarit et le poids de la voiture. La présence de toute la panoplie d'aides électroniques à la conduite ne peut pas contrer les immuables lois de la physique qui régissent le comportement des véhicules en mouvement.

Comme la gamme des coupés CL est en grande partie dérivée des berlines de Classe S, il faut s'attendre à une éventuelle refonte, la nouvelle génération de la berline S devant faire son apparition à l'automne 2005.

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