Mercedes-Benz Classe C Coupé, quand Mercedes nous parle...

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2005

Il était une fois, dans un grand royaume, un roi très, très hautain. Mais le roi était très malheureux puisque dans sa contrée, plusieurs petits royaumes se formaient. Les princes et les princesses qui les dirigeaient s'attiraient

la sympathie et l'attention des habitants en s'adressant à eux. Le roi était peut-être hautain mais il n'était pas fou. Si les princes et

princesses continuaient ainsi,

ils s'empareraient de son trône. Alors, le roi, après bien des thérapies, a réussi

à communiquer avec le bon peuple. Et le peuple a aimé le discours. Depuis, le roi est heureux.

Lorsque Mercedes-Benz a présenté sa Classe C Coupe en 2002, bien des professionnels de l'information automobile ne donnaient pas cher du projet. Mais à Stuttgart, on fait rarement les choses de travers... Et la Classe C Coupe a su donner un coup de jeune à la marque allemande comme aucune campagne de publicité n'aurait su le faire! Le terrain est maintenant préparé pour la Classe A, mais ça, c'est une autre histoire à suivre dans les prochains Guide de l'auto !

Démêlons tout ça...

La désignation des différentes Mercedes n'est pas chose simple. À l'intérieur de la classe C, la « division » prolétaire de la marque allemande, on retrouve deux catégories : coupé (ou Sport) et berline. Cette dernière catégorie fait l'objet d'un texte séparé puisque les différences entre les berlines et les coupés sont suffisamment importantes. Les modèles coupés, vous l'aurez deviné, sont dérivés des berlines qui partagent les mêmes dénominations. La partie avant le rappelle avec une belle évidence malgré quelques changements esthétiques en 2005 mais on dirait que l'arrière des coupés a été embouti par un camion ! Malgré tout, le résultat n'est pas vilain et les centimètres ainsi récupérés (19 cm moins long) s'avèrent un atout précieux dans la circulation urbaine.

Une Mercedes qui se négocie entre 35 000 $ et 40 000 $, c'est le paradis sur terre... Mais c'est sans compter sur les nombreuses options dont le constructeur s'est fait un devoir de nous offrir à gros prix. On peut certes se passer du toit Panaroma mais le lecteur CD ça, non ! Difficile à gober puisque cet accessoire se retrouve d'office dans de vulgaires voitures coréennes de moins de 15 000 $... Cela dit, sans être l'aubaine que voudraient nous faire croire les chiffres, la Mercedes-Benz Classe C Coupé n'en est pas moins une excellente routière. Voyons-y de plus près...

Deux moteurs animent ces hatchbacks (n'ayons pas peur des mots !). Il y a tout d'abord le Coupé C230 Kompressor, qui reçoit un rugueux quatre cylindres 1,8 litre suralimenté par compresseur volumétrique. Les prestations de ses 189 chevaux se montrent adéquates même si, dans certaines conditions, on aimerait disposer de quelques centimètres supplémentaires sous l'accélérateur. Ces équidés passent par une transmission manuelle à six rapports (dont le passage des vitesses accroche moins cette année grâce à des perfectionnements notables) ou par une automatique à cinq rapports particulièrement bien étagée et d'une belle douceur. Pour plus de puissance, de douceur musicale, de valeur de revente et un agrément de conduite plus relevé, il faut opter pour la Coupé C320 avec son V6 de 3,2 litres et ses 215 chevaux. C'est cependant au chapitre du couple que cet engin se démarque le plus face au 1,8 litre. 229 lb-pi disponibles à partir de 3 000 tr/min contre 192 à partir de 3 500...

Les chiffres parlent d'eux-mêmes ! Le V6 se montre donc plus convivial et ses accélérations et reprises sont définitivement plus énergiques. Peu importe le coupé choisi, le châssis, emprunté aux grandes soeurs berlines, ne montre aucune flexion. Les suspensions indépendantes qui y sont rattachées se révèlent juste assez fermes et assurent une tenue de route compétente. Le survirage propre aux propulsions est habilement contenu par les systèmes électroniques d'aide à la conduite. Heureusement, on a prévu un commutateur pour annihiler leurs effets et on peut, ainsi, s'amuser ferme au volant de cette petite Mercedes. Les quatre freins à disques avec ABS se montrent toujours à la hauteur, peu importe la vitesse à laquelle ils commencent à opérer ! La direction s'attire les mêmes commentaires même si certains la trouvent un peu lourde à basse vitesse.

Tout ce qu'il y a de plus mercedes

Lorsqu'on prend place derrière le volant pour la première fois, un seul constat s'impose : c'est du Mercedes tout craché ! Les sièges semblent trop fermes au premier contact mais ils s'avèrent très confortables à l'usage, et la position de conduite se trouve en claquant des doigts (ou en ajustant le siège et le volant en profondeur et en hauteur). Le tableau de bord tente de se faire tout sourire avec ses appliques en alu, mais il demeure d'une sobriété tout ce qu'il y a de plus Mercedes-Benz. Les cadrans sont plus jolis la nuit que le jour et certains plastiques font un peu bon marché. Parlant de bon marché, les ceintures de sécurité qu'il faut aller chercher très loin vers l'arrière font assez simple, merci. Les places arrière sont confortables, mais leur accès est plutôt compliqué. Quant à la soute à bagages, elle se veut particulièrement logeable, surtout si on a pris soin de baisser le dossier des sièges arrière. Le seuil se trouve assez bas et l'ouverture du coffre relativement grande.

Cette petite allemande cache bien des atouts derrière sa carrosserie aux formes peu orthodoxes. Mercedes sait fabriquer des voitures accessibles ! L'an prochain, une toute nouvelle voiture devrait prendre le relais de la Classe

C coupé. Il s'agira sans doute d'un utilitaire sport.

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