Lincoln Town Car, party time !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2005

Non, mais qu'est-ce qu'on s'éclate dans une Town Car!

Il fait beau et chaud, les sens sont à fleur de peau et la veillée ne fait que commencer.

« Ouais, les « chums » vont être impressionnés quand on va arriver à notre bal des finissants ! » Remarquez que la Lincoln Town Car peut aussi servir à d'autres occasions « Gérard a toujours rêvé de se promener dans une Lincoln... Ben là, il doit être heureux ! » Mais comme Gérard n'est pas très jasant depuis quelques jours, on ne saura jamais...

Le constructeur Ford possède une gamme vraiment particulière. En fait, il faudrait plutôt dire spécialisée. D'un côté, il y a les camionnettes dont il est devenu le maître, les VUS grands et petits et, enfin, les véhicules destinés aux parcs automobiles. Au chapitre des voitures destinées au grand public, il ne reste plus grand-chose : Focus, Freestar, Mustang, Thunderbird et Lincoln LS... Certes, la Lincoln Town Car peut être vendue à des particuliers mais elle se destine principalement aux entreprises spécialisées en création de limousines ou de corbillards. D'ailleurs, c'est l'une des principales raisons qui motivent les ingénieurs et designers à ne pas modifier dramatiquement la bagnole. Si vous désirez un véhicule pour "flasher", prière de ne pas envoyer de fleurs mais de regarder ailleurs. En passant, il existe deux versions pour les particuliers : Signature Limited et Signature L (empattement allongé) et trois pour les entreprises !

Un peu d'histoire

Sans qu'il n'y paraisse, la Town Car fait partie de notre vie depuis 1981, année où elle a remplacé la Continental... qui était revenue dès l'année suivante ! Passons sur ce curieux moment du passé pour nous concentrer sur la version 2005. Bien que l'on ne cesse de répéter que la Town Car (TC pour les intimes) n'évolue pas, ou si peu, il n'en demeure pas moins qu'elle a subi une petite cure de rajeunissement il y a deux ans. On en avait alors profité pour augmenter la puissance du V8 de 4,6 litres qui libère désormais 239 chevaux. C'est suffisant pour boucler le 0-100 en moins de dix secondes mais quand on regarde ce que la concurrence offre, la TC ne fait plus le poids. Imaginez que la Buick Park Avenue et la Cadillac DeVille, les deux concurrentes les plus directes de la Town Car font le même exercice mais en 9,0 secondes et 7,5 secondes respectivement. La transmission automatique à quatre rapports travaille généralement avec dignité.

Mais nous gaspillons de précieuses lignes dans un espace aussi compté. C'est de suspensions que les amateurs de Town Car veulent entendre parler! Premièrement, disons que ces suspensions sont accrochées à un châssis à longerons comme « dans le temps ». Cette configuration se révèle parfaite pour les firmes désirant allonger le véhicule. Ce châssis se veut extrêmement rigide ce qui facilite la tâche des ingénieurs chargés de mettre du confort là-dedans ! La suspension avant comporte des leviers triangulés tandis qu'un essieu rigide se retrouve à l'arrière. Si le choix d'un essieu rigide à l'arrière peut surprendre sur une automobile, sachez qu'il a été choisi en fonction de son architecture qui libère un grand espace de chargement dans le coffre... et lorsque je dis « grand espace », je veux dire « grrrrrannnnnd eeeesssspaaaaceeee » ! Quant au comportement routier, inutile de frapper dessus, il est déjà assez mou comme ça. La moindre courbe prise avec un peu de vélocité nous fait rapidement comprendre les lois de la physique. Curieusement (et heureusement !) la direction de la Town Car se montre très directe, assure un bon feedback et n'est pas floue pour deux sous. Et à haute vitesse, la tenue de cap impressionne. Avec les années, Ford n'a cessé de raffiner sa Town Car et est finalement arrivé à une sorte de compromis entre le passé et le présent (oubliez le futur !) qui a la grande qualité de rejoindre son public cible.

La conquête de l'espace

La première fois qu'on monte à bord de cette voiture, c'est l'espace habitable qui impressionne. Il vaut mieux vérifier si notre cellulaire est bien chargé... ça pourrait aider à joindre ceux qui embarquent à l'arrière ! Et ce n'est que la version régulière, attendez de voir la version allongée avec ses 15 cm supplémentaires ! Les sièges sont d'un moelleux qui tient plus du nuage que du mobilier mais il faut oublier le support latéral. Si ces deux derniers mots ne vous disent absolument rien, c'est que vous êtes l'acheteur type d'une Town Car ! Comme les photos le prouvent, le tableau de bord nous arrive directement des années '80 mais la plupart des commandes sont placées au bon endroit. Et des commandes, ily en a ! Normal puisque le nombre d'accessoires est plutôt élevé.

Pour 2005, bien peu de changements, sinon de nouvelles couleurs de carrosserie, un volant à deux branches et une commande électronique d'accélérateur. La Lincoln Town Car, qu'on le veuille ou non, a sa place dans notre société, que ce soit pour amener des étudiants exubérants à un party ou pour amener un corps à son dernier repos. Ou pour amener des retraités en Floride...

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