Ford Fusion 2012: La berline à tout faire

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Il est vrai qu'il y existe d'autres choix intéressants sur le marché pour qui se cherche une berline intermédiaire. Par contre, il est difficile de trouver un véhicule qui offre autant d’options en matière de groupes propulseurs et de versions. De toutes les Américaines de la catégorie, c'est elle qui est le plus en mesure de damer le pion à ses rivales japonaises, sans pour autant abandonner son caractère propre à notre continent.
La première génération de cette voiture était une adaptation réussie de la Mazda 6 de l'époque. Les ingénieurs de Ford avaient modifié son comportement routier et sa suspension pour que la Fusion plaise aux acheteurs américains. Cela ne signifie pas pour autant qu'on ait transformé la suspension en guimauve et déconnecté le volant de la direction. Bien au contraire, c'était une voiture équilibrée et fort intéressante à conduire. Toutefois, elle a été complètement transformée en 2010 et grandement améliorée, en plus de proposer une version hybride.

Hybride agréable à conduire!

Dans la majorité des cas, les voitures à propulsion hybride ne sont pas tellement impressionnantes autant à ce qui a trait à la tenue de route qu’à la conduite. S'il est vrai que l'économie d'essence est supérieure aux versions régulières, il faut généralement faire attention à ne pas rouler trop vite. Sans compter que la probabilité de rouler en mode électrique seulement s’avère très faible. Rien de cela sur la Fusion, l'un des rares véhicules hybrides qui nous permettent de partir en mode électrique et de rouler sans l'apport du moteur thermique sur une distance tout de même respectable. En fait, il est même possible d'atteindre des vitesses de 75 km/h lorsque la batterie est à pleine charge. Aucune autre berline actuellement sur le marché n’offre de telles performances.

Il faut également accorder de bonnes notes au tableau de bord de ce modèle. Le design de l'instrumentation toute numérique est à la fois simple et moderne. À la droite du volant, on retrouve la jauge d'essence et l'indicateur de consommation instantanée. Sans oublier, à l'extrême droite, un tableau d'affichage qui illustre des feuilles d'arbres. Le nombre de celles-ci varie en fonction de la qualité écologique de votre pilotage. À la gauche du volant, on trouve l’indicateur de la batterie régulière, la puissance utilisée du moteur électrique et le niveau de charge des accumulateurs qui alimentent le rouage hybride.

Comme sur la majorité des véhicules hybrides de cette catégorie, les ingénieurs ont fait appel à un moteur quatre cylindres de 2,5 litres de cycle Atkinson associé à une transmission à rapports continuellement variables et à un moteur électrique. La puissance combinée des deux est de 191  chevaux. Ceci permet de boucler le 0-100 km/h en moins de 10 secondes, tout en offrant une consommation de carburant d'environ 6 l/100 km, ce qui est excellent.

Mais en plus de proposer une économie de carburant inférieure à la moyenne et la possibilité de rouler en mode électrique à une vitesse plus grande et sur une distance importante, il ne faut pas oublier que cette berline est sans doute la seule de la catégorie qui se révèle agréable à conduire.

Et les autres?

Toute brillante soit la version à moteur hybride, la plupart des Fusion vendues sur notre continent sont exclusivement propulsées par un moteur thermique. Ajoutons que depuis quelques années, cette Ford  est la berline nord-américaine la plus vendue.

L'habitacle est pratiquement similaire à celui de l'hybride, à l'exception, bien entendu, des cadrans indicateurs et de quelques autres accessoires propres à la version hybride. Cette dernière par exemple, ne possède pas le dossier rabattable de la berline régulière et la capacité de chargement du coffre à bagages est moindre. Dans les deux cas, les sièges avant sont confortables, les matériaux utilisés sont de qualité et la position de conduite est excellente, en raison d'un volant télescopique et réglable également en hauteur.

Selon son budget et ses intérêts, l'acheteur a l'embarras du choix en fait de moteurs. Les versions les plus économiques sont dotées d’un quatre cylindres de 2,5 litres d'une puissance de 175 chevaux. La boîte manuelle à six rapports est de série avec ce moteur tandis que l’automatique à six rapports est optionnelle. Cette dernière transmission est de série sur tous les autres modèles. Dans la majorité des cas, les acheteurs vont se tourner vers le moteur 3,0 litres produisant 240 chevaux qui peut être commandé avec une transmission intégrale dont le fonctionnement est sans reproche. En fait, le modèle Sport, une traction uniquement, assure des performances un peu plus pointues en raison de son moteur V6 de 3,0 litres d’une puissance de 263 chevaux. Il faut sept secondes et des poussières pour boucler le traditionnel 0-100 km/h. Par contre, sa consommation est un peu plus importante qu'avec l'autre moteur V6.

Sur la route, il s'agit de l'une des berlines nord-américaines les plus agréables à conduire tant son comportement routier est équilibré, sa direction relativement précise et son freinage bien dosé. On pourrait lui reprocher une suspension un peu plus souple qu'on l'aurait désirée, mais dans les circonstances, c'est fort intéressant.

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