Mercedes-Benz SLS AMG 2012: À la poursuite de la police…

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

L’indicateur de vitesse affiche 240 km/h et la SLS AMG est tout à fait stable alors que je file sur l’autoroute mexicaine qui relie Puebla à Oaxaca. Je roule derrière une Dodge à moteur HEMI de la Policia Federal du Mexique qui nous ouvre la route, gyrophares en action. C’est dans ce contexte on ne peut plus particulier que j’ai pris contact avec la SLS AMG de Mercedes-Benz…
Le Mexique est l’un des pays où Mercedes-Benz a réussi l’un des plus grands exploits de la marque en sport automobile : une victoire à la célèbre Carrera Panamericana de 1952 remportée avec un doublé des célèbres 300 SL W194 Gullwing, réalisé par les tandems Karl Kling et Hans Klenk ainsi que Hermann Lang et Erwin Grupp. La Carrera Panamericana, c’était huit étapes pour un total de 3100 kilomètres parcourus de Tuxtla Guitterez au Chiapas jusqu’à Ciudad Juarez dans le Nord du Mexique. Une course éprouvante, qui fait maintenant partie de la légende du sport automobile. Imaginée par le ministre des Transports mexicain en 1950, cette épreuve démentielle allait célébrer le parachèvement de la route reliant le Mexique du Nord au Sud. Les concurrents sont venus de partout : Juan Manuel Fangio, Alberto Ascari, Giovanni Bracco et plusieurs autres pilotes célèbres y ont participé, représentant des marques telles que Ferrari, Lancia, Jaguar, Maserati, Chrysler, Buick, Lincoln et j’en passe… Plus de cinquante ans plus tard, j’ai eu le privilège de revivre une partie de cette aventure et de rouler sur ces routes mythiques au volant de la nouvelle SLS AMG, alors que notre petit groupe de journalistes était escorté par des policiers qui semblaient tout autant passionnés que nous ce jour-là…

Un look de star

Avec ses portières de type « Gullwing », la SLS AMG affiche une gueule de star. Mais ce type de configuration présente certains problèmes, puisque le seuil est relativement élevé et qu’il faut obligatoirement saisir la poignée intérieure de la portière et commencer à la fermer avant de s’asseoir. Tout ça parce qu’une fois bien assis dans le siège, la poignée est hors de portée. La position de conduite est plutôt basse, ce qui est parfait pour une voiture à vocation sportive, et les sièges offrent un excellent soutien latéral. La qualité des matériaux utilisés pour la réalisation de l’habitacle est sans reproches, comme la qualité de finition d’ailleurs, et les appliqués d’aluminium ou de fibre de carbone offerts en option rehaussent davantage l’aspect luxueux de la SLS AMG.

Au démarrage, le V8 de 6,2 litres et 563 chevaux prend vie avec une sonorité assez basse et plus qu’évocatrice. À plein régime, le son s’approche de celle d’une voiture de course NASCAR, alors qu’au freinage, l’action sur le palier commandant le rétrogradage de la boîte double-embrayage à sept vitesses provoque automatiquement la montée en régime du moteur avec un blip bien senti. Après mon essai au Mexique, j’ai également eu l’occasion de conduire la SLS AMG au Québec, et je ne compte plus les fois où j’ai baissé les vitres juste pour entendre le son du moteur en passant les vitesses, puis en rétrogradant dans le tunnel Ville-Marie… Côté sensations, la SLS AMG ne donne pas sa place.

Rapide et précise

Sur les routes secondaires, la SLS AMG fait preuve d’un aplomb remarquable et semble littéralement collée à la route. Sa direction très précise, sa caisse extrêmement rigide et sa répartition des masses – qui est étonnante pour une voiture à moteur central avant puisqu’elle se chiffre à 47 % sur l’avant et 53 % sur l’arrière – permettent d’inscrire facilement la voiture sur la trajectoire idéale.

Le freinage est puissant et autoritaire, surtout avec les disques en composite de céramique qui sont offerts en option à un coût de 14,200 $, soit le prix d’une voiture de taille compacte… Il faut vraiment rouler à des vitesses largement supérieures aux limites permises pour s’approcher des limites de la voiture, ce qui n’est pas du tout à conseiller sur les routes publiques. C’est pourquoi mon collègue Marc Lachapelle est parti en mission au volant de la SLS AMG, mission qui consistait à la pousser à la limite en bouclant plusieurs tours du circuit de Sanair. Il nous parle d’une voiture dont l’antidérapage rattrape le moindre décrochage du train arrière un peu trop sèchement, mais il précise également qu’en le désactivant complètement (ESP OFF), il pouvait faire déraper l’arrière à volonté en découvrant du même coup que la SLS est très délicate à piloter à la limite.

Affichant 1620 kilos à la pesée, la SLS AMG est construite sur un châssis de type space frame entièrement réalisé en aluminium qui ne pèse que 241 kilos. C’est la première voiture de la marque qui a été entièrement développée par la division AMG qui, jusque-là, se contentait de produire des moteurs plus performants, des éléments de suspension, des systèmes de freinage et des kits aérodynamiques pour plusieurs modèles Mercedes-Benz. La SLS marque donc une transition importante pour la division AMG, qui a non seulement conçu et développé le coupé équipé de portières de type « Gullwing », mais également le modèle roadster de la SLS avec portières conventionnelles qui sera présenté en première mondiale au Salon de l’Auto de Francfort en septembre 2011.

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