Toyota Prius 2012: De la fratrie pour l’hybride!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Toyota n'a pas seulement été un pionnier en fait de véhicules hybrides. La compagnie a également réussi à s’établir comme la référence de cette catégorie. Un peu comme Apple avec son iPhone, lorsqu'il est question de voitures hybrides, on pense automatiquement à la Prius, même si cette dernière doit aujourd’hui affronter une concurrence de plus en plus nombreuse. Et Toyota ne s’assoit pas sur ses lauriers de précurseur. Le constructeur ne jure désormais que par des véhicules de ce genre et n'a nullement envie de faire marche arrière. Au contraire, on pourra commander la Prius en différentes variantes au cours des mois à venir.
Même s'il s'agit du véhicule le plus économique sur le marché, sa conduite est loin d'être une expérience excitante tant son comportement routier est ordinaire, tout au plus. Mieux encore, il faut prendre avec un gain de sel les résultats de consommation faramineuse obtenue par certains propriétaires ou essayeurs automobiles. Bien qu’il est effectivement possible d’atteindre de tels chiffres, arriver à ce genre de résultat se fait au prix d’une conduite parfois dangereuse.

Le revers de la médaille

D’abord, pour plusieurs, l'achat de ce modèle se justifie par sa forme singulière. Son look particulier permet effectivement aux propriétaires d’exhiber haut et fort leur conscience écologique. Même s’il faut composer avec ces raisons qui tiennent plus du « m'as-tu-vu » que du véritable intérêt pour l’environnement, il reste que ce très frugal moteur quatre cylindres de 1,8 litre qui produit 98 chevaux, une fois combiné au moteur électrique de 60 kW qui assure une puissance totale de 134 chevaux, permet des économies de carburant bien réelles.

Le manufacturier annonce une consommation moyenne de 3,8 l/100 km. Toutefois, ce sont là des chiffres beaucoup trop optimistes. En conduisant cette voiture comme la plupart des gens le feraient, notre consommation de carburant s’est établie à 5,5 l/100 km. Et cela, avec une seule personne dans la voiture. Un test effectué avec trois personnes à bord pendant une randonnée qui s’est étendue sur environ 100 km – tant en ville que sur l'autoroute et sur des routes secondaires parsemées de quelques montées assez raides – a permis d’obtenir une consommation moyenne de 8,2 l/100 km. C’est très loin des 3,8 l/100 km que laisse présager Toyota.

Si la consommation de carburant peut décevoir, le pilotage de cette voiture n’améliore en rien les choses, particulièrement pour ceux et celles qui apprécient une conduite avec un peu de nerfs. Même si on a amélioré la suspension et l'insonorisation par rapport aux années précédentes, cette voiture demeure une routière moyenne. En plus, beaucoup d’amélioration reste à faire en ce qui a trait à l’insonorisation et sur la grand-route, la stabilité longitudinale n'est certainement pas son point fort. Et pour allonger la liste des points négatifs, ajoutez à cela des pneus à faible coefficient de roulement dont l'adhérence est moyenne et de niveau sonore élevé. Comme si ce n'était pas assez, la qualité des plastiques dans l'habitacle fait bon marché tandis que les sièges avant ne sont pas tellement confortables, surtout pour les personnes de grande taille. Par ailleurs, si vous aimez les gadgets, le levier de vitesses ainsi que certaines commandes à  effleurement sauront peut-être vous impressionner.

Malgré ces bémols, cette voiture permettra à ceux qui sauront la conduire avec doigté de ne pas trop consommer de carburant, mais avant tout, de réduire le niveau de pollution. C’est là le point le plus important et à ce chapitre, la Prius accomplit du bon travail.

L’avenir

Aucun constructeur n’est convaincu comme Toyota de l'avenir de la motorisation hybride. D’ici quelques mois, il sera possible de commander une Prius « branchable » qui permettra de rouler pendant des dizaines de kilomètres sans que le moteur thermique ait à intervenir. Enfin, le Concept C est une version plus petite de la Prius actuelle qui devrait être commercialisée au cours de 2012. On a également dévoilé une version « familiale » de ce modèle : la Prius V. L'espace réservé aux bagages est augmenté de 50 % par rapport à la Prius régulière puisque le dossier arrière se replie pour augmenter l’espace de chargement. Les occupants des places arrière peuvent également régler le siège coulissant et incliner le dossier.

Celle-ci ressemble quelque peu à une Mazda CX-7. Une grande nouveauté, c’est aussi sa planche de bord qui est nettement plus conviviale, sans compter que les décideurs ont abandonné le plastique trop rigide de la Prius. La V est également plus agréable à conduire et il est certain que sa polyvalence et sa faible consommation de carburant convaincront plusieurs acheteurs potentiels.

Bien entendu, les ingénieurs de Toyota n’ont pu résister à l’envie d’ajouter quelque chose de spécial à la V : on l’a dotée d’un toit panoramique, non pas en verre, mais en résine, un matériau beaucoup plus léger. Il faut préciser que ce toit panoramique ne s'ouvre pas. Des caches mobiles permettent d’observer le soleil ou de se protéger de ses rayons.

Faut-il en conclure que la Prius V est la plus intéressante de la famille? Poser la question, c’est y répondre.

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