Subaru Outback / Legacy 2012: De tout pour tous

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Les véhicules produits par Subaru – sauf quelques notables exceptions comme la bizarre XT (1986-1990), la géniale SVT (1992-1996) et l’inénarrable Baja(2003-2004) – sont tous empreints de sagesse, de robustesse et de logique. La Legacy et l’Outback, entièrement renouvelés l’année passée, profitent encore de ces principes fondamentaux, mais les ingénieurs et les designers de la marque nipponne ont réussi à les rendre plus accessibles à un plus grand public. Sans renier le passé.
Lors de cette refonte, Subaru décidait de séparer davantage la Legacy et l’Outback. Auparavant, cette dernière n’était qu’une Legacy familiale affichant une meilleure garde au sol. Dorénavant, même si les deux voitures partagent le même design, le même châssis et les mêmes organes mécaniques, c’est le comportement routier propre à chacun de ces véhicules qui les distingue l’un de l’autre. Curieusement, malgré ce que nous venons tout juste d’affirmer, la berline de la famille, la Legacy, présente un empattement 10 mm plus long que celui de la familiale. Pourtant, sa longueur totale est 45 mm plus courte. La Legacy est aussi plus basse (65 mm) que sa consoeur. Au niveau de la garde au sol, la familiale conserve son titre de passe-partout avec ses 220 mm comparativement à 150 pour la berline.

On ne peut pas être raffiné partout!

Peu importe le modèle, la mécanique demeure la même. Le moteur de base est un quatre cylindres de type boxer (cylindres à plat) de 2,5 litres développant 170 chevaux et autant de couples. Ce n’est pas le moteur le plus raffiné ni le plus excitant qui soit, mais il accomplit les besognes quotidiennes sans problème. Par contre, si vous pensez devoir remorquer ou transporter de lourdes charges, il pourrait en arracher. Lors d’un voyage de Montréal à Niagara-on-the-Lake, en Ontario, une Outback 2,5i à boîte automatique a réussi 7,8 l/100 km. Pourtant, nous avons toujours roulé entre 115 et 125 km/h. Si l’environnement vous tient à cœur, l’option PZEV (Partially Zero Emission Vehicle) pourrait vous intéresser. La puissance et la consommation demeurent les mêmes, mais les ingénieurs ont modifié plusieurs paramètres ou pièces du moteur et du système d’échappement pour que moins d’émanations toxiques soient rejetées.

Une transmission manuelle à six rapports est livrée de série et son fonctionnement ne rebute plus autant qu’avant. Une CVT avec un mode manuel est aussi proposée et, bonheur suprême, elle sait se faire oublier, ce qui est très rare pour ce type de transmission.

Les versions GT reçoivent le même 2,5 litres, mais apprêté à la sauce turbo, ce qui fait grimper la puissance à 265 chevaux. C’est le moteur à privilégier si vous devez remorquer ou si vous aimez la conduite plus inspirée. Seule la manuelle est offerte avec ce moulin. Notez qu’il n’est pas offert dans l’Outback.  Enfin, on retrouve un troisième moteur, un six cylindres de 3,6 litres développant, curieusement, moins de chevaux et de couple que le 2,5 turbo. Cependant, il est plus doux que le 2,5 litres et son couple maximal est atteint plus bas dans les tours, ce qui le rend plus agréable à vivre, surtout si vous devez tirer une remorque. Seule une automatique à cinq rapports lui est associée.

Rouage intégral, béni sois-tu

Sur la route, pas de grandes surprises, mais pas de mauvaises non plus. La tenue de route est assurée, le confort est notable, la direction est vive (pour une Subaru…), le roulis en virage est passablement bien maîtrisé, mais les freins n’ont pas le mordant désiré. Aussi, après un arrêt d’urgence, la transmission CVT met un certain temps avant de se réengager, ce qui peut être déroutant. Par contre, en rétrogradant à l’aide des palettes durant le freinage, on peut éviter ce problème. Remarquez que c’est plus facile à dire qu’à faire lors d’une véritable situation d’urgence… Comme de raison, le rouage intégral symétrique de Subaru a fait ses preuves depuis longtemps et quiconque a passé un hiver avec ce système ne veut plus jamais s’en départir!

L’habitacle de ce duo s’avère très accueillant. Les matériaux sont de bonne qualité, les commandes sont bien disposées et les sièges sont confortables, du moins jusqu’à Toronto, comme me l’a prouvé mon expédition ontarienne. Les gens assis à l’arrière ne seront pas mal, même si certains pourraient se trouver un peu bas. Dans la berline comme dans la familiale, ces dossiers s’abaissent de façon 60/40 et forment un fond plat avec le coffre. Bien entendu, la familiale est la reine du transport avec son seuil de chargement bas et son cache-bagage bien pensé.

Même si elles s’adressent à un public plus large qu’auparavant, ces voitures ne font souvent pas partie de la liste des gens qui se magasinent une voiture. Chaque an, à notre kiosque du Salon de l’auto de Montréal, alors que nous jasons avec des visiteurs, nous répondons à la sempiternelle question : « Je veux un véhicule fiable, à rouage intégral, avec pas mal d’espace de chargement et qui ne consomme pas trop. Avez-vous une idée?
– Avez-vous pensé à la Subaru Outback?
– Euh… non. »
Et ceux qui nous ont écoutés nous remercient encore…

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