Ferrari California 2012: Irrésistible séductrice

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Premier coupé cabriolet produit par Ferrari, la California se distingue comme étant l’un des rares modèles de la marque à ne pas recevoir une désignation comptant trois chiffres. Au pays des 458 Italia et des 599 GTB Fiorano, seules la California et la nouvelle FF soulignent ainsi leur différence.
L’actuelle California a beau partager son nom avec la célèbre et mythique 250 GT California Spyder de 1952 et avec la 365 du milieu des années soixante, elle demeure une voiture résolument moderne et bien de son temps. Cette Ferrari adopte une motorisation V8 en position centrale-avant, ainsi qu’une silhouette qui a comme mission de charmer autant la traditionnelle clientèle masculine que la gent féminine. Une première pour le constructeur italien, selon son président Luca di Montezemolo. La voiture est également nommée en l’honneur de l’état américain, lui qui représente le plus gros marché de la marque… du moins, pour l’instant! En effet, les Chinois fortunés commencent à s’intéresser sérieusement aux sportives de haut calibre. Un gros changement, puisque jusqu’à tout récemment, cette clientèle très riche était plutôt habituée à se faire conduire par un chauffeur dans une berline de très grand luxe. Il faut croire que les temps changent…

Peu importe que l’on soit un homme ou une femme, Américain ou Chinois, la California sort le grand jeu pour séduire. Il faut dire qu’elle ne manque pas d’atouts pour parvenir à ses fins avec son allure un brin agressive, comme en témoigne sa partie avant. Et parce qu’il s’agit à la fois d’un coupé et d’un cabriolet, la California adopte un toit rigide rétractable, tout comme la Mercedes-Benz SL et plusieurs autres voitures actuelles. Par contre, si la partie avant fait l’unanimité, ce n’est pas le cas de la partie arrière qui essuie son lot de critiques en raison de sa hauteur et de sa largeur. Le galbe des rondeurs présentes à l’arrière est en fait nécessaire pour laisser suffisamment d’espace dans le coffre pour le toit rigide, une fois replié. Cette opération, qui se fait en 15 secondes, fait alors passer le volume du coffre de 340 à 240 litres seulement. Heureusement, comme c’est souvent le cas chez Ferrari, il est possible de commander en option, et à fort prix, une ligne de bagages parfaitement adaptée au volume du coffre, du moins lorsque celui-ci n’est pas encombré par les éléments du toit…

Double embrayage ou manuelle

La California est animée par un V8 de 4,3 litres développant 460 chevaux. Il est monté en position centrale-avant afin d’optimiser la répartition des masses. Voilà qui est presque parfait : le poids est réparti à 47% sur le train avant et à 53% sur l’arrière, puisque les ingénieurs de la marque ont décidé d’accoler la boîte de vitesses au différentiel sur le pont arrière. Développée par l’équipementier Getrag, la boîte à double embrayage compte sept rapports. Il s’agit là d’une pure merveille. Ses changements de rapports se font en 65 millièmes de seconde en conduite sportive. Toutefois, son comportement devient plus souple et plus fluide en conduite normale alors que le mode automatique est sélectionné. Une boîte manuelle conventionnelle à six vitesses est également au programme, mais il y a fort à parier que la très grande majorité des acheteurs choisira la boîte à double embrayage. Lancée à l’attaque en virages, la California fait preuve d’une très bonne tenue de route, malgré les calibrations plus souples de ses suspensions. Ces dernières font en sorte que l’on ressent un léger effet de plongée vers l’avant lors des freinages intenses, de même qu’un certain roulis en courbe, qui demeure toutefois bien contrôlé. Ici, le poids plutôt élevé de la California est en cause puisqu’elle fait tout de même 1735 kilos.

Avec le toit en place, le niveau de confort est excellent, et il faut vraiment atteindre des vitesses largement supérieures à la limite permise avant de percevoir le bruit du vent. Mais le véritable plaisir de conduire la California se manifeste lorsque la voiture est découverte, ce qui permet d’apprécier au plus haut point la sonorité du V8, surtout lorsque celui-ci atteint sa limite de révolutions de 8000 tours/minute.

Nouvelle version HELE

En septembre 2010, au Mondial de l’Automobile de Paris, Ferrari a présenté une nouvelle variante de sa California ayant reçu la désignation technique HELE – pour High Emotion Low Emissions. Vous l’aurez compris, le but de cette version est de réduire les émissions de gaz carbonique, dans une proportion de 23% selon Ferrari. Elle adopte le dispositif stop/start, qui est utilisé sur les voitures à motorisation hybride et qui commande automatiquement l’arrêt du V8 lorsque la voiture s’immobilise à un feu rouge par exemple. Ce système le redémarre ensuite, en 230 millièmes de seconde, lorsque le conducteur relâche les freins quand le feu de circulation passe au vert. De plus, la version HELE adopte une gestion adaptative de la boîte à double embrayage ainsi qu’un compresseur de climatisation à contrôle électronique, donc plus efficace, en vue d’optimiser la consommation. Celle-ci s’en trouve d’ailleurs réduite de 1,6 litre aux 100 kilomètres par rapport au modèle conventionnel. Bref, une autre belle Italienne qui saura plaire…

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