Ferrari 599 2012: Évolution à venir

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Le fait que la marque au cheval cabré ait récemment commercialisé de nouvelles versions de sa super Grand Tourisme signifie que le travail de développement de la prochaine génération de la 599 GTB Fiorano est déjà entamé. C’est que Ferrari a pris l’habitude de décliner de nouvelles variantes, plus exclusives encore, de ses modèles lorsque ceux-ci atteignent la fin de leur cycle de production.
Dans le cas de la 599 GTB Fiorano, ces signes avant-coureurs ont pris la forme de plusieurs variantes. On pense par exemple à la GTO ou encore à la 599XX, une véritable bête de course produite à seulement 30 exemplaires et dont la puissance du V12 de 6,0 litres a été gonflée à 720 chevaux. La très grande rareté de ce modèle fait en sorte que le prix d’une 599XX usagée mise en vente en Europe au printemps 2011 était de plus de 1,3 millions d’euros, un prix supérieur à celui demandé par le constructeur lorsque la voiture était neuve.

On a également dévoilé, en septembre 2010, au Mondial de l’Automobile de Paris, la 599 SA Aperta, une version cabriolet de la 599 GTB Fiorano, dont le nom rend hommage aux défunts dirigeants du carrossier italien soit Sergio et Andrea Pininfarina. La 599 SA Aperta n’a été produite qu’à 80 exemplaires, histoire de commémorer le 80ième anniversaire de Pininfarina, un partenaire de longue date de la marque de Maranello. Naturellement, toutes ces voitures ont trouvé preneurs. Sous le capot avant, le V12 développe 670 chevaux, soit la même puissance que la 599 GTO, mais la 599 SA Aperta se démarque par l’adoption d’un pare-brise à la fois plus court et plus incliné dont le pourtour est orné d’aluminium. De plus, la garde au sol de la 599 SA Aperta est moins élevée que celle du coupé, ce qui donne un look plus aérodynamique à ce cabriolet. Mentionnons qu’on lui a par ailleurs ajouté deux arêtes latérales, qui se prolongent à partir des deux arceaux de sécurité jusqu’au-dessus des ailes arrière, afin d’émuler la silhouette du coupé. Précisons en terminant que le toit de la 599 SA Aperta n’est qu’une simple capote de toile, très légère, conçue uniquement pour protéger l’intérieur en cas de besoin absolu. C’est que la vocation de ce modèle est d’évoluer lorsque la météo est au beau fixe…

Après le lancement de la FF en 2011, Ferrari s’apprêterait donc à revoir sa 599 GTB Fiorano afin de lui donner un nouveau souffle. Les rumeurs qui courent à ce sujet font mention d’un moteur qui développerait 700 chevaux afin de donner la réplique à la nouvelle Aventador de Lamborghini. On dit aussi que le châssis ferait un usage plus intensif de matériaux légers comme l’aluminium et que la nouvelle 599 GTB Fiorano demeurerait une propulsion, l’usage du rouage intégral développé pour la FF n’étant apparemment pas au programme, du moins pour l’instant.

L’épreuve du circuit

En prenant place à bord, on est immédiatement séduit par l’environnement très luxueux de la 599 GTB Fiorano, qui conjugue à la fois cuir, fibre de carbone et aluminium pour former un habitacle de très grand luxe. Le volant, qui est partiellement réalisé en fibre de carbone et qui n’est pas parfaitement circulaire, rappelle celui de la monoplace F1 de la Scuderia, avec l’intégration du bouton de démarrage, du manettino, qui permet de calibrer le degré d’intervention du système de contrôle électronique de la stabilité. On y trouve également des diodes lumineux dans la partie supérieure, qui indiquent au conducteur qu’il est temps de changer de rapport.

Dès le démarrage, le moteur adopte immédiatement un régime de 2000 tours/minute, comme s’il désirait signifier qu’il est temps de prendre la piste. C’est un véritable cœur de feu qui anime la 599 puisque son moteur V12 est dérivé de celui de la très exclusive Enzo, que Ferrari n’a produit qu’à 399 exemplaires. Avec ses 620 chevaux, ce V12 atmosphérique ne concède que 40 chevaux à l’Enzo et livre un énorme potentiel de performance avec un ratio de 103 chevaux par litre de cylindrée. Dès le premier tour de circuit, c’est justement le moteur qui impressionne le plus, la poussée étant phénoménale dès les 3000 tours/minute et jusqu’à la limite de 8200. La 599 GTB Fiorano s’inscrit parfaitement en virage grâce à une direction très précise et dès qu’on atteint le point de corde des virages, on sent bien l’arrière de la voiture qui s’écrase légèrement, alors que le transfert de poids s’opère en accélération franche. Le freinage est à la hauteur des performances livrées par le moteur et ne pose sans doute aucun problème pour la conduite sur routes balisées. Mais la 599 GTB Fiorano demeure une GT et bien qu’elle soit extrêmement rapide en piste, elle ne l’est pas autant que les authentiques sportives de la marque au cheval cabré, qui sont mieux adaptées à la conduite sur circuit.

Qu’à cela ne tienne, il est difficile de faire mieux qu’une véritable bête de 620 chevaux lorsque vient le temps de choisir une GT et, à ce chapitre, la 599 GTB Fiorano déclasse complètement la Aston Martin DBS qui ne peut compter que sur un moteur capable de développer un peu plus de 500 chevaux… 

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