Dodge Durango 2012: Retour en force

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Ne cherchez pas l’essai du Dodge Durango dans les éditions 2010 et 2011 du Guide de l’auto, vous ne le trouverez pas. Pourquoi? Simplement parce que le constructeur avait décidé de mettre fin à la production du modèle en 2009. On disait que le véhicule ne collait plus aux réalités du marché et aux goûts des acheteurs. Mais voilà que Chrysler a revu sa position et relancé ce modèle à l’automne 2011, déjouant ainsi les pronostics de l’équipe du Guide. Nous prendre en défaut, c’est tout un exploit, mais présenter un nouveau Durango, c’est exceptionnel!
La nouvelle mouture a été changée du tout au tout. Oubliez ce que vous connaissez du Durango, il perd sa vocation de VUS pur et dur pour se déplacer du côté des multisegments, un créneau  plus populaire de nos jours. Ce changement drastique est principalement marqué par sa nouvelle plate-forme, cette dernière provenant de chez Mercedes-Benz, plus précisément du GL. Celle-ci  a permis d’augmenter les dimensions du Durango, qui se distingue principalement du Grand Cherokee par sa longueur accrue et sa troisième banquette. Si sa nouvelle plate-forme apporte une excellente base, son style plus que réussi ajoute aux éléments intéressants. L’avant reprend le design de la Charger et du Ram, ce qui lui donne toute une prestance. Sa ceinture de caisse élevée, ses zones vitrées réduites et son hayon arrière incliné, qui rappelle quelque peu la Dodge Magnum, en font un véhicule à la fois moderne et dynamique. Lors de notre essai, plusieurs têtes se sont tournées sur notre passage, chose rare pour un VUS.

Avec cette description, plusieurs d’entre vous voudront se diriger vers leur concessionnaire pour essayer le nouveau Durango. Malheureusement, il n’est pas parfait. Son prix est assez élevé ce qui en fait un véhicule moins accessible. On saute rapidement les 40 000$ et la version la plus cossue frise les 50 000$. Voilà qui est dommage, car la compagnie Ford, avec son Explorer, a su pour sa part concevoir des versions plus abordables. C’est là peut-être le seul véritable point négatif du Durango.

Le V6 à favoriser

On trouve à bord du Durango deux excellentes motorisations. Toutes les versions reçoivent de série le V6 Pentastar de 3,6 litres, ce moteur développant une puissance de 290 chevaux pour un couple de 260 lb-pi. Il s’agit d’une motorisation bien adaptée au véhicule, mais le seul bémol touche à la présence d’une boîte automatique à cinq rapports de série. On aurait apprécié une automatique à six rapports pour plusieurs raisons, entre autres pour diminuer le régime à vitesse de croisière. Toutefois, on apprécie la présence d’un rouage intégral offert de série, une excellente décision.

Pour plus de puissance, pratiquement toutes les versions peuvent recevoir en option le V8 HEMI de 5,7 litres, ce dernier développant une puissance de 360 chevaux et un excellent couple de 390 lb-pi. Ce moteur profite d’un système de désactivation des cylindres afin de réduire sa consommation. Ce système était toutefois peu convaincant dans le passée, surtout lorsque le véhicule était chargé. Afin d’améliorer le tout, on a greffé au V8 une boîte automatique à six rapports, un ajout fort apprécié. Est-ce suffisant pour rendre le V6 inintéressant? Pas nécessairement. La capacité de remorquage du Durango V8 n’est pas tellement plus élevée, soit 7 200 lb (3 266 kg) comparativement à 6 200 lb (2 812 kg) pour les modèles à moteur V6. Bref, outre sa puissance accrue, le V8 HEMI n’offre pas réellement d’avantages majeurs et notre recommandation va donc au V6.

Un habitacle amélioré

Une fois à bord du Durango, on se sent en pays de connaissance. En fait, mis à part l’espace accru à l’arrière et la troisième banquette, on reconnaît plusieurs éléments issus du Jeep Grand Cherokee. Il faut avouer qu’il s’agit d’une nette amélioration dans le cas du Durango, qui a souvent été critiqué pour son habitacle terne et d’apparence bon marché. Le traitement est beaucoup plus riche et c’est surtout l’attention aux détails qui marque la plus grande amélioration. Toutefois, le tableau de bord exhibe l’ancien écran multifonction, mais il y a fort à parier que le nouvel écran, qui a déjà sa place dans plusieurs produits de la compagnie, y trouvera son chemin sou peu.

Très pratique, le Durango offre une foule de configurations de siège permettant d’adapter l’habitacle à nos besoins. Les passagers avant disposent de beaucoup de dégagement et les nombreux ajustements des sièges permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite. On a cependant noté un manque de maintien latéral. L’accès à la troisième banquette est facilité par un mécanisme simple qui, en une seule étape, permet à un enfant de se glisser à l’arrière sans aide.

Au volant, le Durango adopte un comportement plus urbain. On n’a pas l’impression de piloter un tel mastodonte surtout qu’il enfile les virages avec aplomb. Difficile de se croire à bord d’un véhicule de près de 4 800 lb (2 200 kg)! On apprécie la rigidité accrue du véhicule alors que la suspension, entièrement indépendante, a été élaborée en fonction de ce nouveau châssis. On obtient ainsi un véhicule qui semble beaucoup moins étriqué que celui de la précédente génération.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires