Acura RDX 2013: Une refonte songée

Points forts
  • Silence de roulement
  • Confort
  • Équipement complet
  • Bonne tenue de route
  • Moteur bien adapté
  • Consommation de carburant
Points faibles
  • Silhouette relativement effacée
  • Rouage intégral SH-AWD remplacé par un système simplifié
  • Moteur plus rugueux en mode 3 cylindres
Évaluation complète

Selon les spécialistes de la mise en marché, la catégorie des VUS compacts de luxe est appelée à connaître une progression fort importante au cours des trois prochaines années. Et, bien entendu, la division Acura de Honda a la ferme intention d'être au plus fort de la lutte. Elle était déjà présente dans cette catégorie par l'intermédiaire de la RDX de la première génération. Lors de son arrivée sur le marché en juillet 2006 en tant que modèle 2007, ce véhicule a immédiatement connu beaucoup de succès. À tel point que plusieurs modèles concurrents ont été commercialisés, notamment par Audi, BMW et Mercedes-Benz. La plupart de ces nouveaux venus étaient plus sophistiqués et plus performants que l'offre d'Acura.

Afin de remettre les pendules à l'heure, la RDX 2013 a été modifiée de façon significative sur plusieurs plans : présentation esthétique, motorisation et mécanique en général. Ces améliorations ne sont pas superflues et devraient permettre à cette marque de convaincre les acheteurs ciblés, soit les familles à double revenu n'ayant pas d'enfants (DINKS- Double Income-No-KidS)- ou encore les couples dont les enfants ont quitté le foyer, les Empty Nesters.

Adieu turbo!

Si la silhouette de la nouvelle génération reprend dans ses grandes lignes les formes du modèle précédent, la mécanique a été transformée du tout au tout. En effet, la première cuvée était le seul produit Honda-Acura vendu en Amérique à être propulsé par un moteur turbocompressé. Ce moulin avait beaucoup de qualités, mais il était relativement rugueux et sa consommation passablement élevée. Il est remplacé maintenant par un moteur V6 de 3,5 litres produisant 275 chevaux et 251 lb-pi de couple. Il s'agit d’un gain de 33 chevaux. Ce moteur est doté d'un mécanisme de désactivation des cylindres selon les circonstances. Lorsqu’il est en pleine charge, les six cylindres sont tous sollicités. Par la suite, quand le véhicule roule à vitesse constante sur une autoroute par exemple, seulement quatre ou encore mieux trois cylindres sont activés. Ce qui permet d'obtenir une bonne consommation de carburant. Aux dires du constructeur, la cote urbaine est de 10,7 litres en ville et de 7,3 sur la route. Une boîte automatique à six rapports est de série tout comme le rouage intégral dont la programmation électronique permet de moduler la puissance aux roues avant et arrière en fonction des conditions de route et de conduite.

Toujours à propos de la mécanique, plusieurs astuces telles l'utilisation d’huile de viscosité moindre et des freins à faible coefficient de friction ont pour effet de réduire la consommation de carburant, laquelle est la meilleure de la catégorie d’après Acura. Comme il se doit sur tout véhicule remanié de fond en comble, la carrosserie est plus rigide tant au chapitre de la flexion que de la torsion. Le véhicule bénéficie d'un empattement allongé de 35 mm tandis que les voies avant et arrière sont plus larges. Par contre, la hauteur du RDX est abaissée de 5 mm.
Les ingénieurs font également appel à de nouveaux amortisseurs qui ont pour effet d'atténuer les impacts de la route tout en améliorant la tenue de route.

Juste ce qu'il faut

Il semble que les dirigeants d’Acura étaient relativement satisfaits de la silhouette du RDX puisque celle-ci conserve ses éléments essentiels. On a également retenu la grille de calandre à cinq points, traversée par cette fameuse bande chromée qui ne fait toujours pas l'unanimité. Quant à la carrosserie, la partie du toit est de forme très fluide et repose sur une caisse inférieure dont les éléments sont plus accentués, notamment des passages de roue en relief. Sans rester bouche bée, force est d'admettre que la présentation devrait plaire à la majorité des gens.

Dans l'habitacle, les concepteurs ont mis l’accent sur l'habitabilité en proportion des dimensions extérieures. Selon Acura, le dégagement pour les jambes en avant et en arrière est le plus généreux de la catégorie, tout comme la capacité générale de l'habitacle. Il en est de même de l'espace pour les épaules. Toujours dans la même veine, l'ouverture du coffre a été élargie de 165 mm, tandis que le dossier de la banquette arrière est de type 60-40. Il est possible d'abaisser chaque section à l'aide d'une commande placée dans le coffre à bagages.

Et pour convaincre les acheteurs très exigeants, le niveau d'équipement de ce modèle est fort relevé. Bien entendu, tous les accessoires électroniques auxquels on est en droit de s'attendre font partie de l'équipement de série : clé intelligente, démarrage à l'aide d’un bouton, envoi de messages SMS par commandes vocales et système de navigation dorénavant enregistré dans un disque dur. Finalement, la planche de bord a été modernisée, l'utilisation de matériaux souples prévaut presque partout et les cadrans indicateurs sont faciles à lire.
Silence, agilité et confort.

Lors de la présentation à la presse, les responsables du développement de ce modèle nous ont inondés de données, nous promettant un véhicule silencieux, agile et offrant un agrément de conduite plus relevé que celui du modèle précédent. Dans le cas de la RDX, il est difficile de trouver à redire puisque ce VUS s'est avéré confortable, silencieux et passablement spacieux pour la catégorie. De plus, il faut souligner le confort et le support latéral des sièges avant. Quant aux places arrière, elles sont correctes et personne ne se plaindra de les occuper pendant un trajet de quelques heures.

Ceci dit, c'est surtout au chapitre de la conduite que ce modèle gagne des points. En effet, la tenue de route est sans surprise et c'est avec plaisir qu’on enfile les virages avec précision en raison d'une direction dont l'assistance est bien dosée. Les performances du moteur sont fort homogènes, que ce soit au sujet des accélérations ou des reprises. Il nous fait rapidement oublier le rugueux quatre cylindres turbo utilisé  précédemment. Nous avons conduit sur une route en pente pendant plusieurs kilomètres, et la transmission n’a jamais chassé inutilement. 

Somme toute, cette nouvelle cuvée est bien ficelée. En outre, son équipement est fort complet et son prix est très compétitif puisqu'il se vendra pour moins de 50 000 $. Acura ne devrait donc pas avoir de difficultés à écouler les 5 000 unités anticipées sur le marché canadien.

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