Mercedes-Benz Classe E, la grande classe

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2004

La Classe E de Mercedes-Benz propose à peu près tout ce qu'un automobiliste aisé peut désirer : du luxe, du confort, la traction intégrale, les grands espaces d'une familiale et du sport avec un très grand S. En bas de gamme (?), une E320 vous offrira le luxe et le confort attendus d'une berline de prestige, l'E500 y ajoutera le zeste d'un V8 tandis que l'E55 AMG vous permettra de taquiner les Ferrari. Et si vous avez l'esprit hautement pratique, vous opterez sans doute pour la nouvelle familiale 4Matic à quatre roues motrices. Quant aux partisans du diesel, ils devront patienter encore puisque le modèle promis n'arrivera pas avant plusieurs mois.

Entièrement remaniés l'an dernier, les modèles de la Classe E sont reconduits pour 2004 sans autre changement notable que la présence de nouvelles versions : la familiale E500 à propulsion secondée par une E500 et une E320 de même type avec quatre roues motrices (4Matic) et la phénoménale E55 « tunée » par AMG.

CommenÇons l'inventaire par l'E320, la moins chère du lot, avec son moteur V6 3,2 litres de 221 chevaux. Cette puissance avait toujours été très adéquate, mais avec l'addition du rouage intégral 4Matic, la voiture est devenue un peu lourde pour se satisfaire d'une telle pitance. En revanche, son système quatre roues motrices est d'une efficacité peu commune comme nous avons pu le constater lors de notre match de la glisse (voir première partie) avec une Classe C dotée du même différentiel. Et si jamais la chaussée essayait tout de même de vous jouer de mauvais tours, vous pourrez aussi compter sur le système de stabilité ESP qui joue le rôle d'un véritable antidérapage. Même si elle entraîne une substantielle augmentation de la facture, l'E500 est sans doute le modèle le plus représentatif de la gamme. Il faut vraiment chercher des poux pour exclure cette berline de la liste des meilleures voitures au monde.

Une tache au dossier

Certains ne manqueront pas toutefois de relever les faibles performances des modèles de Classe E dans l'indice de satisfaction des acheteurs publié par la firme spécialisée J.D. Power. La marque allemande a en effet dégringolé de la 1re à la 25e place dans ce genre de palmarès, principalement à cause des modèles de la Classe E et des VUS de la gamme M. Les plaintes qui reviennent le plus souvent concernent les pompes à essence, la « quincaillerie » intérieure (boutons et commutateurs) ainsi que les dépôts de poussière de plaquettes de freins sur les jantes. Dans l'E500 mise à l'essai, les boutons de verrouillage des portières semblaient sortis tout droit d'une ancienne Duster tandis que le toit panoramique, par ses craquements, paraît allergique au froid en hiver. Il y a aussi la radio qui a mystérieusement cessé de fonctionner pour reprendre du service un peu plus tard. Bref, on ne bourre pas impunément une voiture d'électronique sans qu'il y ait quelquefois des problèmes. N'empêche qu'il est difficile de critiquer la finition qui donne une belle impression de qualité. Les sièges à vibromasseur sont impeccables, la visibilité ne comporte pas d'angle mort important et l'instrumentation en forme de thermomètre est parfaitement lisible, quoique sommaire. Si les places arrière ne sont pas aussi habitables qu'on le souhaiterait, on n'est pas très loin d'une Classe S en matière de confort et de sophistication.

Avec ses 302 chevaux, le moteur déborde d'énergie et vous signe un 0-100 km/h dans le temps de le dire : 5,8 secondes. Avec l'option 4Matic, il est jumelé à une boîte automatique à cinq rapports tandis que le modèle à propulsion hérite de la nouvelle transmission automatique à sept rapports 7G-Tronic avec mode manuel. En moyenne, la consommation tourne autour de 13,7 litres aux 100 km mais l'E500 saura se contenter de 10 litres pour la même distance si le conducteur n'excède pas 120 km/h sur autoroute.

Comme dans les anciennes Citroën mais de faÇon plus sophistiquée, la suspension est à hauteur variable et possède un réglage pour la conduite sportive. Un peu brutal toutefois.

La familiale et l'express de Sindelfingen

Les bien nantis qui recherchent une voiture pratico-pratique auraient intérêt à jeter un coup d'?il sur la nouvelle Classe E familiale. En effet, le plus rationnel des constructeurs de la planète s'en est donné à c?ur joie avec une soute à bagages de grande dimension et la présence d'un espace de rangement « secret » dissimulé par le dossier de la banquette arrière. Il faut de plus souligner le système de rétention des objets « Easy Pack » dont la sangle peut retenir avec douceur des objets de toutes sortes.

La plupart du temps, ce modèle « Touring » se comporte comme la berline, notamment en fait de stabilité directionnelle et de précision dans les courbes. Toutefois, lors de man?uvres de stationnement et sur une route plus sinueuse, la voiture devient plus balourde et perd de son agilité. Malgré tout, c'est le moyen le plus agréable de déménager ses pénates.

Si c'est une berline super-sport qui vous attire, alors il ne faut pas rater la dernière E55 AMG. On a rarement vu une voiture aussi performante dans un costume de ville. Sa peinture vif-argent et ses roues fortement ajourées cachent une incroyable bombe. Empressez-vous d'aller consulter notre match comparatif entre l'E55 et la Jag XJR, une sorte de rendez-vous des compresseurs.

Très prisées en Europe, les Mercedes à moteur diesel seront bientôt de retour au Canada avec l'apparition de l'E320 CDI. Celle-ci est 30 % plus économique qu'une E320 normale grâce à son moteur turbodiesel à rampe commune et injection électronique. Faites votre choix !

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires