Hyundai Santa Fe, un V6 3,5 litres à la rescousse

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2004

Hyundai Santa Fe, un V6 3,5 litres à la rescousse Les premiers tours de roues de la Pony au Québec remontent à 1984. Vingt ans plus tard, qui aurait cru que le total des ventes de Hyundai en territoire québécois talonnerait celles de Chrysler et déclasseraient respectivement celles de Mazda, Nissan et Volkswagen. Qui plus est, qui aurait pu prédire que le constructeur sud-coréen aspirerait à devenir d'ici 2007 le cinquième plus gros constructeur d'automobiles au monde ? Oui, les choses évoluent rapidement dans le monde automobile. Vous n'avez qu'à analyser la situation présente de certains constructeurs états-uniens et allemands pour comprendre que le prix à payer peut être très élevé pour celui qui a une mauvaise vision du marché de l'automobile.

Si les dirigeants de Hyundai ont pris des mauvaises décisions dans le passé, il semble que cette période noire soit loin derrière eux. À vrai dire, la santé de la division automobile du géant sud-coréen ne s'est jamais si bien portée. Au cours des 4 prochaines années, Hyundai prévoit dévoiler 11 nouveaux modèles.

VUS ou familiale

Difficile à catégoriser par rapport aux petits et moyens utilitaires à cause de son gabarit, sa motorisation variée, et son prix. Il faut admettre que le Santa Fe s'apparente plutôt à une grosse familiale qu'à un véhicule tout-terrain. Au même titre que la Camry et son pendant le Highlander, le Santa Fe est un dérivé de la Sonata capable de gambader dans les sentiers carrossables des champs et des forêts. Même s'il est doté d'un système de traction intégrale à prise permanente distribuant le couple dans une proportion de 60 % vers les roues avant et 40 % vers les roues arrière, et que le visco-coupleur intégré à la boîte de transfert ajuste la vitesse des roues afin de compenser toute différence dans leur rotation, le Santa Fe n'a pas le panache d'un Nissan Xterra ou d'un Suzuki Grand Vitara à boîte de transfert pour s'aventurer dans la boue et la neige. Mais qui s'en soucie ? Puisqu'il est prouvé que la grande majorité des propriétaires d'utilitaires sport ne prendront jamais la clé des champs ! À preuve. Hyundai ne se gêne pas pour offrir des modèles dotés uniquement de la traction avant. Ce qui permet de réduire la facture de faÇon appréciable (de 2400 $ à 4800 $) par rapport à un Santa Fe à traction intégrale.

Exception faite de la texture des plastiques, la présentation du tableau de bord est agréable. Offrant un espace de chargement plus vaste qu'un Honda CR-V et un habitacle plus confortable qu'un Ford Escape, le Santa Fe perd des points au chapitre de la position de conduite. Dans un premier temps, le volant ancré à l'horizontale est un peu déconcertant et rappelle celui d'un camion poids lourd. Par ailleurs, les grands six pieds constateront assez rapidement que les ingénieurs de la Corée du Sud doivent être des gens de petite taille puisqu'il manque au moins 4 à 6 cm aux rails de déplacement avant/arrière du nouveau siège conducteur à commande électrique pour adopter une bonne position de conduite.

Un nouveau GLS 3,5

Le Santa Fe est le véhicule qui offre la gamme de motorisation la plus complète de sa catégorie. La version d'entrée de gamme, le GL FWD (ou traction) est pourvu d'un moteur quatre cylindres de 2,4 litres (138 ch) couplé à une boîte manuelle à cinq rapports. Le moteur le plus populaire demeure le V6 de 2,7 litres (173 ch), offert seulement avec la boîte automatique à quatre rapports. Conscient que la puissance du 2,7 litres était un peu juste sous le capot d'un véhicule dont le poids dépasse les 1700 kg, les motoristes ont choisi de lui boulonner cette année le V6 de 3,5 litres (200 ch) de la berline XG350. Baptisée GLS 3,5, cette version est également munie d'un dispositif de traction intégrale avec gestion interactive du couple (ITM) de conception Borg-Wagner. Ce système transfère automatiquement la puissance aux roues arrière lorsque les roues avant patinent. Le transfert de la puissance cesse dès que les roues avant reprennent leur adhérence. Ce qui permet d'optimiser la traction et de réduire la consommation d'essence.

En effet, le principal reproche que l'on pouvait adresser au Santa Fe doté du moteur V6 de 2,7 litres et de la traction intégrale à prise constante (60/40) était sa gloutonnerie en carburant. Mais pour économiser de l'argent à la pompe à essence, vaut-il la peine de débourser 3500 $ de plus pour cette nouvelle version ? Outre la climatisation automatique, le siège du conducteur à réglage électrique, les coussins gonflables latéraux, et le système antipatinage, la version GLS 3,5 litres n'offre pas des accélérations et une capacité de remorquage qui éclipsent celles de la GLS 2,7. À vrai dire, les chiffres sont pratiquement les mêmes. Au même prix, son cousin Kia Sorento en versions EX et EXL est sans doute un achat plus intéressant.

Loin d'être un fan du code vestimentaire des carrosseries portant la griffe Hyundai, les lignes du Santa Fe sont passablement réussies comparativement à celles disparates des Sonata et XG350. Du pare-chocs avant jusqu'à l'arrière, les stylistes du Santa Fe ont bien effilé leur crayon. En optant pour une allure musclée et toute en rondeur, celui-ci n'a aucune difficulté à conquérir les c?urs. Surtout que le rapport équipement/prix des différentes versions milite en sa faveur.

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