Ford Freestar, nouveau nom, même silhouette

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2004

Il suffit de comparer la nouvelle Freestar avec la Windstar qu'elle remplace et vous allez être stupéfait de constater que les deux se ressemblent beaucoup. D'ailleurs, lors de son dévoilement au Salon de l'auto de Toronto en février 2003, l'auteur de ces lignes voulait jeter un coup d'?il plus en profondeur sur cette nouvelle venue. Je la cherchais partout sur le plancher de l'exposition sans trop de résultat. Jusqu'à ce que je réalise que la fourgonnette qu'il prenait pour une Windstar était, vous l'avez deviné, une Freestar.

C'est à la demande des concessionnaires Ford que la Windstar, cette fourgonnette pourtant bien connue, a changé de noms. Il faut déplorer au passage le fait que les produits Mercury, à une exception près, ne sont plus commercialisés au Canada. C'est dommage car la Monterrey est l'équivalent de la Freestar dans cette division et sa silhouette est nettement mieux réussie. Elle connaîtrait beaucoup plus de succès que la fade Freestar avec sa silhouette anonyme et sa calandre d'une banalité à faire pleurer.

Heureusement, si l'apparence extérieure de cette nouvelle venue est trop sage, son habitacle a été renouvelé de fond en comble afin de l'adapter aux exigences du jour.

Entrez donc !

Les responsables de la mise en marché de la Freestar font grand état du fait que la compagnie Ford ait triplé son investissement dans le développement des habitacles. Cette politique a été une bénédiction pour cette fourgonnette puisque l'intérieur de la Windstar était triste à mourir. Il suffisait de jeter un coup d'?il aux cadrans indicateurs pour se demander si ceux-ci étaient fonctionnels tant ils avaient une apparence de bon marché. Ils ressemblaient à ces cadrans et accessoires de bureau factices que les magasins Ikea utilisent dans leurs salles de montre.

C'est beaucoup mieux réussi dans la Freestar dont la planche de bord est plus classique et plus élégante. Plusieurs vont tiquer quant à la présence d'appliques de similibois dans une fourgonnette, mais l'effet est réussi. Sur le dessus de la planche de bord se trouve un petit compartiment de remisage qui est très pratique. Il surplombe une horloge de bord encadrée par deux buses de ventilation. Vient ensuite la console des commandes de la climatisation et du système audio.

Cet habitacle est également plus polyvalent. Ford était le seul constructeur avec Chrysler, à ne pas offrir une troisième banquette se remisant à plat ou disparaissant dans une dépression du plancher. Cette lacune est corrigée puisque, comme plusieurs autres fourgonnettes, le siège arrière bascule dans une cavité du plancher pour fait place aux bagages. Il est également possible de l'inverser afin de servir de banquette donnant vers l'arrière une fois le hayon ouvert. Cette caractéristique est très appréciée lors des piques-niques. Et pour accéder plus facilement à cette troisième banquette, les sièges médians sont équipés d'un mécanisme favorisant la bascule du siège vers l'avant. Le levier de bascule est facile à manipuler.

Comme il se doit, la Freestar peut être équipée d'une foule d'accessoires afin de personnaliser votre véhicule et d'en faire grimper inévitablement le prix.

Sécurité d'abord

Compte tenu de la vocation familiale des fourgonnettes, il est essentiel qu'elles soient en mesure d'assurer la meilleure sécurité possible. Chez Ford, on n'a pas lésiné sur les moyens. Toutes les Freestar sont équipées de coussins de sécurité avant à déploiement progressif tandis que la structure de la carrosserie a été renforcée. Il est également possible de commander le système de stabilité latérale AdvanceTrac, des capteurs pour détecter les obstacles en marche arrière, et le « Safety Canopy ». Ce dernier mécanisme est constitué d'un coussin gonflable de tête qui se déploie en cas de capotage.

La plate-forme est demeurée similaire à celle de la défunte Windstar, mais les moteurs ont été modifiés. Deux moteurs V6 sont au catalogue. Le premier est un V6 de 3,9 litres d'une puissance de 193 chevaux. Il s'agit d'un dérivé du V6 3,8 litres utilisé précédemment. Le V6 de 4,2 litres est tout nouveau et sa puissance est de 202 chevaux. Les deux sont reliés à une boîte automatique à quatre rapports. Il faut toutefois se demander pourquoi ces deux moteurs ne diffèrent pas tellement l'un de l'autre.

La suspension est similaire à celle de la Windstar avec des jambes de force MacPherson à l'avant et une poutre déformante à l'arrière. Les ingénieurs de Ford semblent croire que le confort, la sécurité et le côté pratique de ces véhicules l'emportent sur la tenue de route et l'agrément de conduite. D'autant plus que le modèle de base est un tantinet plus lourd que précédemment. Cette nouvelle fourgonnette de Ford est plus pratique, mieux équipée et son insonorisation est vraiment meilleure, surtout en raison de glaces plus épaisses. Malheureusement, le comportement routier est semblable à celui qu'offrait la Windstar. Le véhicule est stable dans les virages, sa stabilité latérale est bonne, mais la direction demeure engourdie et le feed-back de la route fait défaut. Tant qu'à effecteur autant de transformations, une tenue de route plus dynamique aurait pu être développée.

Un pas en avant

Somme toute, cette cure de rajeunissement a rendu la Freestar plus moderne, plus pratique et plus confortable. Elle offre également plus de sécurité. Si, par contre, vous désirez une conduite plus sportive, vous risquez d'être déÇu.

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