Chevrolet Avalanche, le caméléon

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2004

L'arrivée du Chevrolet Avalanche a suscité beaucoup d'engouement auprès des gens. Comme pour tout ce qui est nouveau, ils voulaient voir et constater par eux-mêmes comment ce véhicule se métamorphosait en grosse camionnette grâce à sa paroi arrière amovible. Lors de mon premier essai de ce gros Chevrolet à l'été 2001, j'ai été obligé d'en démontrer les multiples facettes au moins une dizaine de fois en une semaine. En général, l'attrait de ces gadgets s'estompe après quelques mois, le public se lassant une fois l'élément de nouveauté passé. Pas cette fois.

Puisque l'Avalanche est plus populaire que jamais, c'est le signe que ce gros VUS possède des qualités intrinsèques qui dépassent le stade du gadget. Un peu comme l'outil multi-usages initialement proposé par la compagnie Leatherman qui est devenu un accessoire indispensable pour bien des amateurs de bricolage ou de plein air. C'est également le sort réservé à ce Chevrolet dont les caractéristiques sont appréciées. Il s'agit d'une valeur sûre et non d'une « gugusse » dont on se lasse. En effet, peu importe la situation, il semble toujours possible de trouver une solution à nos problèmes de transport.

Le VUS d'abord

En général, les véhicules qui tentent de concilier les meilleures qualités d'une catégorie et d'une autre ne sont qu'un compromis irritant et rien d'autre. Ce n'est certainement pas le cas de l'Avalanche qui peut être utilisé en tant que VUS sans aucun problème. Son châssis emprunté à celui du Silverado est toujours la référence et il assure la robustesse et la garde au sol nécessaires pour passer presque partout. De plus, le système de transmission intégrale Autotrac est simple et efficace. Une rangée de boutons placés à la gauche du conducteur permet de passer en mode 4X4 ou 4X2 grâce à la touche appropriée bien qu'il soit plus sage d'utiliser le mode 4X2 la plupart du temps afin d'économiser le carburant.

Un frigo avec Ça

Avec la boîte de chargement d'une longueur de 1,6 mètre de l'Avalanche, il est possible de transporter beaucoup de bagages. De plus, les parois latérales sont spécialement aménagées afin de servir d'espaces de rangement. Il est même possible de les remplir de glace pour y transporter aliments ou boissons et, tant qu'à y être, les résultats d'une partie de pêche. La présence d'un orifice de drainage permet à l'eau provenant de la fonte de la glace d'être évacuée. Pour plus de sécurité, les couvercles de ces bacs de rangement sont verrouillables. De plus, les trois éléments qui servent à fermer le dessus de la caisse de chargement s'enlèvent facilement et peuvent être remisés le long de la paroi de la caisse. Une fois en place, ils protègent contre les voleurs car ils sont verrouillés. Ils sont de plus suffisamment robustes pour permettre à un adulte de marcher dessus.

Compte tenu du gabarit de cet hybride, il n'est pas surprenant de constater qu'il offre une habitabilité impressionnante. Les places avant s'avèrent confortables même si une large console sépare les deux sièges. La position de conduite est bonne et elle peut être améliorée grâce à un jeu de pédalier réglable. Les places arrière sont également confortables malgré un dossier un peu trop vertical. Somme toute, deux adultes ne s'y sentiront pas à l'étroit. Enfin, il faut lever la jambe passablement haut pour prendre place à bord. Heureusement, un marchepied suffisamment large facilite les choses.

Ce qui m'impressionne le plus chez l'Avalanche, c'est le confort de la suspension. Cette année, j'ai conduit des berlines dont la suspension était moins confortable. D'ailleurs, sur l'autoroute, il faut surveiller l'indicateur de vitesse pour ne pas se faire prendre en faute tellement le confort, les dimensions générales et l'insonorisation gomment toute perception de vitesse. Il faut également ajouter que les 295 chevaux du moteur V8 5,3 litres assurent des temps d'accélération qui ont du mordant.

Et si jamais vous vous perdez en forêt, il vous sera possible de déployer la tente disponible en option. Celle-ci s'installe dans la boîte et vous permet de dormir au sec et sans doute au chaud. Mais armez-vous de patience, car l'opération se révèle assez complexe.

La camionnette ensuite

Même en mode VUS, l'Avalanche constitue déjà une camionnette capable de répondre aux besoins d'une famille de bricoleurs, car autant sa profondeur que sa largeur compensent pour le manque de longueur. C'est là qu'intervient le système Midgate. Une fois la banquette arrière repliée vers l'avant, il est possible d'enlever la lunette arrière dans un premier temps et de la remiser en bas de la paroi. Par la suite, cette dernière peut à son tour basculer vers l'avant pour recouvrir la banquette et constituer un plancher. En quelques secondes, vous bénéficiez d'une camionnette dotée d'une caisse de chargement d'une longueur de 2,5 mètres. Avec un peu d'ingéniosité et de planification, une fois la transformation effectuée, on peut transporter des objets de toutes sortes et de toutes dimensions. Un VTT, une petite moto, des outils de construction, des poutres de bois et la fameuse feuille de contreplaqué. Une fois la partie arrière de la cabine ouverte, l'infiltration d'air, de sable ou même de neige est minimale. Par contre, en hiver, c'est plutôt frisquet.

Il est également vrai que les places arrière deviennent inutilisables, mais c'est le prix à payer pour cette polyvalence. À vous de décider si cela convient à vos besoins. Incidemment, l'Avalanche peut être également commandé sans les abominables garnitures de bas de caisse.

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