Nissan Maxima, toujours dans la course

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2003

L'arrivée de la spectaculaire Altima l'an dernier a relégué la Maxima au second plan, bien que celle-ci ait connu plusieurs changements d'ordre esthétique et mécanique. Presque aussi puissante et aussi grosse que la vedette de la famille, cette nouvelle venue a cumulé les honneurs de toutes sortes en plus d'être vendue à un prix très alléchant. Cela a certainement porté ombrage à sa doyenne. Mais les mois ont passé et l'enthousiasme des gens pour la nouvelle vedette s'est quelque peu refroidi, surtout en raison d'une finition très légère. Cela a permis à la Maxima d'être de nouveau appréciée à sa juste valeur.

D'ailleurs, celle-ci est la voiture importée à moteur V6 la plus vendue en Amérique depuis des années et ce n'est pas le fruit du hasard. Elle possède un ensemble de qualités fort impressionnantes associées à une gamme de prix très compétitive. Il est certain que sa silhouette fait un peu vieux jeu par rapport aux nouveaux modèles, mais cela sera de courte durée puisqu'une toute nouvelle Maxima fera son apparition sur le marché dans quelques mois. Il faut également ajouter qu'elle est équipée de phares au xénon, ce qui est quasiment une exclusivité dans cette catégorie.

Mais tout n'est pas qu'une affaire de style. Il est important d'ajouter que cette Nissan est d'une fiabilité pratiquement sans faille. Au cours des cinq dernières années, elle a toujours affiché un dossier exceptionnel à ce chapitre.

Puissant et reconnu

Le c?ur de cette voiture et son point fort est sans contredit son moteur V6 de 3,5 litres, l'un des moteurs V6 ayant reÇu le plus de prix et figurant depuis toujours sur la liste des 10 meilleurs moteurs selon la revue spécialisée Ward's. En 2002, uneaugmentation de sa cylindrée de 500 cm3 et une augmentation de sa puissance à 255 chevaux sont venus enrichir cette tradition de fiabilité et de robustesse. Et les conducteurs sportifs apprécieront à coup sûr la boîte manuelle à 6 rapports qui équipe de série le modèle SE depuis l'an dernier.

Cette transmission est également couplée à un différentiel autobloquant de type mécanique. Pour leur part, les modèles GXE et SLE offrent de série une boîte automatique à 4 rapports qui jouit elle aussi d'une excellente réputation d'efficacité et de solidité. Autre détail, les arbres de couche sont fabriqués d'un matériau composite plastique/fibre de carbone. Comme dans toute autre berline de cette catégorie, les freins à disque aux quatre roues sont de série tout comme le système ABS à quatre canaux. Les systèmes de répartition électronique du freinage et d'assistance supplémentaire en freinage d'urgence sont également de série.

Compte tenu de cette sophistication sur le plan mécanique, il est curieux de constater que l'essieu arrière n'est pas indépendant. Les ingénieurs de Nissan affirment qu'un essieu arrière rigide à liens multiples est plus efficace dans une traction qu'une suspension indépendante. Leur secret : un lien latéral placé derrière la poutre déformante. Cela ne les a pas empêchés de doter l'Altima d'un essieu arrière indépendant. Allez donc savoir pourquoi !

Trio à la carte

Depuis belle lurette, la stratégie de Nissan dans la gamme Maxima repose sur trois modèles distincts tant en termes d'équipement que de comportement routier. Si vous êtes attiré par le brio du moteur V6, la fiabilité de la mécanique et l'habitabilité de cette nippone, la GXE est susceptible de vous intéresser. Moins luxueuse que la GLE et d'un tempérament moins sportif que la SE, elle offre un comportement routier honnête. Avec ses roues en alliage de 16 pouces et ses pneus de types Touring, elle est bien adaptée à la grand-route tandis que sa suspension plutôt souple s'accommode bien des mauvais revêtements. C'est le meilleur rapport qualité/prix/performances dans la famille Maxima. Et s'il était possible d'améliorer le guidage « tortueux » du levier de vitesses, ce serait encore meilleur.

Soulignons au passage que le tableau de bord de tous les modèles est relativement moderne bien qu'un tantinet conservateur. Mais avant d'effectuer des changements sur le plan esthétique, le groupe de travail en charge de l'habitacle devrait améliorer l'ergonomie de cette planche de bord. Le volant obstrue l'accès à plusieurs commandes tandis que celles de la climatisation et de la chaîne audio sont parfois inutilement complexes. Par contre, les sièges avant sont confortables et les places arrière également. Celles-ci offrent en plus beaucoup d'espace pour la tête et les jambes. Enfin, la finition s'avère exemplaire.

La Maxima, une voiture d'un certain gabarit, n'est pas nécessairement agile dans les virages serrés, mais sa tenue de route se révèle supérieure à la moyenne. Si vous avez tendance à associer prix élevé à qualité supérieure, vous allez opter pour la GLE. Il est vrai que celle-ci est la mieux équipée du lot avec ses sièges en cuir, sa chaîne audio Bose de 200 watts et plusieurs autres équipements de luxe, mais sa suspension est trop souple pour plaire au conducteur enthousiaste qui voudrait tirer le meilleur des 255 chevaux de ce magnifique moteur V6. De plus, la direction semble moins précise que dans la SE, la version à choisir si la conduite vous passionne.

Sans être une berline sport pure et dure, la Maxima SE offre à mon avis le meilleur compromis en fait de performances et de tenue de route dans la famille Maxima. De plus, l'étagement de sa boîte manuelle à 6 rapports est passablement court. Malheureusement, le levier de vitesse est imprécis. Si vous optez pour le groupe d'équipement Titane, vous bénéficierez pratiquement du même luxe que dans la GLE tout en profitant d'une conduite beaucoup plus sportive. C'est ce que l'on appelle l'embarras du choix.

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