Chevrolet Cavalier/Cobalt, cohabitation fraternelle

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2005

Chevrolet Cavalier/Cobalt, cohabitation fraternelle

Les détracteurs de la Cavalier devront patienter encore quelques mois avant de voir leur voiture honnie quitter les salles de démonstration. En effet, même si la nouvelle Cobalt est appelée à remplacer cette incontournable compacte, son arrivée sur le marché est

entachée de délais et oblige une cohabitation de quelques mois. Pendant que l'une nous quitte, l'autre devrait progressivement s'implanter. Pour plusieurs, ce ne sera jamais trop tôt, car même si la Cavalier a été l'un des modèles les plus populaires au Canada depuis deux décennies, plusieurs roulent les yeux en signe de désespoir chaque fois que le nom de ce modèle est mentionné !

Pour eux, la Cavalier est le symbole de l'antivoiture. La direction de GM a eu beau modifier sa plate-forme, utiliser le moteur Ecotec tout aussi moderne que ce qui est offert par la concurrence, il n'y a rien à faire. Cette attitude hostile est basée sur les premiers modèles qui étaient décevants sur toute la ligne. Récemment, la Cavalier a fait amende honorable et les dernières révisions apportées il y a deux ans ont encore amélioré les choses. L'unanimité ne s'est jamais faite sur cette nouvelle silhouette, mais il faut tout de même avouer que cela donnait un air plus bourgeois à cette petite économique. Malgré tout, elle demeure un véhicule surtout conçu pour cibler les acheteurs à la recherche d'aubaines et plusieurs éléments mécaniques ont été dessinés en fonction des bas prix.

Cette année, puisque la Cavalier en est à ses derniers mois sur le marché, les changements sont pratiquement inexistants. Les berlines et coupés sont de retour dans les versions de base, LS et LS sport. Toutes sont équipées du même moteur Ecotec, un moteur quatre cylindres de 2,2 litres à double arbre à cames en tête produisant 140 chevaux. Une boîte manuelle Getrag à cinq rapports est de série tandis que l'automatique à quatre rapports est optionnelle.

En fait de comportement routier et de tenue de route, rien n'est changé également pour 2005. Ce qui signifie que c'est une voiture capable de suivre le flot de la circulation. Mais pour des sensations de conduite dignes de ce nom, allez voir ailleurs. Et c'est là que la nouvelle Cobalt entre en scène.

Fini les vieilleries !

La Cavalier a été lancée en 1981 en tant que modèle 1982. À cette époque, la plate-forme était très peu impressionnante et c'est sur ce produit que les ingénieurs ont planché pendant plus de deux décennies. Ils ont même réussi à effectuer plusieurs modifications importantes au fil de ces années. Mais il ne sert à rien de fouetter un cheval mort. La nouvelle Cobalt est basée sur la plate-forme Delta qui est déjà utilisée sur la Saturn Ion et la Opel Astra. Elle est nettement supérieure à celle de la Cavalier et sa rigidité assure des ancrages très solides pour la suspension. Cela a également une incidence sur l'insonorisation et le confort.

La suspension avant est à jambes de force tandis que celle à l'arrière est constituée d'une poutre déformante demi-indépendante. Je sais que plusieurs personnes ont cette configuration en aversion, mais c'est un élément mécanique qui a fait ses preuves sur plusieurs autres voitures. En plus de minimiser la présence des tours de suspension dans l'habitacle, cette configuration mécanique réagit souvent mieux qu'un essieu indépendant lorsque la voiture est lourdement chargée.

Même si vous faites partie des gens qui ont des préjugés envers la Cavalier, force est d'admettre que son moteur Ecotec est au moins l'égal de ce que la concurrence propose. Avec ses deux arbres à cames en tête actionnés par une chaîne, ses deux arbres d'équilibrage tournant dans le sens contraire du vilebrequin, son bloc et sa culasse en aluminium, c'est un moteur moderne qui n'usurpe pas sa place sous le capot de la Cobalt. Le modèle de base est livré avec une boîte manuelle Getrag à 5 rapports tandis que la transmission Hydra-Matic à quatre rapports est disponible en option sur les modèles de base et LS. La berline LT pour sa part ne peut être livrée qu'avec l'automatique tandis que le coupé SS n'est offert qu'avec la transmission manuelle.

Un air de famille

Celles et ceux qui espéraient une transformation complète de la silhouette seront déçus. Le coupé surtout nous fait songer à la Cavalier Z24 bien que la partie arrière soit radicalement différente. La berline quant à elle se démarque davantage tandis que la section arrière n'a rien en commun avec la Cavalier. Il est important d'ajouter que le tableau de bord de la Cobalt ne partage rien avec sa devancière. Comme sur la Malibu et autres nouvelles Chevrolet, une bande contrastante traverse la planche de bord de part en part tandis qu'une console verticale semble s'y accrocher. Le volant est similaire à celui de la Malibu et

de plusieurs autres modèles Chevrolet lancés récemment.

Il ne faut pas passer sous silence le modèle SS, uniquement disponible avec le coupé et dont le moteur quatre cylindres suralimenté 2,0 litres développe 205 chevaux. Sa boîte manuelle est fournie par Getrag. Le rapport de pont est de 4.05 : 1 dans le but d'assurer de meilleures accélérations. Ce 2,0 litres est suralimenté par un compresseur Eaton M62 de type hélicoïdal relié à un refroidisseur air-eau.

Comme il se doit sur un tel modèle, des pneus à taille basse de 18 pouces sont de série, tandis que le modèle le plus économique de la berline roule sur des pneus de 15 pouces de profil 60. Ce coupé sport est plus ou moins identique au Saturn Ion Red line en fait de performances et la tenue de route est capable de vous impressionner. Espérons par contre que la qualité de la finition et de l'assemblage sera plus consistante que sur la Ion.

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