Toyota Prius Plug-In 2013: La seconde étape pour Toyota

Points forts
  • Faible consommation de carburant
  • Mécanique éprouvée
  • Concept intéressant
Points faibles
  • Insonorisation perfectible
  • Tenue de route moyenne
  • Plastiques durs
  • Direction engourdie
Évaluation complète

Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Toyota a joué un rôle de pionnier dans le développement technologique du moteur hybride en plus d’être le plus important producteur de véhicules hybrides de la planète. Ce constructeur en est maintenant à la seconde étape dans le processus du développement de cette technologie, soit une version que l'on peut brancher pour recharger les batteries qui alimentent le moteur électrique de ce système. Avec la version hybride initiale, la capacité des batteries se limitait pratiquement à quelques mètres d'autonomie en mode 100 % électrique. En monde « branché », les batteries sont rechargées avant de prendre la route. Elles sont également plus grosses et plus puissantes mais plus encombrantes que celles du modèle « normal ». Il est alors possible d'effectuer un trajet entre 15 et 20 km avant que le moteur à essence ne soit sollicité.

Ce modèle sera commercialisé au cours de l’année 2012. Mais lorsqu'on m'a proposé de conduire une version de présérie, je ne me suis pas fait tirer l'oreille!

Peu d'indices

Ma voiture d'essai ne passait pas inaperçue, car toute la carrosserie était décorée de façon assez spectaculaire afin d'annoncer à la population qu'il s’agissait d'une voiture hybride de type plug in. Mis à part ces éléments décoratifs, il aurait été assez impossible de démarquer cette version du modèle hybride régulier. Du moins si l'on regardait le côté droit de la voiture. Par contre, sur l'aile gauche avant, on voit une trappe qui, une fois ouverte, donne accès à la prise d'alimentation. Celle-ci permet de recharger les batteries lithium-ion. Une autre différence se remarque dans le coffre à bagages alors que le plancher de celui-ci est un peu plus élevé afin d'accommoder la présence de ces piles. Enfin, dernier indice de la spécificité de cette voiture, un témoin lumineux à gauche de la planche de bord indique si la voiture est en charge ou pas.

Quant au système de recharge pour une prise 120 volts, elle est d'une simplicité désarmante avec une rallonge et un boîtier de gestion. De plus, à l'essai, le câble qui relie la voiture à la prise murale est suffisamment long pour s'accommoder de la majorité des conditions. Et selon Toyota, cette recharge s'effectue en environ trois heures, ce qui est quand même intéressant.

Pour le reste, on retrouve le même groupe propulseur que sur la version standard, soit un moteur à essence quatre cylindres de 1,8 litre de cycle Atkinson jumelé à une transmission automatique de type CVT. Celle-ci est également couplée à un moteur électrique qui porte la puissance totale à 134 chevaux.

Conduite similaire

Qu'elle soit de type à brancher ou ordinaire, la Prius n'offre aucun changement au chapitre de la conduite. Je tiens néanmoins à souligner que ma voiture d'essai avait servi de véhicule de démonstration un peu partout pendant la dernière année et qu'elle affichait pratiquement 30 000 km au compteur. Bref, elle n'avait pas été bichonnée pour mon essai et cela s'est traduit par des éléments de suspension qui avaient connu des jours meilleurs. Ajoutez à cela l’hiver et des routes en mauvaise condition et il n'est pas surprenant de constater qu'on se fait brasser le québécois au volant de cette Prius...

Par contre, au chapitre de la tenue de route, des accélérations, des reprises et du freinage, c'est du pareil au même par rapport à la version courante. Je dois toutefois mentionner que c'est la première fois que je conduis une voiture dont la tenue de route a été améliorée grâce aux pneus d'hiver. En effet, au cours de la belle saison, cette Toyota hybride roule sur des pneus à faible résistance de roulement dont l'adhérence est loin d'être fantastique.

Pas pour les paresseux

Une fois les piles au lithium-ion complètement chargées, on peut s'attendre à rouler entre 15 et 20 km en mode purement électrique. Pour ce faire, il faut bien entendu recharger les batteries chaque jour. Et c'est là, en quelque sorte, le problème de la Prius « branchée ». En effet, puisque mon essai s'est déroulé par temps froid, il n'était pas toujours agréable d'aller brancher la voiture à la prise murale. J'ai fait mon zélé pendant une couple de jours avant qu'une chute de verglas vienne rendre l'expérience moins plaisante. Après, la paresse a pris le dessus et je me suis contenté de rouler en mode tout simplement hybride mais non branché. Et je suis presque convaincu que les gens qui se procureront ce modèle − lorsqu'il arrivera sur le marché en cours d'année −, et qui ne sont pas des écolos purs et durs, délaisseront certainement la rallonge de temps à autre...

Le bilan : lorsque je pouvais conduire la voiture avec le mode électrique étendu et en mode hybride par la suite, la moyenne a été de 3,8 L/ 100 km. D’autre part, en mode « paresse », la  consommation a été de 4,7 L/100 km, ce qui est quand même pas trop mal, étant donné que l'essai s'est déroulé par temps froid.

Cette nouvelle venue s'avère fort intéressante et les versions branchées ont un avenir pour peu que le prix demandé ne soit pas excessif. Personnellement, une Prius V branchée serait sans doute une solution fort attrayante.

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