La Nissan Versa, y'en a des tonnes de copies sur la route

L’alliance entre les constructeurs Renault et Nissan qui date de 1999, a permis à ces derniers de se partager leurs plateformes communes, ainsi que les technologies respectives à chacun. Pour nous en Amérique, cette association est passée pratiquement inaperçue, si ce n’est le fait que les produits Nissan et Infiniti ont pu conserver leur âme et conscience à la japonaise.

Toutefois, depuis l’an dernier nous avons découvert une voiture de gabarit sous-compact qui démontre, surtout visuellement, l’apport des deux constructeurs dans son développement. Cette dernière est la surprenante Nissan Versa, fabriquée au Mexique, disponible en versions hatchback à cinq portières et familiale.

Offerte en versions 1,8S et 1,8SL, cette voiture présente dans sa version hatchback, un style très Européen, en empruntant les formes angulaires des populaires Renault Mégane et Clio de génération précédente. De son côté, la berline affiche une silhouette plutôt moche. D’ailleurs, pendant cette semaine d’essai,  j’ai croisé une tonne de copies de Nissan Versa, surtout de versions hatchback et peu de berlines…En 2007, il s’en est vendu près de 22 000 unités au Canada, la plaçant ainsi au 2e rang derrière la Honda Civic. Pour la même période, plus de 9 600 Nissan Versa ont trouvé preneur au Québec.

Belle complicité entre le moteur et la boîte CVT

La Nissan Versa hatchback qui fait l’objet du présent essai, dispose d’un moteur quatre cylindres de 1,8 litre à double arbres à cames en tête/16 soupapes, associé à une excellente boîte à rapports à variation continue Xtronic  (CVT). Avec ses 122 chevaux, cette voiture offre des accélérations agréablement surprenantes, toutefois les reprises sont bonnes, sans plus, fortement dû au rapport poids/puissance de cette voiture.

En zone urbaine et semi urbaine, cette voiture enregistrera un débit moyen de 9,0 li/100 km ou 31 mi/gal.  Sur la route à vitesse constante, son débit a été de 8,0li/100 km ou 35 mi/gal.  Si j’avais roulé entre 90 et 100 km/h au lieu de 110 km/h, il est évident que cette dernière aurait été plus économique, voire encore plus, une fois  associée à une boîte manuelle six vitesses. Les lois de la physique ont toujours été difficiles à contourner…

Cette voiture hérite d’une géométrie qui en fait une grande routière. La direction à crémaillère à assistance variable nous permet de circuler avec grande aisance en circulation urbaine, tout en étant plus ferme et surtout plus précise sur la route. Sa suspension arrière semi-indépendante à barre de torsion, nous fait ressentir les inégalités de la route, surtout aux passagers des places arrière. Dans cette version SL, le freinage est puissant, prompt et direct, dû entre autres à la présence d’un système de freinage antiblocant (ABS) et de répartition de la puissance de freinage (EBD), offerts de série. Les pneumatiques de dimensions P205/60R16 sont très efficaces, mais fermes et peu discrets.

Habitacle généreux et confortable

L’accessibilité ne pose problème aux places avant, mais plus étroites aux places arrière. Côté finition, on découvre une fois de plus que les travailleurs Mexicains, une fois le sombrero enlevé, font du bon travail. Malgré les apparences, l’utilisation de plastiques de qualité moyenne, pourrait en décevoir plus d’un. L’insonorisation est bonne, sans plus, soit celle d’une voiture à aire ouverte.

J’ai adoré l’assise très haute à l’Européenne, offerte par cette voiture, bien que le siège soit plutôt ferme, notamment celui de la banquette. L’habitabilité est sûrement son point fort, puisque malgré son gabarit, elle octroie des dégagements plus que généreux aux places arrière. Ses espaces de rangement sont nombreux, mais fort peu pratiques. Les espaces de chargement sont intéressants, mais on déplore l’impossibilité de profiter d’un plancher uni, une fois la banquette abaissée.

Le design de la planche de bord ne passera jamais à l’histoire, mais sa conception très fonctionnelle, permettra au conducteur de profiter d’une ergonomie rassurante, voire sécuritaire. La visibilité dite des ¾ arrière est très limitée et excellente vers l’arrière. Les rétroviseurs offrent un champs de vision normal, sans plus. Les phares éclairent avec grande puissance.

Feu vert :

Habitabilité généreuse pour une voiture de cette taille
Confort d’une assise haute à l’Européenne
Comportement sain, d’une grande routière
Complicité entre le moteur et la boîte CVT
Construction Mexicaine solide et de qualité

Feu rouge

Silhouette qui ne peut faire l’unanimité
Modularité très limitée des espaces de chargement
Insonorisation à améliorer (ailes et contours des fenêtres)
Moteur bruyant en accélération (CVT)
Moins économe en circulation urbaine

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